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Ouzellaguen (Béjaïa)

Hommage à l'auteur du premier film en tamazight

Ses amis et de nombreuses personnes qui l'ont côtoyé de son vivant ont apporté des témoignages émouvants.

Vendredi dernier, un hommage a été rendu par la dynamique association Horizons d'Ouzellaguen au grand réalisateur et militant des causes justes, Abderrahmene Bouguermouh Le précurseur du cinéma amazigh, celui qui a réalisé le premier film en tamazight, La colline oubliée, a été ressuscité. Abderrahmane Bouguermouh: le père du cinéma amazigh est né le 25 février 1936 à Ouzellaguène, son père était un instituteur à l'école normale française lorsqu'il voit le jour. Elevé par sa mère analphabète, qui ne savait que les poèmes et chants kabyles. Il fit ses études secondaires à Sétif où il assiste de prés à l'horreur et à la mort lors des événements de 1945. C'était en 1957 qu'il rencontra le grand écrivain Mouloud Mammeri. C'était le début d'une longue amitié entre les deux hommes. Après des études à l'Institut des Hautes Etudes Cinématographiques en 1960, Bouguermouh intégra le domaine de la télévision et réalise des émissions de variétés pour la télévision, RTF. Après l'indépendance, il réalise une série de documentaires de commande. De 1965 à 1968, il prend contact avec les premiers intellectuels de la revendication berbère, Monsieur Hannouz, Taous Amrouche, Mouloud Mameri, Batouche Mouloud et Bessaoud Mohand Arab.
Le réalisateur s'intéressa à un documentaire archéologique avant de tourner un autre moyen métrage La grive, en 1967. Plusieurs fois primé, le film constitue, selon les journalistes de l'époque, l'une des premières anthologies cinématographiques algériennes. En 1968, il dépose La colline oubliée à la commission de censure. Dans une lettre d'intention, il précise que ce film ne peut se faire qu'en kabyle.
Le projet est rejeté sans explication. Commence alors une longue traversée du désert au cours de laquelle, il collabore avec Mohamed Lakhdar Hamina dans Chronique des années de braises, en 1973. Il réalise successivement pour la télévision Les oiseaux de l'été, en 1978 puis Kahla oua beida, en 1980, grand succès populaire. En 1987, il tourne son premier long métrage en 35mm Cri de pierre, plusieurs fois primé à l'étranger, mais très attaqué en Algérie. En 1989, on lui accorde enfin, l'autorisation de tourner en berbère La colline oubliée (1996). Lors d'une table ronde initiée après le recueillement devant la tombe du défunt et la visite de son village, kamel Zirem a raconté son périple durant les années 90, en sillonnant la kabylie pour collecter des fonds. Il a également évoqué les deux avant-premières du film à Tizi ouzou et à Béjaïa. Cétait vendredi dernier au village natal d'Abderahmane Bouguermouh, Izemouren sur les hauteurs d'Ouzellaguen.
D'autres intervenants ont retracé le parcours du cinéaste à travers des témoignages sur ce grand homme qui a sacrifié sa vie pour que vivent la langue et la culture amazighes.

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