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La déontologie est une religion à la BBC

La BBC connaît une nouvelle patronne à travers la confirmation par le gouvernement britannique de la nomination de Dame Elan Closs Stephens en tant que présidente par intérim de la BBC. La secrétaire d'État à la Culture, Lucy Frazer, a effectué cette nomination après consultation du conseil d'administration de la BBC, conformément aux termes de la charte royale de la BBC. Dame Elan remplacera Richard Sharp, qui quittera ses fonctions le 27 juin. Elle siège en tant qu'administratrice non exécutive au conseil d'administration de la BBC depuis juillet 2017 et, auparavant, elle était la représentante du pays de Galles au sein du Trust de la BBC (2010-2017).
Entre 2019 et 2022, elle a été présidente du Commercial Holdings Board de BBC Studios. Selon la charte de la BBC, le président par intérim doit être un administrateur non exécutif existant au conseil d'administration de la BBC. Dame Elan restera en fonction en tant que présidente par intérim pendant que le gouvernement britannique entreprendra le processus de nomination d'un nouveau président permanent de la BBC; ce processus devrait prendre plusieurs mois. Cette nomination intervient après la démission du président de la BBC, Richard Sharp, après avoir enfreint les règles en ne divulguant pas pleinement sa connaissance des finances personnelles de l'ancien Premier ministre Boris Johnson avant sa nomination. Une enquête a révélé que Sharp avait créé l'apparence d'un conflit d'intérêts en cherchant à organiser une rencontre de haut niveau entre un homme d'affaires offrant une aide financière à Johnson et le secrétaire du Cabinet. Un rapport critique dirigé par l'avocat Adam Heppinstall a été publié, vendredi dernier, après des mois de spéculations sur la position de Richard Sharp et une dispute sur l'indépendance de la BBC. L'enquête a été lancée après des articles dans le Sunday Times révélant que Richard Sharp, un proche associé de Boris Johnson, avait joué un rôle dans les finances personnelles du Premier ministre en même temps qu'il cherchait à obtenir le poste de président de la BBC. D'un autre côté, l'un des meilleurs buteurs anglais de football, toutes générations confondues, et sa reconversion en tant que commentateur sportif à la BBC Gary Lineker est devenu gênant pour l'opérateur public britannique, suite à son message sur les réseaux sociaux critiquant la mesure prise par la secrétaire d'État à l'Intérieur, Suella Braverman, qui vise à empêcher l'arrivée de nouveaux migrants. Le meilleur buteur de la Coupe du monde 1986 n'a pas été tendre dans son message: «Il n'y a pas d'afflux massif. Nous accueillons beaucoup moins de réfugiés que les autres grands pays européens. C'est juste une politique incommensurablement cruelle dirigée contre les personnes les plus vulnérables dans un langage qui n'est pas différent de celui utilisé par l'Allemagne dans les années 30.» Une réaction qui n'a pas été du goût du directeur général de l'opérateur public, Tim Davie, qui a réagi: «Si vous voulez être un chroniqueur d'opinion ou un militant partisan sur les réseaux sociaux, c'est un choix valable, mais vous ne devriez pas travailler à la BBC.» Le message est clair... dans certains médias britanniques, il se murmure que la déclaration de Lineker pourrait bien lui coûter sa place à la «Beeb». C'est pourquoi il a été suspendu...

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