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Les Gafa gagnent la bataille contre TF1 et M6

Après une bataille judiciaire qui a duré plusieurs mois, les groupes Bouygues, TF1, M6 et RTL ont décidé la diffusion d'un communiqué commun pour annoncer, sans confusion ni effusion, l'abandon de la fusion des groupes TF1 et M6. Les deux groupes jettent l'éponge face à une Autorité de la concurrence inflexible. «À la suite des débats avec l'Autorité et malgré les remèdes additionnels proposés, il apparaît que seuls des remèdes structurels concernant a minima la cession de la chaîne TF1 ou de la chaîne M6 seraient de nature à permettre l'autorisation de l'opération», dit le communiqué pour justifier l'abandon d'une fusion dont les conditions d'acceptation la vide de toute «logique industrielle».
Difficile de croire que TF1 et M6 ont si rapidement laissé tomber alors qu'à les entendre depuis plus d'un an, cette fusion était leur ultime espoir de survie face aux plates-formes de streaming internationales comme Netflix ou encore Disney+. Ce scénario avait certainement été envisagé dès le début et un plan B imaginé en cas de refus des institutions. Il va aussi falloir qu'Altice la société de Drahi, propriétaire de Bfmtv et I24 fasse une croix sur sa reprise de TFX et 6ter et son titre de 3e groupe de télévision française.
Après des auditions devant une Autorité de la concurrence globalement défavorable à cette union, les groupes TF1 et M6 savent maintenant qu'il va leur falloir faire d'importantes concessions supplémentaires pour espérer voir leur projet commun aboutir en 2023. Parmi celles proposées au groupe Bouygues par les parties entendues, la revente de la chaîne M6. Une demande évidemment jugée inacceptable par Martin Bouygues puisque le but de la fusion de TF1 et M6 est justement d'unir les forces des deux groupes et de leurs chaînes face aux plates-formes de streaming. Des plates-formes de streaming qui vont d'ailleurs très bientôt venir prendre une part du gâteau du marché publicitaire en lançant des offres hybrides aux tarifs plus bas mais avec des spots publicitaires (Netflix puis plus tard Disney+). Ces longues auditions ont démontré que la naissance d'un nouveau géant européen de l'audiovisuel ne sera pas aisée. Elle fait face à de nombreux opposants qui voient surtout en cette fusion la genèse d'un ogre bien décidé à dévorer à lui seul une part énorme d'un marché publicitaire non extensible et dont une bonne partie des budgets est déjà dans les poches des Gafa. L'Autorité de la concurrence donnera son avis d'ici un mois. En cas de refus, le gouvernement français pourrait autoriser la fusion s'il estime que c'est dans l'intérêt général. Mais pour l'heure, ce sont les Gafa qui ont gagné la bataille des chaînes et du contenu.

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