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Avenir de la saison 2019-2020

La FAF gagne sa bataille

Le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) a validé l'arrêt de la saison 2019-2020 après un suspense qui aura duré 5 mois.

La décision du Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), mercredi dernier, a fait plusieurs mécontents. Le fait d'arrêter définitivement la saison 2019-2020, désigner les lauréats, les clubs qui accèdent, mais sans relégation, a provoqué l'ire, entre autres, du MC Alger, de la JS Kabylie et de l'ES Sétif. Ces clubs affirment qu'il est «injuste» d'attribuer le titre à une équipe alors qu'il reste encore
8 matchs de championnat à jouer. Allusion faite, le cas échéant, à la consécration du CR Belouizdad, leader de la Ligue 1. Autre critique concernant cette décision, celle émanant de la Ligue de football professionnel (LFP), dont le porte-parole, Farouk Belguidoum, s'est dit «surpris» du fait que son instance n'a pas été associée à cette réunion décisive. Mais tout ce beau monde a fini par abdiquer.
Le BF, qui a voulu dans un premier temps fuir ses responsabilités, a bien exploité certains articles de loi en sa faveur, à commencer par le fameux article 82 des statuts de la FAF. Celui-ci donne la liberté d'agir au BF dans les cas non prévus dans les statuts et les cas de force majeure. Il a statué, ainsi, «conformément aux pratiques et usages reconnus dans le domaine du football», comme est mentionné dans ledit article, le MCA réclamait, selon son président, Abdennacer Almas, «une saison blanche, avec accession et sans attribution du titre». Le responsable en question menaçait même de recourir au Tribunal algérien de règlement des litiges sportives (TAS). Or, une saison blanche est synonyme de remise à zéro de tous les compteurs. De ce fait, il ne peut y avoir ni champion, ni accession, ni relégation, ni même une participation algérienne aux compétitions africaines inter-clubs la saison prochaine.
Et même pour saisir le TAS, comme veut le faire Almas et aussi Chérif Mellal, président de la JS Kabylie, c'est peine perdue d'avance. En effet, ce cas n'est pas prévu parmi les quatre qui peuvent faire l'objet d'un appel auprès de cette instance, selon l'article 99 des règlements généraux. À tout cela, il faudra ajouter l'article 97 - alinéa 7 - des statuts de la FAF, où il est mentionné que «les décisions du Bureau fédéral entrent immédiatement en vigueur». Cela vient expliquer le retournement de situation dans la maison du MCA et les nouvelles déclarations de Almas, jeudi soir sur le plateau d'une chaîne de télévision privée. «Maintenant que la décision est prise, nous n'avons d'autre alternative que de faire avec. Nous félicitons le CRB pour son titre et nous allons commencer, dès à présent, à préparer la saison prochaine», a-t-il dit. Le fait que le MCA ait récupéré la deuxième place au classement général est-il derrière ce volte-face? Almas nie en bloc et affirme que cette deuxième place «revient de droit» à son équipe. En effet, le MC Alger, qui partage la deuxième place ex-aequo avec l'ES Sétif, a pris cette avance grâce à la règle d'indice des matchs disputés et des points récoltés, selon le communiqué du BF. Par contre, cette décision n'a pas plu aux responsables sétifiens, lesquels ont annoncé une démission collective, tout en accusant la FAF d'avoir opté pour «le deux poids deux mesures» et en affirmant que cette règle d'indice «ne repose sur aucune base légale». Là encore, il s'agit d'une mesure exceptionnelle prise par le BF, en vertu de l'article 82 des statuts de la FAF et qui, surtout, ne peut faire l'objet d'aucun recours. Par ailleurs, et s'agissant de la LFP et le fait qu'elle n'ait pas été invité à la dernière réunion, il faut savoir que l'instance présidée par Abdelkrim Medouar est membre de l'AG et non pas du Bureau fédéral (ce dernier est composé de 11 personnes, Ndlr). L'article 35 - alinéa 9 - des statuts de l'instance fédérale indiquent, certes, que le BF «peut» inviter des tiers à assister à ses réunions ou des experts appelés pour leur compétence, «sans prendre part au vote», mais cette invitation n'est pas une obligation.
Le BF n'a pas jugé utile d'inviter le président de la LFP d'autant plus que cette problématique concernant l'avenir de la saison ne touchait pas seulement le football professionnel, puisque même l'amateur est concerné.
Ainsi, pour inviter, il fallait le faire avec toutes les autres Ligues, ce qui demeure impossible. Le choix du Bureau fédéral pour la variante «B3» provoquera un changement du système de compétition pour la saison prochaine, et cela ne pouvait se faire si le ministère de la Jeunesse et des Sports avait mis en application sa circulaire du 8 juin dernier, interdisant aux Fédérations, entre autres, tout changement dans le système de compétition lors de la dernière année du mandat olympique. Il s'agit, là, d'un apaisement, certes, mais seulement temporaire. «Le bras de fer» entre le MJS et la FAF est, vraisemblablement, loin de connaître son épilogue. Sinon, comment expliquer le fait que dans le compte-rendu de la réunion du BF, le paragraphe où la FAF remerciait le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a disparu quelques heures plus tard? «La FAF remercie Monsieur le ministre de la Jeunesse et des Sports de la confiance placée dans le Bureau fédéral pour la prise d'une décision qui n'a jamais été aisée dans la conjoncture actuelle, mais qui doit être accueillie avec compréhension, fair-play et sens du devoir envers le sport et la nation. Elle s'inscrit également en droite ligne de l'appel de Monsieur Sid Ali Khaldi pour mettre l'intérêt suprême du pays au-dessus de toute autre considération et de faire preuve d'un sens de responsabilité, de sagesse et de raison», avait écrit, dans un premier temps, la FAF.
Les deux parties se dirigent vers un autre bras de fer prochainement, cette fois-ci concernant les amendements sur les statuts de la FAF. Celle-ci les avait entamés il y a quelques mois, avec assistance de la FIFA, mais le MJS l'interdit pour la dernière année du mandat olympique. Affaire à suivre...

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