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Festival international d'Oran du film arabe

Le film Youm ouvre le concours des courts-métrages

Les deux couleurs, diamétralement opposées, symbolisent le paradoxe de l'avenir séparé du passé et la lumière des ténèbres.

La compétition est lancée aussitôt le coup d'envoi donné. Ce fut l'oeuvre du réalisateur bahreïni, Ahmed Akbar, qui a ouvert le bal. En lice pour «le Wihr Dahabi (le Lion d'Or), le court-métrage est intitulé Youm ou encore Jour. Les différentes séquences de cette oeuvre mettent en exergue des paradoxes qui s'entremêlent dans l'esprit d'un septuagénaire frappé par la solitude et, de surcroît, impacté par la triste réalité qu'il vit alors qu'il eut à vivre un passé rempli de belles choses qui disparaissent de jour en jour, à la faveur des changements rapides imposées de fait, sans pour autant pouvoir agir ni réagir. Le réalisateur a, contre toute attente, pris le soin de choisir les effets compatibles avec le récit de sa production en optant pour des images de couleurs noire et blanche. Dans la «symptomatologie» imagée, les deux couleurs, diamétralement opposées, symbolisent le paradoxe qui sépare l'avenir du passé et la lumière des ténèbres. Dans ladite oeuvre de six minutes, l'illustre réalisateur retrace avec précision les transmutations caractérisant l'acteur principal, le septuagénaire faisant face à une réalité amère tout en restant otage de son passé, piégé. Dans la tourmente des faits le troublant tout aussi rapidement, le monde l'entourant change alors que le septuagénaire assiste, impuissant, à la disparition, l'une après l'autre, du peu de pièces des séquences de son passé, le brisant davantage, lui qui est resté altruiste et fidèle à des traditions qu'il a, des décennies durant, eu à partager loyalement avec son entourage avant qu'il ne se retrouve seul, frappé par la solitude et l'isolement quasi total. Lyrique est l'oeuvre signée par le réalisateur Ahmed Akbar, ce dernier est lauréat de plusieurs prix locaux et internationaux pour le choix de thèmes saisissants, abordant, avec émotion, des questions sociales pointues, sensibles. Le court-métrage en question lève le voile sur le phénomène sévissant de plus en plus, frappant, à l'aube des changements actuels, et, en plus, durablement, les personnes âgées se retrouvant confrontées à subir, sans appel, un mal incontournable, la vieillesse dans la difficulté de la solitude, notamment avec le départ à jamais des proches, des amis et autres confidents, en plus de la disparition, l'une après l'autre, de petites choses, simples et belles qu'elles étaient, vécues en concordance sociétale malgré les aléas de la vie d'antan, toute naturelle pourtant. Ce mal est, en décortiquant image par image le film, béant à telle enseigne que le réalisateur des courts-métrages Calendrier en 2018, Vitrine en 2019 et Paix en 2021 n'a pas trop peiné pour mettre en valeur les unités sociales à prendre en considération, prenant en compte une catégorie de société bien définie, la vieillesse. Lauréat, auparavant, de plusieurs prix locaux et internationaux, Ahmed Akbar a déclaré «souhaiter mettre en lumière la difficulté de la vie des personnes âgées vivant seules». Dans la soirée de samedi, le réalisateur algérien, Malek Saïfi a, lui aussi, présenté son oeuvre intitulée Kora, le ballon, dont le récit est en Tamazight. Le film dont on parle retrace, avec force détails, une journée à la fois commune et ordinaire dans un village de la région de Kabylie. Dans cette oeuvre, il met en valeur le rôle important de Taâdjmaâth, le Conseil incontournable du village, instance sociale qui gère et régit les affaires collectives de Thadarth, le village. Ce fut alors, lors de la tenue de l'une des réunions de Taâdjmaâth, qu'un ballon avec lequel jouent deux enfants «s'invite» à la séance. Le film retrace ainsi les changements opérés à l'aube des changements et des transmutations qui ont frappé profondément le village. Malek Saïfi a, auparavant, eu à réaliser, en 2011, un autre court métrage intitulé Ginger, le Maquillage. Il est en pleine rédaction d'un long-métrage intitulé Une histoire algérienne. La première soirée cinématographique de cette 12e édition a été marquée par la présentation en compétition, dans la même catégorie, du film Lini Africa, du Tunisien Marwan Labib. Le réalisateur replace les événements sur un récit de 30 minutes retraçant des événements qui se sont produits à Tripoli en 2013. Le contenu est, en fait, l'histoire d'un religieux, d'un prêtre, qui a recouru aux ser-
vices d'un passeur local pour rechercher un groupe de migrants africains bloqués dans le désert libyen. «La projection de ce film au festival est la première au niveau arabe», a souligné son réalisateur, affirmant que «le film met en exergue des histoires d'émigrés africains dans le désert libyen avec des scènes d'espoir et de survie, exprimant différents aspects de la psychologie humaine face aux défis». Le film Transi, de l'Irakien Baker Rabiai, a également été projeté, mettant en avant le jeune Yaqoub, qui travaille au service des statistiques d'un hôpital, chargé de répondre aux appels des familles des victimes demandant des renseignements sur les personnes disparues pendant la guerre. Ces appels suscitent la colère, la tristesse, l'anxiété et la sympathie des familles des victimes. Le dernier film projeté durant la première soirée est Votre Père... Probablement, des frères Sidi Mohamed et Tayeb Alaoui, des étudiants mauritaniens racontant l'histoire d'une jeune fille impliquée dans un accident et le rôle joué par ses parents, en s'imposant, pour gérer cette situation d'une manière plus flexible. Le concours des courts-métrages réunit 14 oeuvres en lice pour le prix du «Wihr Dahabi».

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