Les caméras ont tout vu

La citation du légendaire et fameux sanguinaire gangster «Dillinger» de Chicago (USA) n' avait pas laissé des échos, cette nette recommandation faite en direction de ses acolytes: «Avant de s'attaquer, par exemple, à une bijouterie, il faudrait, au préalable, planifier le bon soi-disant coup, pour éventuellement, ne pas se heurter à l'imprévu. Un imprévu, chargé pour la plupart du temps, de catastrophes, que les bandits en herbe ne voyaient pas venir». C'est ce qui arriva au duo de dévaliseurs d'une bijouterie, située dans un coin, qui ne payait pas de mine, dans un 1er regard, mais qui s'avèrera dans un second temps, un attaquable, certes, mais imprenable genre «fort Alamo». «Nous avons été bêtes, pour n'avoir pas remarqué l'emplacement des caméras de surveillance, savamment placées par le propriétaire, certainement, trop et très bien averti des risques d'attaques de sa bijouterie. Mais, tout compte fait, et sincèrement, personnellement, je n'ai, à aucun moment, pensé me faire prendre aussi facilement, durant l'opération. Nous avions cru, à tort, que l'affaire était dans la poche, la veille de la mise en oeuvre du projet. C'était un peu comme au cinéma. Il fallait être au courant de pas mal de trucs, pour pouvoir passer à l'acte. En outre, laissez-moi vous dire, et même vous affirmer vraiment, que je regrette, oui, je regrette profondément et amèrement mon geste, d'il y a un mois. Je n'avais aucun doute possible et imaginaire sur la réussite de l'opération, mais, voilà, la présence des seules caméras de surveillance, a tout fait échouer!» avait articulé, le ton bas, et surtout confus, Jassim. G. Le cerveau du forfait commis au début du mois de février 2023. Miloud. C. Le second inculpé de vol de la bijouterie du coin, lui, pleurait de désespoir, pour une raison plutôt bête, (le terme est venu de l'inculpé lui-même). En effet, durant tout sa, si on veut l'affirmer, (déposition instantanée), il n'aura eu de cesse de répéter à qui veut l'entendre, qu'il avait été leurré par les assourdissants boniments débités par Jassim, son voisin de palier, qu'il aurait dû éviter depuis longtemps. «Oui, monsieur le président: vu son âge, je n'aurai jamais dû le fréquenter. Il a dix ans de plus que moi,, et rien que pour cela, j'aurais dû l'éviter. Mais, que voulez - vous, c'est un peu la vie. Que voulez-vous que je réponde au tribunal?»dit, lentement l'inculpé qui avait donné l'impression de s'excuser auprès de Dame justice, dans l'espoir qu'elle lui rendrait positivement, son mea culpa. Pourtant, il y avait une personne bien placée pour punir les inculpés pour avoir osé dévaliser un innocent et paisible citoyen, qui était sur ses gardes à telle enseigne qu'il avait pris les devants, en prenant la précaution de se munir de caméras de surveillance, qui l'ont finalement aidé à reconnaître les malfaiteurs. Et cette personne n'était autre que le représentant du ministère public, armé qu'il était, du Code pénal, et précisément de l'article 350 (loi n° 06 -23 du 26 décembre 2006), dispose que, dans le chapitre III de la Section 1 / Vols et extorsions qui dispose que: «Quiconque soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol et puni d' un emprisonnement d' un (1) an à (5) ans et d' une amende de 100000 DA à 500000 DA. La même peine est applicable à la soustraction frauduleuse d'eau, de gaz et d'électricité. Le coupable peut en outre être frappé pour un (1) an au moins et (5) ans au plus de l'interdiction de séjour dans les conditions prévues aux articles 12 et 13 de la présente loi. La tentative du délit prévue à l'alinéa précédent est punie des mêmes peines que l'infraction consommée.» En effet, l'article 350 a tout prévu, et depuis 16 ans, les juges du siège l'emploient à bon escient, mais les récidivistes sont encore et toujours là! Alors, qu'y a-t-il lieu de faire? Ici, il est bon de s'arrêter un moment et de réfléchir au comment de faire cesser ces attaques de lieux, les mieux protégés. Heureusement, d'ailleurs, pour le bon fonctionnement de certains de ces coins. Jassim a lui-même fini par réaliser que l'opération de vol n'avait pas été suffisamment planifiée, et rien que pour ce raté, ils ont été cueillis le plus proprement du monde. Le juge et même le représentant du ministère public, étaient fortement de bonne humeur car de résistance, point. C'était comme si un très chaud délicieux gâteau cuit au four, à partager, venait de leur être remis. «Monsieur le procureur, vos réquisitions svp.» mâchonne le magistrat qui notera la diction du collègue: «Cinq ans d'emprisonnement ferme et conjointement, une amende de trois cent mille dinars. Les deux inculpés se regardèrent avec des yeux de poisson frit. Sur le siège, ils sont condamnés à la peine requise une minute plus tôt. A méditer!