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De croustillants détails à la barre

Les trafiquants de came ont des idées d’avant-garde sur semer les membres des brigades chargées de veiller à la sauvegarde et à la sécurité de tous.

Djamil R. est un vieux routier du trafic de drogue, qui a été interpellé, lors d'une efficace et fructueuse ronde de flics inspirés, un soir de la fin du mois de mai de 2021, lorsqu'ils reçurent de crédibles et sérieuses infos quant à la remise imminente, d'un lot de joints en gros paquets de came dure, aux environs du «Ruisseau», côté cour d'Alger, un coin pourtant bien surveillé et constamment très surveillé par les flics, eux-mêmes «Ouled El Houma», où rôdent les tout-petits dealers qui rêvent de devenir plus grands! Au moment voulu, les flics allaient se placer comme d'habitude en prenant toutes les précautions d'usage.
Me Med Djediat, son avocat, dira au moment de plaider, qu'il y avait, comme cela arrive souvent aux éléments de la P.J., un malentendu, que son client portait sur ses épaules, des sachets de jouets cassés à revendre, à la casse du «Ruisseau», au lieudit Oued Knis, à la rue perpendiculaire à l'artère Mahmoud Boudjaâtit. A la barre, l'avocat de la rue Patrice Lumumba d'Alger-Centre, allait beaucoup plus, faire de l'humour, que perdre son temps à tenter d'émouvoir le tribunal, édifié pourtant par les procès-verbaux qui se trouvent là, étalés bien en vue sous ses yeux: «Nous voudrions bien voir les soi-disant 20, 30 ou 40 kilogrammes de drogue, là, à la vue de tous, devant le juge et l'honorable procureur, le chef de la police judiciaire, auteur et seul responsable du raté!», a articulé, le jovial avocat, Me Med Djediat. Il a, d'ailleurs réfuté l'existence d'une telle quantité de came à quelques dizaines de mètres, de la cour d'Alger, située place «Emiliano Zapata», de la sûreté urbaine du Ruisseau, et pis encore, tout près de la sûreté urbaine du Ruisseau. -Vous avez l'oeil sur tout! Des détails précis. Vous semblez connaître les lieux! lança la juge, visiblement emportée par les connaissances de l'inculpé qui répondra instantanément à la présidente presque sonnée, et au bord de l'évanouissement: -À chaque livraison, il changeait de comportement. Il me fixait rendez-vous là où il y avait énormément de monde, surtout là où descendait où montait beaucoup de monde, telles place «Aït Idir» «du 1er Mai-, la Concorde», «rue des Fusillés» du Ruisseau, à la station de bus «du chahid Mohand-Saïd Hamdine».
L'article 17 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004, relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants, dit en deux mots qu' «Est punie d'un emprisonnement de dix (10) ans à vingt (20) ans et d'une amende
de 5 000 000DA à 50 000 000 DA.» C'est ainsi que devant le juge, les trois inculpés n'ont pu se défendre à l'aise tant les faits étaient prouvés!
À la question de connaître les coordonnées du dealer, qui leur a fourni le poison, la réponse fut balbutiée par Ali-Bey G.
Le plus jeune: «Je l'ai prise des mains de Soltane. Y.
Un trabendiste lequel m'a fixé un rendez-vous au «Ruisseau» (Alger).
La magistrate est visiblement satisfaite par les croustillants détails, débités, la peur au ventre, par le jeune inculpé qui a enfin pris conscience des faits reprochés: -«Voilà au moins de francs aveux explicites!» pensa haut et fort, la juge, qui passa ensuite aux deux autres inculpés dont la participation et l'implication, étaient aussi graves. Elles commençaient et se limitaient en une «menue» collaboration qui consistait à épier les lieux lors de l'échange poison-fric dans la planque de tous les rendez-vous du «dealer-en-chef».
Finalement, la juge qui venait de prendre acte des dures demandes du parquetier, 15 ans d'emprisonnement ferme pour le chef de bande et 5 pour les deux autres codétenus, annonça la mise en examen de l'affaire, sous huitaine!

De Quoi j'me Mêle

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