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Allah et les avocats

Le commissaire divisionnaire Merzouk Dridi dirigeait avec beaucoup d’allant l’école de police de Rostomia (ex-Château neuf - El Biar- Alger), lorsqu’en 2008, le 5 août, il reçut la visite de «collègues» qui le sommèrent de les suivre…

Les collègues étaient envoyés par la direction générale de la Sûreté nationale. Ils n'avaient qu'une mission: confondre le directeur de l'école qui se serait mouillé dans une sombre et invraisemblable histoire «comique» de notes falsifiées de concours d'entrée à... l'école de police!! Ils lui ordonnèrent de les suivre! Au poste de police, dans la pénombre, Dridi fit vite connaissance avec les pratiques policières, celles qu'il n'a jamais connues, de l'époque. La manière d'être interrogé, les questions musclées des enquêteurs, les farouches interventions des inspecteurs et le mépris dans le traitement d'un collègue-supérieur firent qu'il comprit vite que son avenir était ficelé et allait s'assombrir, humainement parlant. Comme il était un pratiquant acharné, il s'en remit à Allah! Il fit appel à ses avocats qui se précipitèrent au chevet du suspect qui traînera avec lui des inculpations bonnes à l'envoyer à l'ombre pour longtemps! Lui, le divisionnaire Dridi que tout le monde respectait, était là, en salle d'écoutes, maltraité et traité comme un vulgaire voyou! Puis, tout s'accéléra au point que la procédure fut bouclée et droit au 3ème étage du Palais de justice, au sinistre bureau du procureur, puis au 5ème étage devant le juge d'instruction. Le calvaire allait débuter par de multiples insupportables renvois, souvent malvenus. L'ex-directeur de l'Ecole supérieure de police de Rostomia (ex-Château Neuf- El Biar) (Alger), jugé en deux temps, trois mouvements, et injustement condamné, selon ses proches, par le tribunal de Sidi-M'hamed-Alger et en appel, par le terrible et impitoyable Benkharchi, président de la première chambre correctionnelle d'Alger, à deux années fermes pour un délit qu'il déclare n'avoir jamais commis, a été jugé une seconde fois par la composition correctionnelle, présidée par ce bon vieux Aït- Akach, le juge qui l'a finalement relaxé, avec une amère question: «Mais, au fait, que vous a-t-on reproché, bon sang, au moment de votre interpellation? C'est un dossier vide!». Le prévenu venait de souffler, car le dossier était effectivement vide et Dridi n'a jamais, au grand jamais, bénéficié de la présomption d'innocence! Tel était en 2 000, le «fait du prince»! Envoyée à la Cour suprême sur un second pourvoi en cassation par le ministère public, l'affaire a été définitivement jugée confirmant la relaxe du commissaire divisionnaire Dridi, rassuré, mais pas tout à fait puisque son poste et le logement de fonction, lui ont été enlevés alors qu'il purgeait la fameuse peine de prison abusivement. Depuis 2009, le directeur Merzouk Dridi a tout perdu pour quelque chose où il n'y était pour rien. Heureusement pour l'équité et la morale, le brave et juste Khelifa Ounissi, venait d'être nommé directeur général de la Sûreté nationale, et comme tous ceux qui ont marché sur des braises ardentes, il rappela certains anciens flics opprimés et parmi eux, Dridi qui fut d'abord félicité par ses enfants et sa chère épouse, ensuite, par ses fidèles élèves, collègues et amis qui l'ont toujours cru, contrairement à tous ceux, des policiers, qui étaient envoyés devant la correctionnelle, faisant le serment que Dridi était un faussaire, un vaurien, un vulgaire trafiquant, un bandit, un voyou, en un mot, un futur bagnard quoi! Le comble, c'est que l'auteur déclaré de ces qualificatifs, est aujourd'hui sous les verrous avec ses enfants, purgeant une longue peine d'emprisonnement pour cinq chefs d'inculpation! Voilà comment fonctionnait la justice lorsque des policiers «guidaient les parquetiers! Et lorsque Hadj Dridi évoque les sévices moraux subits, il a l'arme à l'oeil, juste pour ne pas éclater en sanglots! «Je pardonne à tous ceux qui m'ont causé de gros et pénibles préjudices! J'ai une pieuse pensée pour ceux aujourd'hui disparus, qui m'ont enfoncé par de faux témoignages devant les juges! Je ne souhaite pas du tout qu'à l'avenir, de telles combines frappent de plein fouet les innocents!» C'était là le dernier mot craché par le «martyr» commissaire divisionnaire qui a eu le malheur de mal tomber dans un mauvais moment du sombre couloir de la Dgsn d'alors où tous les coups défendus par la morale, elle même bafouée par les parasites qui rôdaient autour des cadres et policiers honnêtes! C'était cela aussi la hideuse politique des faux responsables qui la jouaient: «Algérien plus nationaliste que moi, tu crèves!» Alors, à bas les pseudos - témoignages télécommandés par les puissants fourbes du moment, qui tournaient aussi à la direction générale de la Sûreté nationale! Dommage! Mais, heureusement, cela fait partie du passé! Un passé que ni Hadj Dridi, ni Hadj Marzouk, ni Sidi Zekri voudraient ne plus vivre, ne serait-ce qu'une minute!

De Quoi j'me Mêle

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