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«J'étais ivre et...»

Il y a de jeunes et chauds amateurs de «Bacchus» qui picolent au point d'oublier où ils flanquent les pieds.

Djemil. N. s'est retrouvé vers vingt- trois heures trente nez à nez avec Fahima.L. sa voisine qui se déplacera au tribunal d'El Harrach (Cour (d'Alger), une semaine plus tard, pour dire son...
pardon!!! Oui, mais il y a un délit que la dame ne peut pardonner! Le détenu, lui, parle de raclée reçue chez les Z.F. Est-ce Med Esseghir. G. ou bien Amr. Z.? Il n'en sait rien. Me Med Djédiât, lui, plus tard, plaidera le tout pour le tout. C'est la douce Hassiba Rahali, la présidente de l'audience correctionnelle du tribunal d'El Harrach (Cour d' Alger), qui ouvrit le bal des délits du jour: L'état d'ivresse la tentative de vol, fait prévu et puni par l'article 350 du code pénal. Elle regarda en biais, Ali Marich le jeune frais procureur, et invita Djamel N. à s'expliquer sur son geste. Le tout petit menu, frêle, mais - point costaud, bafouillera. Les mots morts sortent un à un, inaudibles parfois.: ´´Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'étais ivre. Je ne savais pas où je mettais les pieds. J'étais assis mais abattu. J'ignore qui...´´. La juge Rahali l'aide un peu en lui rafraîchissant la mémoire. Elle lui dira entre autres que lorsque Fahima, sa voisine, et son fils avaient été réveillés par le gros bruit que vous aviez brillamment causé. Ils avaient même cru, durant de longues secondes, qui paraissaient être des heures, avoir en face d'eux un... terroriste. (les faits avaient eu lieu en 2004) Oh, là là! Vous aviez de la chance que les voisins, réveillés soudainement, n'avaient rien sur eux comme armes´´.sermonna la juge, impétueuse et brillante, comme à chaque audience.
Puis ce fut au tour de Fahima et son ado de fiston d'éclairer le tribunal. La 1ère se contentera de ´´pleurer´´ le sort de Djemil (un comble), elle a même réussi à arracher un beau sourire à l'avocat, en traitant le prévenu de pauvre malheureux et donc, sous-entendant par là, ´´libérable à souhait´´. Puis il entra dans les délits qu'il présentera comme des bévues du parquet: «D'abord, il n'y a aucune tentative de vol, car dans une baraque avec une porte en zinc, il n'y a rien qui puisse avoir de la valeur, à emporter. Ensuite Djemil a été découvert assis et non debout, fouinant dans les affaires.
L'état d'ivresse? Quelle ivresse, avec le zéro trente neuf d'alcool?» Plaide, le conseil qui a donné la nette impression que ses arguments sont passés comme un pli dans une «défunte» boîte aux lettres. Avant lui, Ali Marich, le jeune procureur n'a pas trouvé à redire à propos des arguments de défense de l'inculpé, et même des victimes. Med, l'enfant de dix- neuf ans de la victime de vol, n'était pas allé aussi loin que sa maman. Il a surtout assuré le tribunal qu'au moment où il arrivait devant la porte, Djamel était assis.
La juge, en magistrate avisée, avait très bien mené «l'instruction», en vue d'avoir une nette idée des faits. Par de nombreuses questions très pertinentes, elle apprendra que la porte était, et est, à ce jour, toujours en zinc.
Le témoin qui se présente comme retraité et garde communal, lorsqu'il doit donner sa... profession, se fait carrément le second avocat de Djamel. Il dira même que l'inculpé est un ancien très jeune ´´patriote´´, comme s'il voulait guider le tir de la justice, ou du moins le rectifier. ´´Nous ignorons s'il a enjambé le muret, s'il a sauté du toit. Je n'ai vu personne l'agresser´´dit le témoin unique. Prié de faire ses demandes, Ali Marich, le très jeune procureur ne déroge pas à l'habitude de suivre l'inculpation, et le procès-verbal des flics: un an d'emprisonnement ferme outre une amende salée.
L'avocat a d'emblée, écarté la tentative de vol qui n'existe pas et a abordé directement l'état d'ivresse: ´´Il est temps pour le législateur de se pencher sur ce délit...´´ a martelé le défenseur qui a souligné que l'alcool a joué un très mauvais tour à Djamel qui saura se souvenir de la magnanimité du tribunal si la présidente lui donnait une chance. C'est ce que fera la juge sur le siège, en accordant le sursis. Djamel souffle car il a saisi le sens du mot ´´sursis´´. Sa famille sort précipitamment de la salle d'audience, heureuse mais alors, contents, et même, ravis du dénouement de l'affaire.

Ouf!

De Quoi j'me Mêle

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