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La presse écrite française veut se convertir en télévision

En Algérie, nous avons l'exemple d'Echourouk, d'Ennahar, El Salam et El Hayet, en France, des journaux et des magazines envisagent de se convertir en télévision. C'est le cas, notamment du magazine L'Express qui compte se développer en télévision. «Cette diversification est incontournable pour leur groupe de presse indépendant», estimait, lundi, Alain Weill, président du magazine, face aux membres de l'Arcom chargés d'auditionner, tout le mois de juillet, les nombreux prétendants aux quinze canaux de la TNT, dont les autorisations de diffusion arrivent à échéance en fin d'année. En effet, plusieurs groupes de la presse papier ont déposé un dossier auprès du régulateur de l'audiovisuel public français dans l'espoir de remporter une des précieuses fréquences, et au final monter une chaîne de télé. Parmi eux, L'Express, donc, mais aussi le quotidien régional Ouest-France ou encore le groupe CMI France (Elle et Franc-tireur). Depuis une quinzaine d'années, les groupes de presse sont de plus en plus nombreux à proposer de nouveaux services, parfois loin de leurs métiers, afin de financer leurs rédactions: formations, salons étudiants, festivals... Élargir vers la télévision apparaît ici d'autant plus malin que les journalistes de presse écrite en poste peuvent aussi faire de la télé. Cette diversification vient parachever une transformation déjà à l'oeuvre dans la plupart des titres de presse: pour exister sur les réseaux sociaux et dans les moteurs de recherche, les journaux se sont mis à la vidéo. Les chaînes, elles, embauchent des journalistes de presse écrite pour alimenter leur site web. En fin de compte, chaque média produit aujourd'hui un peu de tout; de la même manière que les lecteurs, eux, ne se contentent plus d'une unique source d'information. Passer à la télé quand on est un média papier, c'est aussi s'assurer une certaine notoriété auprès de tous les Français. «Quoi qu'on dise de la télé, elle est encore aujourd'hui un média repère pour le grand public, poursuit Marie-Christine Lipani. Avoir sa chaîne, c'est s'assurer de développer sa marque et d'acquérir une certaine notoriété.» Et donc de conquérir un public qui ne lit pas la presse papier. Du côté de la presse régionale, la volonté de se mettre à la télé n'est pas tout à fait nouvelle. C'est notamment le cas en Aquitaine avec TV7, détenue par le journal Sud-Ouest, ou Tébéo et Tébésud, détenues par Le Télégramme. Au-delà de leur expertise, ces chaînes locales récupèrent également des revenus publicitaires absorbés surtout par les plates-formes et les réseaux sociaux. Le même projet est aujourd'hui revendiqué par Ouest-France, qui affirmait mardi devant l'Arcom vouloir élargir son audience et devenir la chaîne «de la vraie vie et des vrais gens», c'est-à-dire destinée à ceux qui se sentent peu représentés sur les antennes nationales actuelles. Reste à savoir si l'Arcom jugera leur projet convaincant: l'autorité de régulation de l'audiovisuel public rendra sa décision à la fin du mois.

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