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Afulay de M’Daourouch et l’ingratitude de ses enfants

Les nations sont grandes par leurs symboles culturels. Les cultures sont solides par leurs mémoires vivantes et plurielles.Il suffit d'un bref regard sur notre passé culturel lointain, très lointain,pour découvrir à quel point nos racines sont profondément ancrées dans cette terre porteuse d'hommes et de femmes d'une créativité rare et d'une originalité exceptionnelle.Mille neuf cents ans, an par an,jour par jour, sont écoulés depuis la naissance de l'un de nos intellectuels et écrivains hors pair: Apulée de Madaure, Afulay fils de M'Daourouch, de Souk Ahras: 124-2024. Mais nous enfants d'Afulay, nous accueillons l'anniversaire de cette plume unique par un silence assourdissant, et un oubli traitre!
Une centaine d'universités, des milliers de laboratoires de recherche, des centaines d'institutions culturelles que contient le pays d'Afulay, mais personne n'a pensé à organiser un colloque, une journée d'étude, une rencontre commémorative ou même une conférence sur cet écrivain maître d'un chef d'oeuvre littéraire, le premier roman dans l'histoire littéraire de l'humanité, intitulé L'âne d'or ou Les Métamorphoses. C'est triste!
Nous, intellectuels, écrivains et universitaires, sommes-nous les enfants ingrats d'un symbole universel!
Nous devons célébrer cet anniversaire, dix-neuf siècles depuis la naissance d'Afoulay en tant que fête nationale; dans les écoles et dans les universités,avec nos lycéens et nos étudiants qui ne connaissent rien sur cet Algérien,le père du roman universel: Afulay de Madaure,fils de M'Daourouch.
Il est temps de dire et à voix haute: avant de faire lire à nos collégiens, à nos lycéens et à nos étudiants les textes de Shakespeare, de Molière, d'Al Jahiz, de Naguib Mahfouz,al Moâllaqat, il est de notre devoir et de notre priorité de leur apprendre à lire L'âne d'or d'Afulay. Pour une bonne réconciliation avec l'histoire de nos symboles historiques, L'âne d'or, ce livre littéraire et philosophique, doit être programmé dans nos lycées, dans nos universités, et doit être disponible dans toutes nos bibliothèques publiques et privées.
Pour un Algérien fier de son passé, L'âne d'or est considéré comme un livre sacré.
Aujourd'hui, et à cause de l'égarement identitaire et culturel, l'Algérienne et l'Algérien n'arrivent pas à saisir et à admettre le fait qu'Afulay/ Apulée de Madaure soit un écrivain algérien à l'image de Réda Houhou, de Mohammed Dib, de Moufdi Zakariya, de Mouloud Mammeri, d'Abdelhamid Benhadouga, de Kateb Yacine, d'Aït Menguellet, d'Ahlam Mosteghanemi, d'Amar Mezdad, d'Assia Djebar, de Tahar Ouettar, de Tahar Dajout, de Jean Sénac, de Mohamed Laïd Al-Khalifa, de Jean Amrouche...!
On lit, dans L'âne d'or d'Afulay fils de M'Daourouch:«J'étais natif de Madaure, ville située sur les confins de la Numidie et de la Gétulie. Animé du désir de m'instruire, j'étais venu en Thessalie, contrée célèbre entre toutes par la sagesse de ses habitants et la science de ses devins.»
Dès que nos racines culturelles sont déterrées, nos enfants se trouvent branchés ailleurs, victimes de tout ce qui nous vient d'Orient ou d'Occident. Une aliénation doublement dangereuse et une connexion improductive et suicidaire. Pourquoi, et après dix-neuf siècles, est-il encore nécessaire de lire, de relire et de faire lire L'âne d'or d'Afulay l'Amazigh?
Dans L'âne d'or,en abordant des thèmes sensibles et récurrents comme la cupidité, la débauche, la corruption, la quête de la sagesse et de la spiritualité,Afulay semble si loin de nous dans le temps mais étroitement proche de nos préoccupations contemporaines.
Dans un style satirique, une approche critique sociale et une vision philosophique, l'écrivain, l'enfant de M'Daourouch, nous raconte avec beaucoup de finesse les aventures et les mésaventures d'un jeune homme curieux appelé Lucius, métamorphosé en âne.Sous la forme d'un âne, utilisé dans le transport de marchandises et dans des spectacles publics, Lucius passe d'un propriétaire à un autre. Et pour retrouver sa forme humaine, il doit manger beaucoup de roses.
Si l'époque dans laquelle avait vécu Lucius était noyée dans la sorcellerie, notre temps, dix-neuf siècles après, n'est pas épargné de ce fléau de charlatanisme; le raqia toujours son pouvoir impensable, les tombes sont quotidiennement fouillées et des membres sont prélevés du cadavre àdes fins de sorcellerie moderne!
Mille neuf cents ans sont écoulés, mais L'âne d'or d'Afulay est toujours d'actualité. Nous devons considérer l'anniversaire d'Afulay de Madaure comme fête culturelle nationale. Dans ce grand pays, l'Algérie, à ma connaissance, il n'y a aucune université, aucune bibliothèque, aucune rue, aucune institution culturelle ou pédagogique qui porte le nom d'Afulay de Madaure, fils de M'Daourouch, Souk Ahras! Et c'est la 

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