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De Omar Gatlato à Omar la fraise

Parmi les films français les plus attendus pour le festival de Cannes 2023, Omar la fraise du réalisateur français, Elias Belkeddar. Le projet a été déposé en 2018, bénéficiant du plan Next Step. Producteur chez Iconoclast Films.
Après Todo Se Puede, tourné à Mexico (Prix spécial du jury à Clermont-Ferrand), il réalise Un jour de mariage, sélectionné à la 57e Semaine de la Critique (Prix Canal+). Son premier long métrage est tourné en Algérie. Il suit Karim, un voyou français qui traîne son spleen dans les rues d'Alger.
Omar Zerrouki, plus connu sous son nom de rue, Omar la Fraise, est un gangster de la vieille école. Contraint de fuir la France pour Alger, il vit désormais de petites arnaques aux côtés de son acolyte Krimo. Mais le couperet tombe: la justice française le condamne à 20 ans de prison. Pour rester à Alger, loin des prisons françaises, Omar doit désormais assainir son acte. Mais jusqu'à présent, il n'a connu qu'une vie de crime et de violence: la transition vers des relations humaines normales régies par un contrat social et une communication saine sera plus facile à dire qu'à faire. Sans parler de gagner sa vie honnêtement. Omar parvient à trouver un emploi dans une usine de pâtisserie. Mais la routine quotidienne tranquille n'est pas la voie d'Omar: privé de l'adrénaline de son ancienne vie, il rechute et commence à se mêler à une bande de gamins violents des rues d'Alger.
Chef d'usine le jour, voyou la nuit: Omar pense avoir trouvé une sorte d'équilibre pour faire face à cette nouvelle vie sur le droit chemin... jusqu'à ce qu'il rencontre Samia. Comme il le découvrira, la violence et la petite délinquance sont incompatibles avec l'amour.
La mort de son ami Krimo va lui faire prendre conscience de son besoin vital de changement. Avec l'aide de Samia, Omar va enfin se libérer. Interprété par Réda Kateb dans le rôle-titre et Benoît Magimel et plein d'acteurs algériens qui se reconnaîtront. Pour endosser le rôle principal, Réda Kateb a laissé pousser ses cheveux. Bien sûr les références au film iconoclaste de Merzak Allouache Omar Gatlato Redjla, n'est pas loin. Mais le cinéaste évoque les références des cinéastes Sergio Leone et Takeshi Kitano. Paradoxalement, elle incarne aussi avec une grande modernité les enjeux des sociétés actuelles, explique le cinéaste. Il souhaite offrir à ce terrain de jeu une histoire iconique et dans l'ère du temps, fidèle au cinéma de genre. Avec ce récit aux allures d'errance existentielle, il esquisse une chronique ténue et délicatement contemplative dont la sensibilité révèle la troublante profondeur.

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