La FAF fait appel au MJS

Le nouveau système pyramidal du football national que la Fédération algérienne de football (FAF) compte appliquer, d'une manière «provisoire», la saison prochaine 2020-2021, fait toujours couler beaucoup d'encre. Les clubs amateurs se sont mis de la partie en recensant tous leurs problèmes dans un rapport établi par la FAF, qui devrait le transmettre au ministère de la Jeunesse et des Sports. Ainsi, Larbi Oumamar, membre du Bureau fédéral de la FAF, qui a représenté l'instance fédérale lors de l'assemblée générale de la Ligue régionale oranaise, en session ordinaire lundi dernier, a assuré que le BF, dont le mandat olympique expirera en mars prochain, «a fait une analyse détaillée des différentes contraintes auxquelles fait face le sport roi dans le pays, et qui freinent son développement». Si la FAF compte transmettre ce rapport détaillé au MJS, c'est d'abord pour l'en informer, mais surtout pour qu'il puisse aider le football amateur. Encore faut-il relever que dans le système pyramidal provisoire de la FAF, pour la nouvelle saison, le football amateur est bien majoritaire, dans la mesure où l'on ne trouve qu'une seule Ligue professionnelle, à savoir la Ligue 1 composée de 20 clubs. Ainsi, et selon Oumamar, le rapport préparé par la FAF, pour le MJS, est notamment axé sur les problèmes rencontrés au niveau des paliers inférieurs. Mais il est important de faire remarquer que le dirigeant en question évoque ce rapport détaillé, sans préciser sur quelles bases la FAF l'a établi. Ce qui est sûr, c'est que celui-ci ne tient pas compte des problèmes soulevés par les membres de l'Assemblée générale ordinaire de la Ligue régionale oranaise (LOFA), que préside Ahmed Bensekrane, depuis près de 25 ans et qui fut l'occasion pour les présidents des clubs et Ligues de wilayas affiliées, d'énumérer leurs «nombreux problèmes» qui se résument essentiellement au plan financier. Là, l'on relève, à titre d'exemple l'incapacité de ces clubs de s'acquitter des droits d'engagement en cette période de coronavirus et son impact, qui a conduit à la suspension de toutes les compétitions, depuis mars dernier. Les quelques sous en possession de ces clubs ont été engloutis dans les amendes infligées à ces associations et à leurs joueurs, par les différentes commissions de discipline. D'autre part, il y a ce constat clair qui fait que les autorités locales ne réservent que 3% des budgets des communes au profit des clubs et associations sportifs amateurs, ce qui s'avère «très insuffisant», aux yeux des membres de l'AG de la LOFA. C'est pourquoi ils ont sollicité le représentant de la FAF pour que cette dernière intervienne auprès de qui de droit afin de revoir à la hausse les subventions allouées par les autorités communales. Enfin, il y a lieu de noter également que concernant les répercussions de la pandémie, il y a ce protocole sanitaire établi en prévision de la reprise de la compétition, qui constitue un autre fardeau pour les clubs amateurs, selon des membres de cette AG, qui font remarquer, à juste titre d'ailleurs, que «même les clubs de l'élite, qui disposent de moyens financiers plus considérables, se montrent incapables de faire face aux dépenses inhérentes».