Le pétrole clôt la semaine à près de 77 dollars
Carton plein pour le baril
Les cours de l’or noir ont enregistré cinq séances de hausse consécutives atteignant leurs plus hauts sommets depuis deux mois.
La semaine qui s'est terminée le 3 janvier a été amputée de deux séances de cotation. Le marché de l'or noir en a été privé à cause des fêtes de fin d'année. Sur les trois restantes, les cours de l'or noir ont connu trois hausses consécutives. Ils en réaliseront cinq au total. Ce qui leur permettra d'atteindre leurs plus hauts sommets depuis deux mois. Une performance qui s'est esquissée le 31 décembre, premier jour de la dernière séance de cotation hebdomadaire à cheval entre l'année 2024 et 2025.
Les cours du pétrole avaient avancé, dans un marché peu fréquenté avant le Nouvel An, soutenus par l'espoir d'une reprise économique en Chine, premier importateur d'or noir au monde. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a gagné 0,88% à 74,64 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, a quant à lui progressé de 1,03% à 71,72 dollars. Que pensent les spécialistes de ce rebond significatif?
«Les nouvelles économiques favorables en provenance de Chine ont contribué à soutenir le marché», a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. L'activité manufacturière chinoise a progressé en décembre pour le troisième mois consécutif, un signe positif quant à la capacité de la Chine à atteindre ses objectifs de croissance, selon des chiffres officiels publiés mardi dernier. Il faut rappeler que Pékin a annoncé ces dernières semaines une série de mesures chocs visant à stimuler l'activité économique, en proie à une crise de l'immobiliser persistante et à une consommation atone ainsi qu'à faire face à la perspective d'une reprise des tensions commerciales avec Washington.
La santé économique de la Chine, premier importateur d'or noir au monde, est primordiale pour la demande de pétrole, et une reprise du géant asiatique devrait limiter le déséquilibre entre l'offre et la demande sur les marchés pétroliers.
Le baril marquera une pause mercredi, jour de l'An, avant de reprendre sa hausse de plus belle jeudi. Les cours du pétrole mais aussi ceux du gaz naturel américain ont bondi poussés, notamment par la perspective d'une vague de froid aux États-Unis. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, a gagné 1,73% à 75,93 dollars. Le West Texas Intermediate pour livraison en février, s'est octroyé 1,97% à 73,13 dollars. «Le pétrole et le gaz naturel sont en hausse alors qu'une vague de froid arctique est sur le point de s'abattre sur les États-Unis», a observé dans une note Phil Flynn, de Price Futures Group. Une partie des États-Unis va, en effet, être traversée par «des vagues de froid venues de l'Arctique» dans les prochains jours, selon les services météo américains, le NWS. Côté pétrole, «la crainte est que cela ait un impact sur la production américaine», a souligné Matt Smith, de Kepler. Une grande partie de la production se trouve au Texas, (un État) qui n'est pas habitué à des conditions aussi froides, si bien que la production pourrait être «quasiment interrompue», a-t-il ajouté. Ces prévisions météorologiques ont aussi profité au gaz naturel américain, qui a pris 0,82%, à 3,6600 dollars le million d'unités thermales britanniques (BTU), référence anglo-saxonne sur ce marché. Les cours de l'or noir achèveront la semaine en apothéose. Ils ont en effet encore grimpé, vendredi, parvenant enfin à sortir du couloir dans lequel ils évoluent depuis octobre, à la faveur du début d'année et l'espoir de développements positifs aux États-Unis et en Chine. Le Brent a gagné 0,76%, pour clôturer à 76,51 dollars. Le WTI a pris 1,13%, à 73,96 dollars. Les deux références du marché international de l'or noir ont enregistré leur cinquième séance positive d'affilée et se situent désormais au plus haut depuis deux mois et demi.
Les opérateurs ont favorablement accueilli la baisse des stocks américains de brut, annoncée mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), même si elle a été moindre qu'attendu par les analystes, a fait savoir Susannah Streeter, d'Hargreaves Lansdown. Pour l'Algérie, le niveau actuel du prix du baril, de Brent, dépasse de près de 17 dollars celui qui a servi à la confection de la loi de finances 2025. De quoi mettre du beurre dans nos épinards...