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Le comédien Ahmed Benaïssa inhumé

Le dernier adieu d’un grand

Le comédien et metteur en scène, Ahmed Benaissa, décédé vendredi en France, à l'âge de 78 ans, a été inhumé mercredi en fin d'après-midi au cimetière d'El-Alia à Alger en présence d'une foule nombreuse. Dans une ambiance empreinte de sobriété et d'émotion, des comédiens, journalistes et compagnons de route du défunt étaient nombreux à accompagner Benaïssa à sa dernière demeure. Des figures du théâtre et du cinéma ont tenu à rendre un dernier hommage à la mémoire d'un artiste qui a laissé son empreinte dans la culture algérienne. Le directeur du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), Mohamed Yahiaoui, regrette la perte d'un «monument» du théâtre et du cinéma en Algérie, confiant qu'il avait «connu Ahmed Benaïssa en tant que comédien à Batna, metteur en scène à Alger et surtout comme spectateur averti et toujours présent à toutes les représentations», ajoutant que le défunt était «convaincu que la formation est la colonne vertébrale de l'art, le 4e en particulier». Ami et compagnon de route du défunt, l'écrivain et journaliste Nadjib Stambouli, a estimé que la scène artistique a perdu, en la personne de Benaïssa, un «homme de théâtre et un acteur de cinéma, pétri de hautes qualités humaines et artistiques», qui, dit-il, «a bien rempli sa vie artistique». Ses talents, à l'écran comme sur les planches, lui ont valu l'estime des réalisateurs et metteurs en scène qui l'ont distribué durant toute sa carrière, a rappelé ce journaliste qui a côtoyé de grandes figures de la scène culturelle. H'mida Layachi, écrivain, journaliste et homme de théâtre, qui a côtoyé également le défunt, a pour sa part, déploré la disparition d'un «symbole du militantisme artistique et culturel», relevant que Benaïssa constitue une partie de la «mémoire artistique» algérienne qu'il a nourrie durant son long parcours artistique. De son côté, le metteur en scène, Mohamed Cherchel, garde le souvenir d'un artiste «complet», amoureux de son métier et surtout «un homme affable et modeste». Né en 1944 à Tlemcen, Ahmed Benaïssa s'est fait connaître aussi bien au cinéma qu'au théâtre avec une longue carrière de plus d'un demi-siècle, vouée à l'art et à la culture. Débutant sa carrière sur les planches du Théâtre national algérien, au lendemain du recouvrement de l'indépendance, il a poursuivi une formation au 4e art en France avant de revenir au pays pour travailler avec de grands noms du théâtre comme Azzeddine Medjoubi, Abdelkader Alloula, Sid Ahmed Agoumi, Ould Abderrahmane Kaki, ou encore Kateb Yacine. C'est au début des années 70 que Benaïssa débute sa carrière dans le cinéma en interprétant des rôles dans de nombreux films de réalisateurs de renom à l'image de Benamar Bakhti, Merzak Allouache, Djamila Sahraoui et Rachid Bouchareb qui l'a associé dans le casting de son film «Hors-la-loi». Comédien reconnu pour son talent «exceptionnel», il avait mené de nombreux projets sur les planches des théâtres d'Alger, d'Oran et de Sidi-Bel Abbès où il a eu à diriger en 1995 le théâtre de la ville. Ces espaces lui ont permis de côtoyer de grandes figures du 4e art algérien et surtout d'encadrer de nombreux jeunes talents. Très proche des jeunes comédiens, Ahmed Benaïssa avait initié, conduit et mis en scène «Nadjma», un projet associant de jeunes talents amateurs pour les rapprocher de l'oeuvre de l'écrivain Kateb Yacine. «Goutte d'or» du réalisateur français Clément Cogitore, présenté au 75e Festival de Cannes (France), a été la dernière oeuvre dans laquellle Ahmed Benaïssa a été distribué.

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