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Une élection à double éthique

La campagne électorale menée par les candidats à la présidence de la République vient de s'achever. Elle a été exemplaire en se déroulant dans la sérénité et le respect d'une double éthique, celle de conviction et celle de responsabilité. Il faut s'en féliciter.
On se réfère souvent à cette célèbre distinction du sociologue allemand Max Weber entre l'éthique de conviction et l'éthique de responsabilité que, selon lui, les hommes politiques devraient s'efforcer de concilier. La distinction entre ces deux maximes et leur possible conciliation sont mentionnées dans ce fameux passage sur la profession et la vocation de politique, en précisant que l'éthique de conviction et l'éthique de responsabilité ne sont pas des contraires absolus, mais elles se complètent l'une l'autre, et c'est ensemble seulement qu'elles constituent l'homme authentique, celui qui peut avoir la «vocation pour la politique».
En hommes politiques conscients des enjeux et défis auxquels est confronté notre pays, les candidats ont su concilier cette double éthique.
Il faut tout d'abord souligner que les candidats ont fait preuve d'une éthique de responsabilité en se présentant à cette élection, car ils considèrent que leur participation renforcera l'unité nationale et la stabilité du pays dans un contexte régional et international des plus menaçants. Ce sens des responsabilités est illustré parfaitement dans leur programme centré sur la défense de la souveraineté nationale et de l'indépendance économique nationale, et sur la poursuite de la construction d'un État de droit démocratique et social, fidèles en cela aux idéaux de la révolution du 1er Novembre et aux résolutions de la plate-forme de la Soummam. N'oubliant pas de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à la libération du pays et d'honorer leur mémoire. Ce qui est remarquable également de noter, c'est leur soutien de la politique étrangère de notre pays, son non- alignement et sa défense des causes justes dans le monde, notamment la Palestine et le Sahara occidental.
Le thème de l'unité nationale et de la stabilité du pays est revenu constamment dans les discours des candidats, appelant les citoyens à participer massivement au vote, considéré comme un devoir patriotique dans le contexte actuel.
Il faut relever également que chacun des candidats a fait preuve d'une éthique de conviction en présentant et en défendant son programme, chiffres à l'appui, sans s'attaquer à celui de leur concurrent. Et l'on se réjouit que leurs propositions aient beaucoup de points communs, et même que, sur les questions économiques et sociales, il y ait plus de convergences que de divergences, tous plaidant pour un développement économique durable et le progrès social, s'engageant à oeuvrer pour le bien commun.
J'ai ainsi retenu le souci commun des candidats à améliorer les conditions de vie et de travail de nos compatriotes proposant des mesures concrètes pour la résorption du chômage et la préservation du pouvoir d'achat, ainsi qu'une protection sociale renforcée pour les plus démunis. L'accent est mis par tous sur la garantie d'un revenu minimum et l'accès facilité de tous aux services sociaux de base. Une attention particulière sera accordée aux services publics.
La construction de nouveaux logements et l'aide pour en bénéficier sont également privilégiées. Sur le plan économique, chacun a souligné la nécessité de diversifier l'économie et de promouvoir les exportations hors hydrocarbures.
Au sujet du renforcement de l'État et de ses institutions, on relève dans chaque programme l'ambition de répondre aux besoins de chaque région du pays selon ses spécificités, et de décentraliser le système de gouvernance pour mieux répondre à ces besoins. Tous ont insisté sur la priorité à accorder à l'emploi des jeunes et à l'aide à apporter aux femmes au foyer.
Bien entendu, toutes les propositions faites sont pertinentes et méritent d'être considérées par le futur président, tout en étant conscient que le calendrier de mise en oeuvre dépendra des ressources financières disponibles. D'où l'importance de fixer les priorités en fonction des financements mobilisables.
Au final, ce qui ressort de cette campagne est que ce qui unit est plus important que ce qui divise.
Il faut s'en réjouir, car cette convergence des programmes rend possible, après cette élection, l'élaboration d'une synthèse politique, économique, et sociale qui réponde aux aspirations de l'ensemble des Algériens, et qu'appellent de leurs voeux les forces vives de la nation, sous la dénomination de programme commun, de plate-forme consensuelle ou de nouveau projet national qui viserait à renforcer le front interne face à l'adversité.
L'inclusivité d'une telle démarche ouvrirait la voie à la constitution d'une gouvernance commune qui rassemblerait toutes les forces qui y adhéreraient.
Une telle perspective devrait inciter chaque Algérienne et chaque Algérien à accomplir son devoir électoral, pour que vive l'Algérie libre et démcratique. 

De Quoi j'me Mêle

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