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La chaîne Al Jazeera est-elle finie?

«Aucun officiel qatari n’a le droit d’interférer, c’est parfaitement interdit, moi-même, je ne peux pas intervenir dans le travail de l’équipe éditoriale.» Mostefa Souag, ex-directeur général d’Al Jazeera Media Network

Un article paru dans la presse française évoquait à demi-mot que la chaîne Al Jazeera est en déclin. Est-ce vrai ? Sur quels critères se base cette supposition ? Tout démarre du blocus saoudien. Depuis 2017, une alliance menée par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, et l’Egypte impose au Qatar un blocus économique, dont la levée est conditionnée par la satisfaction de 13 conditions, parmi elle, la fermeture de la chaîne d’information, accusée de servir une propagande terroriste. Trois ans après, cette exigence de Riyadh n’a pas été exaucée. Mieux encore, la chaîne a gardé toute sa force de frappe. Il est vrai que depuis le lancement des déclinaisons arabes des chaînes d’infos comme BBC arabic, France 24 arabic ou encore RT arabic et Sky news arabic, l’influence d’Al Jazeera a été réduite. Ses chaînes occidentales ont siphonné tous les meilleurs présentateurs arabes et surtout délocalisé tous les intervenants phares de la chaîne qatarie, ce qui a réduit son audience et surtout affaibli son influence. « Plus personne ne la regarde », a déclaré Mahmoud Bouneb, l’ex-patron tunisien d’Al Jazeera Children qui a été limogé par Cheikha Moza et qui se venge en attaquant la chaîne qatarie mère. En 2011, Il fut licencié et mêlé à une affaire de corruption, dont il sortit blanchi en 2015. Quatre ans pendant lesquels ce journaliste tunisien fut privé de passeport, bloqué à Doha, sans revenus, pris en otage. C’est essentiellement la France qui l’a sauvé à travers des reportages d’abord, ensuite par voie diplomatique. Possédant la double nationalité franco-tunisienne. Le président tunisien de l’Epoque Marzouki, trop proche de l’émir et pigiste d’Al Jazeera n’a rien fait pour le faire sortir. Quand on essaye de comparer le fonctionnement d’Al Jazeera à Russia Today ou à France 24, la chaîne qatarie est défendue dans la presse française par son ancien directeur, Mostefa Souag, le directeur général d’Al Jazeera Media Network, de nationalité algérienne, passé par la BBC depuis. Il affirme qu’« aucun officiel qatari n’a le droit d’interférer, c’est parfaitement interdit, moi-même, je ne peux pas intervenir dans le travail de l’équipe éditoriale ». Pour évoquer le déclin d’une chaîne on doit voir les sondages, les chiffres sont les seuls outils de vérifications de la chute d’une télévision. Or, Al Jazeera ne communique presque pas sur ses chiffres. En 2013, elle revendiquait 45 millions de téléspectateurs. Al Jazeera compte 80 bureaux à travers le monde, ce qui fait d’elle la télévision la plus présente dans le monde. Les programmes sont émis à partir de quatre centres : Doha, Londres, Washington et Kuala Lumpur. La holding compte 10 filiales, dont une chaîne en turc et une en serbo-croate, ainsi qu’un centre de formation. Enfin, le groupe emploie plus de 4 000 personnes de près de 90 nationalités. Qui fait mieux ?

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