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La vérité du tribunal

Me Habib Benhadj, l'avocat d'Alger, a été obligé de puiser à fond dans le droit, pour ébranler et réveiller la juge qui était pourtant, convaincue de l'absence de mauvaise foi, de l'inculpé Khemissi.G.

Selon elle, les rôles ont été inversés...Khemissi R. la quarantaine entamée, est prévenu dans une affaire de vol. La victime est son employeur. Ce dernier le fait courir et ne lui règle pas son premier mois de sueur.
Après de nombreux et incessants va-et-vient, qui ont dépassé les quatre semaines, Khemissi se fait du mauvais sang, revient une énième fois demander son dû, hélas, le fameux gérant l'évite, refuse de le recevoir et donc de le régulariser! Étant au secrétariat, devant les employés, le ´´non-rémunéré´´ décide, dans un moment d'ire, de s'emparer d'un micro-ordinateur et de retourner chez lui malgré les timides rappels à l'ordre ou à la raison. À la barre, la défense de l'inculpé échoit au chevronné et battant Me Habib Benhadj: «Mon client a été durement déçu car extrêmement tendu, déçu du moment qu'il s'est senti humilié par une telle exploitation.
Oui, et les mots sont tendres pour qualifier le dur comportement de l'adversaire!»,s'indigne l'avocat de Patrice Lumumba (Alger-Centre), qui ne s'arrêtera pas là, puisqu'elle soumet la partie adverse à un véritable bombardement, au cours duquel, la vérité se fera voir au tribunal.
Le jour des faits - le pseudo-vol - il était venu pour percevoir ses salaires et non pour voler quoi que ce soit. Mais la mauvaise foi manifeste de la pseudo-victime a beaucoup joué et les rôles se sont inversés!» a clamé l'avocat qui a demandé l'indulgence vu que c'était là un cas social, et non pénal, car il fallait examiner les dessous de l'affaire. Auparavant, Me Habib Benhadj, l'avocat d'Alger, a grossi les faits et fait que le représentant du ministère public a requis dix- huit mois de prison ferme tout en faisant du pauvre bougre, l'impayé, le provoqué, un délinquant en puissance.
C'est d'ailleurs pourquoi le conseil avait tonné qu'il avait une confiance aveugle en l'honorable tribunal qui saura apprécier loin des gesticulations. D'ailleurs, la présidente de la section correctionnelle avait demandé à l'inculpé le montant des sommes non perçues. La réponse de Khemissi l'avait énormément édifiée: «Je travaillais pour huit mille cinq cents dinars la journée et ce, durant trente jours». Après la profonde mise en examen, où toutes les déclarations avaient été mises en parallèle avec ce qui avait été prononcé à l'audience, Khemissi. G. a été condamné à un an de prison assorti du sursis et 150 000 DA d'amende.
Cette sentence a été retenue par la magistrate qui a fait jouer toute sa longue expérience, se basant sur l'article 350 du Code pénal et qui dispose dans le chapitre III de la Section 1 / Vols et extorsions. Article350 (loi n° 06 -23 du 26 décembre 2006) que: «Quiconque soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol et puni d' un emprisonnement d' un (1) an à (5) ans et d' une amende de 100000 DA 0 500000 DA. La même peine est applicable à la soustraction frauduleuse d'eau, de gaz et d'électricité. Le coupable peut en outre être frappé pour un (1) an au moins et (5) ans au plus de l' interdiction de séjour dans les conditions prévues aux articles 12 et 13 de la présente loi.
La tentative du délit prévue à l'alinéa précédent est punie des mêmes peines que l'infraction consommée.»
Cet article de loi, datant de très longtemps, a tout prévu. La brillante intervention a aussi beaucoup joué dans le verdict, car, il a insisté sur le côté roublard de la victime qui voulait rouler dans la farine son employé, et à la longue, ne pas le régulariser. « C'est une honte que de tels procédés aient lieu dans l'Algérie nouvelle que prône, à cor et à cri, le président de la République depuis son installation!
Ces douteuses pratiques doivent cesser, sinon, nous n'aurons rien apporté à la justice, dont les magistrats, les jeunes notamment, ne méritent pas de rendre la justice de «brigands» et des resquilleurs de tous bords!

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