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Il a tabassé son père

Un enfant qui s’en prend à son propre papa, est un garnement qui a besoin d’un urgent redressement en attendant qu’il purge sa peine d’emprisonnement!

La présidente de la section «détenus» du tribunal était réellement désabusée devant l'état du vieux papa victime de coups et blessures volontaires, ayant causé une interruption de travail de 21 jours. Et l'auteur des coups, n'est autre que le garnement de fils. C' est ce qu' on appelle dans le jargon judiciaire «coups sur ascendants» fait prévu et puni par l' article 267 du Code pénal qui dispose (ordonnance N°75-47 du
17 jJuin1975) dans ses alinéas 1 et 2 que, «quiconque,volontairement, fait des blessures ou porte des coups à ses père ou mère légitimes, ou autres ascendants légitimes,est puni ainsi qu' il suit:
1°) de l'emprisonnement à temps de cinq à dix ans si les blessures ou les coups n'ont occasionné aucune maladie ou incapacité totale de travail de l'espèce mentionnée à l'article 264;
2°) du maximum de l'emprisonnement de cinq à dix ans s'il y a eu une incapacité totale pendant plus de quinze ...» Les deux autres alinéas du 267 ne concernent pas cette affaire.
La juge entre d'emblée dans le vif du sujet: «Voulez-vous un renvoi, le temps de constituer un avocat, comme le prévoit la loi?» dit la magistrate visiblement émue, mais pas ébranlée par la vue de la victime pas du tout prête à l'interrogatoire.
Le jeune de 22 ans détenu a la tête baissée, les genoux rentrants et le dos rond. Visiblement, il a honte.Il a honte surtout qu'en entrant dans la salle d'audience, il a aperçu l'oncle paternel, bien assis entre deux gaillards à l'air pas du tout rassurant ni pacifique. Un oncle venu voir la «bravoure» du neveu-agresseur de la grande soeur, celle-là même qui a veillé sur lui jusqu'à la fin de la scolarité.L'assistance est émue. La très jeune représentante du ministère public est debout.Elle tient à jouer son rôle en entier. Oh! Oui, son devoir est de demander l'application de la loi et seulement cela! Entre-temps, la juge lance un regard de feu, comme pour pouvoir «fusiller» le geste condamnable du jeune homme: «Vous avez certainement lu le Saint Coran!» Il fait oui de la tête. «Citez un seul verset.» Le détenu ne bouge pas. Il ne parle pas. Il semble très loin de la salle d'audience. Soudain, il prononce une phrase, dont on ne retiendra que le nom d'Allah.
-«Tiens, donc! Voilà un mot agréable à l'ouïe! Il fallait penser à Dieu, se retenir, avant de lever vos mains sur votre géniteur!
En fait, il avait probablement récité le verset ou Allah recommandait aux gens Son Adoration uniquement, et d'être bons avec les parents qui ne méritent même pas «ouf»! Ou si vous voulez un «souffle»!
Cette réflexion a rassuré la magistrate qui a probablement estimé que la leçon a été retenue.
-«Vous n'avez rien à dire à votre père?» articule, presque la magistrate qui jette au passage un oeil en direction du parquetier lequel n'attendrait probablement qu'une invitation aux réquisitoires. Et au moment où il est invité par le tribunal, le procureur, la cinquantaine largement dépassée, a vu de ses tempes fraichement, grisonnantes, se lève, et entre presqu'en transe: «Mme la présidente, vous me voyez triste de requérir contre un jeune dont les poils du visage sont aussi transparents, que de la soie d'Asie mineure! J'irais plus loin: regardez ce minois. Vous ne diriez pas qu'il vient de terminer sa prière? Et pourtant, il a été coupable de coups et blessures sur son père ici présent qui n'a même pas eu la force nécessaire d'intercéder en sa faveur, comme ce fut la coutume par le passé récent!
Pour le ministère public, il ne mérite aucune circonstance atténuante!
-Si, si! S'empresse de déclarer l'inculpé qui n'en peut plus. Son crâne va éclater en mille morceaux. Il a même peur de tomber et chuter derrière le prétoire! L'atmosphère se détend.
Les deux magistrats jettent un regard comme seuls les magistrats savent en lancer.
Finalement, la pression tombe et on attend la chute et la fin des débats qui n' auront valu par la demande de pardon du fils meurtri, blessé et humilié par les poursuites et le procès qui a vu l'inculpé écoper d'une peine d'emprisonnement ferme de deux ans. C'est lourd comme peine, mais assez pour que le frais condamné réfléchisset mieux à l'avenir avant d'envoyer des gnons, à tort et à travers, surtout en direction d'êtres chers, en l'occurrence des parents les plus proches, et les plus respectés.
Les présents ont durement ressenti cette juste sentence et le regard lancé, en direction du «gosse», en était la preuve!

De Quoi j'me Mêle

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