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Le Maroc et la France récupèrent illégalement la figure de l’anticolonialisme Frantz Fanon

Décidément rien n'arrête la machine de la propagande du Makhzen pour tenter de récupérer notre histoire.
Après le patrimoine culturel et musical, le Maroc et la France s'attaquent à notre histoire. C'est avec consternation que nous avons découvert qu'un réalisateur guadeloupéen nommé Jean-Claude Barny (qui a notamment réalisé Neg Marron, Le Gang des Antillais, Tropiques amers) a récupéré la figure majeure de l'anti-colonialisme Frantz Fanon. Le film Fanon, sera même projeté sur les écrans français en avril. Le réalisateur dit avoir voulu «faire du beau cinéma destiné au très grand public» tout en lui donnant «une conscience».
L'aventure de Frantz Fanon avait commencé à l'hôpital psychiatrique de Blida, au sud-ouest d'Alger, où il est affecté comme médecin-chef.
Il découvre les conditions d'internement pitoyables de patients algériens et se bat pour imposer une approche thérapeutique humaine. Dans ce biopic, où il voulait faire apparaître à l'écran la pensée et le psyché de l'auteur de Peau noire, masques blancs, Jean-Claude Barny dresse un portrait du penseur martiniquais durant son séjour entre 1953 et 1956 en Algérie sous la colonisation française.
Une période cruciale pour le psychiatre et essayiste qui y articule sa réflexion sur la violence du colonialisme et la nécessité de s'en affranchir. Alors que le sujet est algérien, et l'histoire se déroule en Algérie, Jean-Claude Barny n'a pas tourné le film en Algérie et aucun comédien n'a été associé à ce film.
Le tournage a duré deux mois, en Tunisie pour les plans extérieurs et au Luxembourg pour les séquences en intérieur. C'est aussi en Tunisie que Frantz Fanon s'était installé en 1957 après avoir dû quitter l'Algérie.
À Tunis, il poursuivit son activisme pour l'indépendance de l'Algérie et son travail d'écriture, avant de mourir d'une leucémie en 1961. À sa demande, il fut inhumé dans son pays d'adoption, l'Algérie. Son combat s'étend en dehors de l'enceinte de l'hôpital, lorsqu'il entre en contact avec des résistants du Front de Libération nationale (FLN), en lutte pour l'indépendance, que le psychiatre aide et soigne clandestinement.
Dans un contexte où les tensions entre l'armée française et le FLN sont de plus en plus palpables, Frantz Fanon fait figure de traître et se retrouve pris dans un tourbillon de violence. Soutenu par les Français et les Marocains, c'est tout naturellement que le film a atterri au Festival international du film de Marrakech 2024, qui s'est déroulé du 29 novembre au 7 décembre derniers.
Le film qui est produit par Special Touch Studios et WebSpider Productions, intervient au moment où l'Algérie avait produit un film sur le même héros Fanon réalisé par Abdenour Zahazah.

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