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Bachir Frik: le wali qui dit non!

Le procès revenu de la Cour suprême à la cour d'Alger, mettant en cause l'ex-wali d'Oran, a été renvoyé à la prochaine session criminelle.

Le procès de l'ancien wali d'Oran, poursuivi, ainsi que d'autres cadres de la wilaya, pour plusieurs crimes, a été reporté, dimanche, à la cour d'Alger. Les pseudos crimes qui ont fait, en 2001, les choux gras de la presse nationale avec tous les objectifs commentaires tout comme les nocifs, en 2005, ont vu Bachir Frik être condamné à 8 ans. Les débats devaient être menés par l'excellente et professionnelle Mme Mokdadi, la présidente du tribunal criminel d'Alger.
Le siège du ministère public était occupé par le jeune lumineux Oussama Benazza, procureur général, qui semblait prêt à jouer son rôle d'avocat de la société, dans ce dossier «vicié» par une instruction, disait-on, à l'époque, en 2002, commanditée par des forces obscures du pouvoir! Un bon wali était celui qui ne savait pas dire «non!» aux gouvernants qui se trouvaient à la barre du gouvernail, qui laissaient le pays naviguer à vue! Frik, l'ex-wali, est, avec toute l'expression de ses sentiments dévoués au pays des millions de martyrs, ne croit plus, même si son papa revenait sur terre, avec un demi-million de martyrs, comme principaux témoins, en la justice de son pays! Il ne l'a pas dit, non, il ne l'a dit à personne, dimanche, journée de son procès qui revenait de la Cour suprême, même pas à ses avocats, Me Miloud Brahimi, Me Rafik Menasria, Me Mokrane Aït Larbi. Non, il a seulement répondu à la présidente du tribunal criminel laquelle lui avait demandé clairement, s'il était disposé à être rejugé, qu'il lui était impossible de suivre son procès, ce jour de juin 2021! Lui, Frik Bachir, l'ex-wali, le brave père de famille, le cadre, qui a servi loyalement son pays refusait d'être marqué au fer! Lui, qui avait interjeté cassation, car il estimait qu'il était innocent, en 2001, en 2005 et en 2021! Mais pourquoi Frik avait refusé d'être jugé avant-hier? Vers 10 heures, le bruit avait traversé la vaste et propre salle d'audience, sise au 1er étage de la cour d'Alger, située près de l'esplanade Emiliano-Zapata du Ruisseau, qu'un assesseur était tombé malade en dernière minute (cela arrive fréquemment), et qu'il avait été remplacé au pied levé, ce qui explique que la composition criminelle, de la veille, ne sera plus! Cette info tomba pile dans le lobe de l'oreille de l'accusé Bachir Frik, qui sentit un frisson, lui parcourir l'échine! Puis un malaise survint et fit qu'il était «out» pour être entendu! Du coup, il se rappela 2005, le Palais de justice de la rue «Abane-Ramdane» d'Alger, la hautaine et provocante entrée de la présidente du tribunal criminel d'Alger, qui semblait être là pour exécuter «haut et court» Frik, qui ne voulait pas marcher avec les demandes excessives et non règlementaires des «seigneurs» d'alors! Il revit la grosse gêne de l'énorme et compétent procureur général, Abdelghafour Kahoul! Les puristes des années 70/80 qui voulaient assister aux audiences pénales réservées aux «cadres de l'Etat», de tous les régimes qui se sont succédé, ont été déçus par la très mauvaise prestation de la juge d'un procès en criminelle, tenu sous la présidence d'une juge à-plat-ventriste... Que de mauvais souvenirs nous gardons des procès que la «vox populi» appelait à l'époque:
«Ppp» ou, si vous voulez:
«Pseudos-procès - préfabriqués».
Tous les gros ingrédients malsains y étaient. Un procès «cousu de fil blanc», selon des juristes aguerris et rompus aux coups les plus bas, aussi bas que l'entrée d'un caniveau, il nous a été servi un «plat dégoûtant», si rebutant qu'il nous est facile «vingt» années après, de reprendre sans complexe! Ce procès a mis en cause un ex-wali, fils de martyr et cadre émérite, pour une histoire de logements construits et répartis selon les lois en vigueur, dixit le wali poursuivi. Nous assistâmes, pieds et poings liés, alors à un étrange échange qui avait pour principaux animateurs l'arrogante présidente du tribunal criminel et l'accusé qui, grâce à ses avocats dont sa propre fille, qui avait troqué entre-temps, sa robe noire contre celle de compétente notaire, à Alger! Elle faisait preuve d'un calme olympien, et permit à l'assistance de découvrir que la juge était, ce jour-là, de mauvaise foi évidente. Sa manière d'entrer à l'audience, hautaine, un regard éloquent montrait qu'à l'évidence, cette magistrate était venue ce jeudi, «égorger» et achever l'accusé qui avait déjà souffert le martyre durant la longue et pénible instruction et la détention préventive. Jugez plutôt du scandale qui laissa les avocats bouche-bée. Finalement, Bachir Frik a écopé d'une peine de 8 ans de réclusion criminelle! 2005- 2021! 16 ans après, le procès est revenu à la case départ, où tout est à refaire! Des mots, des douleurs, des larmes, des exclamations, des démentis, ont fait qu'en 2005, tout était possible.
Avant-hier, Il y avait aussi Me Fayçal Benabdelmalek, le pourtant élégant, beau, calme et posé conseil de Tayeb Laoufi, directeur de l'agence foncière d'Oran, qui ne tenait pas en place, et pour cause! «20 ans d'attente, c'est trop!» lance-t-il avant d'aller saluer son client assis sagement dans une salle quasi-vide! On ressentait de la tristesse, mais aussi de l'espoir de voir l'accusation effacée par un juste verdict! Me Med Boudriat, fermé et vigilant, attendait l'entrée du directeur de l'Opgi d'Oran, pour un dernier conseil avant de monter sur le ring! Hélas, il faudra attendre la prochaine session!

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