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Châtiments «amicaux»

Mohamed El-Bachir. N. est un ami d'enfance et de scolarisation de Hami. G. un débrouillard qui vit au jour le jour, selon les escroqueries happées en plein vol, si l'on peut s'exprimer ainsi!

Voilà pour les puristes, une chronique qui a été «pondue» au cours d'une audience correctionnelle du tribunal de Blida. Celui-ci voyait alors, deux immenses magistrats, conduire une audience de type «hight quality», au moment où les promotions des magistrats se faisaient à la tête du copain et du coquin, qui était à l'époque installé, solidement et impunément, à El Biar. Rabah Ouriachi, le juge, et Yassine Bensari, procureur, formaient, à eux deux un véritable «duo», chargé de rendre justice comme ils avaient appris à le faire à l'Ecole nationale de la magistrature, lorsque, pour y accéder, seulement, il fallait montrer «patte blanche et gibecière remplie», outre, un éventuel et honteux exercice de «copiage» couvert, en vue de «réussir» et d'entrer à l'Ecole y suivre une «prétendue» formation exemplaire, garante d'un futur rendement dans la magistrature, au-dessus de tout soupçon!
L'affaire de ce jour avait trait à une gratuite agression, d'un voisin, ami d'enfance, sur un autre voisin, coupable, selon l'inculpé, d'une dangereuse provocation! Lorsque deux anciens jeunes amis se prennent à la gorge, le coupable confondu de coups et blessures, est passible de l'article 264 du Code pénal, (loi n° 06-23 du 20 décembre 2006) qui prévoit une peine «d' emprisonnement d' un (1) à cinq (5) ans et d'une amende de 100000 DA à 500000 DA...» Med El-Bachir. N. est, de l'avis de ses proches et connaissances, une véritable boîte d'humour. Tout le voisinage est prêt à parier son salaire mensuel, pour vous le prouver. Mais dans l'affaire du jour, la victime du jour, un petit escroc, soit dit en passant, a eu son compte pour avoir poussé son «humour» un peu trop loin. Voisin depuis l'enfance, Med El Bachir a cru se permettre un jugement de valeur sur la maman de Hami. G. «Je n'ai pas pu gober que ma mère soit qualifiée de «tata smina», même si elle pèse plus de cent trente kg! S'il avait dit cela entre nous, passe. Mais avoir crié très fort, au bas du bâtiment, m'a sur le moment, bouleversé; j'ai senti la moutarde me monter dans les narines, et je ne sais comment le premier coup de poing était parti sur la petite face de Hami. G.!» a dit, en guise de défense, l'inculpé, ému au plus haut point pour s'être emporté par une banale expression, dite en présence de gens dont l'inculpé, ne supportait pas la présence. Rabah Ouriachi, le magistrat, se réjouit de la sincérité de l'inculpé, car il aurait pu se taire, ou, se contenter de réciter une leçon, apprise durant la détention préventive. Ce qui aurait été une perte de temps inutile, devant le monstrueux rôle de la journée. Yassine Bensari, en digne représentant du ministère public, pose une autre question à l'inculpé, qui saura encore une fois, s'en tirer. «Un coup de poing, aurait suffi. Pourquoi cet acharnement, avec une dizaine de coups sur la tête, le visage et les épaules?» Med El-Bachir est sonné. Il se tait. Il a visiblement honte de son fâcheux geste! Son seul regard semble être une «antre» d'excuses!
La victime, elle, semblait catastrophée car, comme il a osé le dire publiquement dans la salle d'audience, il était loin de savoir qu'un jour, il serait debout dans la «sale» salle d'audience en train de raconter sa vie devant tout ce beau monde, et peut-être même devant des voisins jaloux et voyeurs qui allaient vider leur rancoeur, dans tout le quartier. Et là, mes amis, nous ne pourrons jamais décrire l'état dans lequel la greffière, le procureur, et le juge, étaient, juste après la «diatribe» lancée contre l'institution, par la victime! Calmement et nous pouvons même dire élégamment, Yassine Bensari, le parquetier fit une cinglante mise au point. Il se leva comme tout procureur qui se respecte, baissa au minimum, le ton pour ne pas montrer le légitime ire, et tint de secs propos à la victime, auteur de véritable mitraillage en direction de la magistrature: «Victime, vous avez un statut privilégié, en tant que victime. Oui, vous êtes certes sous la protection du tribunal qui a été, probablement, très mal accueilli, comme le greffier, vos blessants propos concernant la justice! Vous venez de qualifier la salle d'audience, où la justice cherche à vous rétablir dans vos droits de, «sale»! Non, victime! Ce n'est pas ainsi que l'on construit les mentalités. Vous venez de reprendre les propos de gens ignorants, pour ce qui est de la justice.
Ne reprenez plus ce refrain, c'est là, un sérieux avertissement, et c'est un conseil de magistrat qui aime rendre justice dans la sérénité!» marmonne Yassine Bensari, qui a terminé son sermon sur ces propos.
La victime s'excusa de ce qui vient d'être débité «bêtement» devant l'assistance et se rassit.
Un silence de plomb recouvra l'atmosphère de la salle d'où résonna pour la dernière fois, la voix fluette de l'excellent juge Rabah Ouriachi, qui venait, d'annoncer, sous l'oeil vif, de Bensari, qui a requis le maximum de la peine, la mise en examen de l'affaire et, de mettre ainsi, fin à une audience, qui aurait pu se terminer autrement!

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