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Les 13 dealers d’El Harrach

Ne croyez surtout pas, en lisant le titre de cette chronique, que l’action se déroule au Maroc! Non, le procès a eu bel et bien à Dar El Beïda, «notre belle localité», voisine de Rouiba!

Mais si vous voulez avoir le coeur net dès le début de cette triste et violente histoire de trafic de drogue, sachez tout de même, que si cette scénette se déroule en Algérie, la came saisie provient du proche pays, voisin de l'ouest, dont les trafiquants, ne peuvent se rassasier d'écouler la marchandise empoisonnée vers l'est, vers cette Algérie qui les agace à telle enseigne qu'ils en ont fait, leur déversoir favori! Les prises sont importantes et dans presque tout le territoire national! C'est dire la vigilance des services de sécurité, et encore! Dimanche dernier, dans la vaste salle d'audience, située à droite du rez-de-chaussée du tribunal de Dar El Beïda (cour d'Alger), 13 accusés dont huit comparaissaient! (trois demeurent en état de fuite); 10 accusés présents sont sagement assis, entassés dans le box des accusés, cerné par les jeunes gars de la Dgsn, vigilants et prêts à toute mauvaise surprise! Notons au passage que la majorité des accusés, sur qui, une quinzaine de kg de came fut trouvée, est presque originaire d'El Harrach (wilaya d'Alger). Bravo, les gars, l'honneur est sauf! Rien à dire sur le plan organisationnel! Entre-temps, voilà que Me Boubakeur Far, vient d'arriver au tribunal. Comme toujours, pressé, il nous salua et se dirigea directement vers le guichet unique qui ressemblait à une ruche à 11 h 45. Il y avait là une soixantaine de conseils! Me Rachida Fecih, elle, nous sourit, salua timidement les confrères qui allaient sortir, et monta au 3ème étage pour une histoire de documents à prendre, au parquet. Me Abdelkrim Guenouche avait fini au guichet unique, et il ne lui restait plus, qu'à rejoindre l'immense parking et se diriger vers le Ruisseau. Me Ouassila Khélifi, l'avocate de Séhaoula (Alger) a fini l'instruction et quitta le tribunal pour être en forme, et préparer la délicieuse chorba! Me Khalil Benbachir, l'avocat de Boumerdès, se dirigea directement vers le guichet unique pour y déposer éventuellement, une requête de son client Choukri. K. Apeuré, il y a de quoi, des interventions extérieures à la justice! Un public restreint, se trouvait dans la vaste salle d'audience, qui commença et se termina en la présence de parents des accusés, presque tous de jeunes victimes du «sale dinar»!
Nabila Bekraoua, la procureure générale, sera à l'aise, jusqu'au moment où un des nombreux conseils, prendra la parole pour demander où se trouvait la fameuse «grosse» prise de came saisie sur les accusés, qui risquaient gros. Ils risquaient très gros même, si l'on prenait en considération les fâcheux termes du fameux article 17 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants. Stupéfaite par cette maladroite demande, Nabila Bekraoua, la dynamique parquetière de l'audience, haussa les épaules, et nous savons pourquoi. C'est dans ce de contexte, qu'elle réclamera, sans aucun état d'âme, la peine de la réclusion perpétuelle pour tous les accusés! Mais il reste cependant, que cet indésirable article de loi, de la part des dealers, sera appliqué intégralement, par Liès Benmissiya, le courtois, mais sec, président du tribunal criminel. Parallèlement, il répondra aux légitimes, mais tardifs soucis de l'avocat d'Alger que la «marchandise a été déposée du côté du juge d'instruction en charge du dossier, avant de passer à la crémation! «Nous rappelons à toutes fins utiles, qu'en vertu de la loi, toute came saisie, a pour destin, le four. Ne pensez surtout pas que la loi puisse permettre à des gens mal intentionnés, de retrouver plus tard l'illicite marchandise, et créer des problèmes à ne pas en finir, avec la loi! «S'exclame presque Benmissiya, le juge, en bonne forme malgré l'heure avancée des débats qui seront clôturés tard, à quelque petit quart heure du f'tour! Toutes les audiences où la loi 04-18 sur la drogue est présente, se ressemblent, car les accusés ont rarement apporté la preuve que le procureur, était bien «hors champ», d'où l'acquitteent! Mais, la réalité étant toute autre, l'audience du dimanche 17 avril 2022, s'en allait allègrement vers des verdicts de fer, et c'est tant mieux que des dealers, soient mis hors de nuire. Le verdict sera annoncé en fin d'audience, vers les 18 et quelques minutes. Des peines de 10 à 14 ans d'emprisonnement ferme et des amendes de 2 à 5 millions de DA. Ce dossier, revenu de la Cour suprême, datait de 2018, soit 5 années après le premier verdict qui était le même à quelques nuances près, de Liès Benmissiya, soucieux surtout, de ne pas envoyer des innocents en taule, en ce mois sacré!

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