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Écrivain-dramaturge,journaliste, scénariste et scénographe

Mohand Aït Ighil : la force tranquille

Il a opté pour une formation en théâtre à Batna en 1981, alors qu’il avait à peine 21 ans. Cette formation l’a orienté définitivement sur le chemin des planches.

Un repère culturel sur la scène béjaouie, c'est vraiment peu dire. Mohand Aït Ighil, un homme, un parcours. Il est écrivain-dramaturge, journaliste à ses heures perdues, scénariste, scénographe sans toutefois le revendiquer. Il aime se présenter lors de ses conférences et autres prises de parole en public «je suis Mohand Aït Ighil, on me prénomme dramaturge». Prédestiné à faire carrière dans le domaine des finances, étant inspecteur principal du Trésor, concours de circonstances, amoureux du 4ème art, Mohand Ait Ighil, a opté pour une formation en théâtre à Batna en 1981, alors âgé à peine de 21 ans, laquelle formation l'a orienté définitivement sur le chemin des planches, mais sans toutefois dérogé à la règle de sa formation fondamentale.Il s'agissait, pour lui, de continuer sur sa lancée de trésorier, puisqu'il a fait carrière en le domaine en terminant comme trésorier communal.
Le financier qu'il était
C'est dire qu'en homme averti, il a su réussir les deux, même s'il est plutôt sous les feux de la rampe dans le domaine culturel en général et du théâtre en particulier. Mohand Aït Ighil avait compris que le chemin de la culture ne mène forcément pas à une carrière assurée. Le financier qu'il était avait compris que seul une indépendance financière pouvait lui garantir d'investir le monde de la culture, sans pression aucune, et sans l'effet de l'épée de Damoclès inévitable une fois dans les instances et autres structures étatiques de la culture. D'où sa décision de les mener en parallèle même si son coeur balançait beaucoup plus du côté de la dramaturgie.C'est tout à fait lui, un homme libre et indépendant. Calme, serein et limpide, même s'il était rongé par un volcan dormant au fond de lui quand il s'agit de toucher aux questions relevant de la démocratie et de la culture. Mais en homme réservé, objectif et clairvoyant, il a su gérer son volcan durant des années voire des décennies.
Un homme respectable et respectueux qu'on appelle communément, affectueusement et chaleureusement «Khali Mohand». Gentil comme tout, serviable à souhait et surtout disponible quand il s'agit des discussions, de projets et de perspectives liées à la culture en général et au 4ème art en particulier.
Mohand Aït Ighil n'a pas cherché à se peaufiner davantage et gagner en expérience avant de se lancer dans le creux de la vague. En effet, le jeune dramaturge, à 21 ans, passe de la formation à la pratique, en créant sa première troupe de théâtre intitulée «Imuzar»et il monta aussitôt sur les planches pour interprété la première pièce du, désormais, metteur en scène Mohand Aït Ighil, intitulée «Ineggura» (les derniers). Une pièce de quatre tableaux, qui traite l'itinéraire d'un jeune, de l'école jusqu'à l'usine. Il passe à sa première traduction en s'attaquant à un monument de la dramaturgie, B. Brecht, en l'occurrence. En traduisant son oeuvre «Mère courage» en 1983, puis suivra les traductions en tamazight «Voix de femmes-1985-» de Kateb Yacine, «Pour Jean Mouhoub Amrouche-1986-» de Rachid Soufi,la pièce «Huis-clos» de J. P. Sartre -1996-» «Fatma -2006-» de M'hamed Benguetaf. Sur le registre écriture scénographique et romanesque, Mohand Aït Ighil marque de son empreinte la scène du 4ème art sans le crier sur les toits des enceintes de théâtre ni en dehors. Il est l'auteur et metteur en scène de plusieurs pièces théâtrales et de romans. On citera entre autres «Amezruy Numidya» pièce pour enfant, «Anwa yextaren», monté par la troupe Numidya d'Oran, Mise en scène «Msemmer d wayetma-s», de Mohya, «Teddez Tebrez», «Axeddaâ» (l'escroc). Il est à noter, selon la jauge populaire, que c'est plotôt sa fameuse, voire mythique «Tazelmat texser, tayeffust ur terbih ara» (la gauche a perdu, la droite n'a pas gagné) qui l'a fait sortir de l'anonymat pour le grand public que du théâtre aussi bien au niveau local et national, voire même international le découvre en 1989. Laquelle, jouée à plus de 180 fois, traduisait la scène politique internationale suite à la chute du mur de Berlin qui a transformé le monde bipolaire en sphère globale. Sur le registre roman, ‘'Khali Mohand'' compte plusieurs à son actif. Il est plutôt passé de l'écriture scénographique au roman. C'est suite au succès de sa pièce ««Tazelmat texser, tayeffust ur terbih ara» que l'idée de lui consacrer un roman a germé dans sa tête et depuis ce sont d'autres qui suivront dont «Allen n tayri (les yeux de l'amour)», «Atlanta», «Axedda? (l'escroc)», «Tchekhov s Teqbaylit», «Tighersi», «Crif d Crifa, Ccix A?eddad», entre autres. Il s'est même essayé à la politique en qualité d'élu à l'APC de Béjaïa après l'ouverture politique. Un passage qu'il a marqué de son empreinte puisque certaines de ses propositions, dont le ‘'comité des fêtes de la ville de Béjaïa», sont toujours en vigueur.
«Khali Mohand»
En mars 2019, sa dernière pièce dans le registre d'écriture théâtrale résonnait comme un son de glas en l'intitulant «Ayen txedme? ara tafe? (ce que vous faites, sera votre sort)».
Sur le registre des prix et autres titres honorifiques ‘'Khali Mohand» a obtenu son premier Prix en 1992 lors des journées théâtrales Abderahmane Bouguermouh d'Ouzellaguen avant d'obtenir son premier Grand Prix «prix Mouloud Mammeri» un certain 20 avril 1994, organisé par Agraw Adelsan Amazigh, dans la catégorie d'écriture théâtrale. Quant aux hommages, «khali Mohand'' n' a pas chomé même s'il mérite encore davantage pour tout ce qu'il a donné à la culture sur tous les plans et à tous les niveaux, sans toutefois en demander ni en attendre, puisqu'il est l'adepte du travail.
Ce qu'il demande à chaque fois aux jeunes de faire, tiré de sa mythique pièce Tazlmat Tekhser» « Kedchath kan aweladi kedchath (bossez mes enfants bossez)». 

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