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Elle règne à nouveau sur le continent

L’Algérie sur le toit de l’Afrique

Comment transformer une équipe en panne, en machine à gagner des matchs… et des trophées ? La réponse est sans nul doute chez l’entraîneur de l’Equipe nationale algérienne, Djamel Belmadi.

En l’espace d’une année, Djamel Belmadi réussit là où des techniciens plus huppés que lui, plus expérimentés, mais aussi mieux rémunérés avaient échoué. Avec sa forte personnalité, sa maîtrise et son verbe facile, il transcende ses protégés qui se présentent avec l’esprit qui les caractérisait : l’esprit de « Guerriers du désert ». Mahrez et consorts inscrivent leur nom au palmarès de cette première coupe d’Afrique des nations à 24 équipes , grâce notamment à Belmadi qui a transformé en une année une équipe perdue, absente du Mondial 2018. Avant le début de cette CAN en terre égyptienne, les Verts étaient arrivés sur la pointe des pieds. Au finish, ils regagnent le pays, médailles de Champions au cou et accueillis, hier, par des centaines de milliers de leurs fans, après une longue traversée du désert et une disette de 29 ans. Personne ne s’attendait à un tel exploit, sauf Belmadi, avec un objectif clairement affiché lors des différentes conférences de presse. Il savait que certains le prenaient pour un «fou» ou «vendeur de rêve», mais lui, il y croyait et a transporté cet esprit de gagneur à ses joueurs. Certains parmi ces derniers étaient qualifiés de «joueurs cuits», mais loin s’en faut. M’bolhi, Benlamri, Guedioura ou encore Feghouli pour ne citer que ceux-là, ont été, entre autres, les artisans de cette nouvelle épopée. Les chiffres ne trompent pas, et les statistiques de cette CAN sont là pour le prouver. Au premier tour, les Verts sortent avec un carton plein, avec trois victoires en autant de matchs, 6 buts inscrits pour 0 encaissé. La pépite Ismaïl Bennacer, a été élue meilleur joueur du premier tour alors que son coach Belmadi a été désigné meilleur entraîneur. Mais ce dernier ne voulait surtout pas s’enflammer. «C’est maintenant que va débuter la CAN», avait-il indiqué à l’issue du match remporté par son « équipe bis » face à la Tanzanie (3-0). En 8es de finale, la Guinée a été loin de constituer un foudre de guerre, étant terrassée (3-0). Le premier gros morceau vient en quarts de finale, les Éléphants de la Côte d’ivoire. A l’issue de 120 minutes musclées (1-1), les Algériens prennent le meilleur après la fatidique séance des tirs au but pour hériter, ensuite, d’un autre gros morceau, le Nigeria, tombeur du tenant du titre, le Cameroun (3-2). Le même scénario que celui face à la Côte d’Ivoire allait surgir. Dans les arrêts de jeu d’un match qui était jusque-là à (1-1), un coup de génie de Mahrez surgit. Un coup franc magistralement botté propulse l’EN en finale pour des retrouvailles face au Sénégal. Les Sénégalais sont réputés être «l’éternel favori sans couronne» et les Algériens lui ont laissé cette étiquette collée, en s’imposant grâce au but de Bounedjah au bout de quelques secondes. Dominés, certes, dans la majeure partie de la rencontre avec un arbitrage à la limite du scandaleux de la part du Camerounais Alioum, les Verts ont tenu bon jusqu’à la fin de la partie. Belmadi, Mahrez, Feghouli, Bennacer, et autres M’bolhi viennent redorer le blason et prendre le flambeau de feu Kermali, Madjer, Chérif El Ouezzani, Lazizi et Osmani. «Cette coupe est notre Hirak», a indiqué Adlène Guedioura, véritable métronome de cette sélection, allusion faite au soulèvement populaire en Algérie, en cette période si sensible sur le plan sociopolitique. Bennacer meilleur joueur du tournoi. M’bolhi meilleur gardien de but, Djamel Belmadi meilleur entraîneur et avec 4 joueurs et leur coach dans l’équipe type, le sacre algérien n’est qu’amplement mérité. Nul ne pourra dire le contraire, même « les experts des plateaux » qui ne s’y attendaient certainement pas. Même chose pour certains médias, algériens ou étrangers, qui essayaient de l’intimider, mais peine perdue. L’ancien joueur de l’OM et de Manchester City a toujours une réponse rapide. Comme, pour l’anecdote, cette réponse à une question d’un journaliste égyptien, après la finale, au sujet du soutien des fans égyptiens à l’Algérie. Coach Belmadi a répliqué : «Je vais devoir aller chez l’opticien dès que je rentrerai en France, car je n’ai rien vu ni entendu de tout cela.» Une nouvelle équipe est née, avec un entraîneur qui sait bien ce qu’il fait et ce qu’il aura à faire. Prêts, lui et ses joueurs, à franchir tous les obstacles pour remettre cette Algérie du football à la place qui lui sied.

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