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L'affaire la plus triste

La route tue. Tous les jours qu'Allah crée, des morts et des blessés, dont certains atrophiés à vie, s'amoncellent, sans que l'homme responsable ne puisse rien pour eux.

Mais alors, qu'est- ce qu'il y a lieu de faire, à part d'avoir une pieuse pensée pour les disparus, les grands blessés dont des enfants, victimes de la bêtise humaine? Meriem Cherfi, la déléguée à l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance a, elle aussi, longuement réfléchi à cette inexpugnable situation, et n'est pas arrivée à trouver une solution définitive, tout comme tous les acteurs, intéressés par ce véritable clou implanté dans la semelle de la chaussure!
Le procès que nous allons suivre est la conséquence de la mauvaise foi du conducteur. Il a raconté avec le bégaiement en plus et la larme à l'oeil, aux flics, puis au tribunal, après l'affreux sinistre qui a coûté la vie à un père de famille, en pleine envie d'élever ses enfants, comme il l'a toujours souhaité, qu'il pouvait freiner avant le choc, mais qu'une terrible force extérieure l'en avait empêché. Il précisera que lorsqu'il avait vu l'homme traverser imprudemment, la route, il s'est senti pousser des ailes pour accélérer à ce moment-là.
Le terrible et mortel choc a été épouvantable, à cet instant précis de l'accident. «J'avais à ce moment -là, un sentiment de culpabilité hors norme, tant je me sentais coupable de ne pas avoir tenté le salvateur coup de frein!»
Le président de la section correctionnelle du tribunal est, semble -t- il, en excellente forme pour conduire une audience d'une centaine de dossiers, dont plus de la moitié allait être renvoyée pour absence de conseils, en éternelle grève, légale ou pas, les justiciables s'en f... allègrement, puisque les «robes noires» ne veulent pas s'associer à leurs douleurs, ces mêmes justiciables, font comme si la profession d'avocat n'existait plus! D'autres, plus au parfum, sont sûrs que le mois de février sera le mois de la reprise, après qu'un accord sera trouvé avec les parties en colère!
Le juge du jour est lui aussi, soucieux de la situation, alors, il fait avec! Il commence par des «bribes» tels les coups et blessures, et autres petits larcins sans grandes portées sur la justice et la société, des délits que les seuls éléments de la police judiciaire pouvaient régler! Il arrive à l'affaire la plus triste, car, quand il y a mort d'homme, il n'y a rien à dire sur l'importance ou pas d'une telle situation! Voilà un accident qui arrive au moment où l'on s'y attend le moins, car, à midi, généralement, les gens font causette avec l'inévitable casse-croûte, ou si l'on veut bien, le «trompe-la-faim» qui permet aux gens de laisser leurs carrosses en place, de ne prendre aucun risque, et d'être assurés de rentrer le soir même tard chez soi, sauf, voire, indemnes, heureux de rencontrer la famille réunie, en plein «Covid 19». Mais ce lundi 27 décembre 2021, va être fatal à un pauvre malheureux pour qui sonnera sa dernière heure au pied de la passerelle, le comble, il ne connaîtra jamais le 1er du mois de janvier, ni même toute l'année 2022: «Au moment où j'ai vu le piéton, au milieu de la chaussée, et avec l'excès de vitesse que je faisais, je ne pouvais plus freiner à temps, et éviter ainsi le malheureux qui est passé sous mes roues, sans que personne ne puisse intervenir.
La route était libre, la circulation fluide et donc, les cinq voitures dont deux cylindrées qui passaient par- là, dépassaient la vitesse requise! Après avoir freiné en catastrophe, j'ai quitté l'auto, pour me précipiter vers l'accidenté, mais il était trop tard, il était là, étendu, le crâne fracassé, le bras droit et la jambe gauche écrabouillés, avec du sang tout autour du corps! C'était effarant! Insoutenable! Insupportable! Je ne me rappelle que de l'image touchante du jeune homme qui a, aussitôt arrivé sur les lieux, ôté sa veste, pour recouvrir le corps sans vie du pauvre bonhomme.» Le juge demanda à l'inculpé d'homicide involontaire, s'il avait autre chose à ajouter, avant de s'adresser au fils de la victime, un jeune barbu, terrassé par la douleur, trois semaines après le drame, qui murmura : «Que peut faire l'homme, le fils, le parent ou le proche devant la volonté de l'Éternel? Mon père travaillait aux chemins de fer, depuis 20 ans. Il vivait modérément. Il nous a appris à croquer la vie à pleines dents. Il nous disait que la vie est courte, et qu'il fallait en profiter, grandement et largement, tant quand on est en vie, et surtout proprement! »
Le juge hocha la tête, et demanda au procureur de requérir. Le parquetier préféra laisser le magistrat du siège appliquer la loi.
Le dossier a été mis en examen sous huitaine.

De Quoi j'me Mêle

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