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Rénovations répétitives du stade du 5-Juillet d’Alger

Il faut cesser de colmater les brèches !

Les travaux de réfection de la pelouse du stade du 5-Juillet d’Alger, qui ont débuté le 19 novembre dernier, se poursuivent et « vont bon train, même durant la nuit », vient d’indiquer la FAF.

En plus de l’équipe technique du stade, relevant de l’OCO Mohamed-Boudiaf, un expert algérien est à pied d’œuvre pour la reprise de la pelouse de cette enceinte, en l’occurrence Amar Boukaâboub, alors qu’un autre, Marien Bigot de Natural Grass Africa, est intervenu lors de l’opération de scalpage du gazon, précise l’instance fédérale. D’autre part, la direction de l’OCO a profité de la fermeture du stade pour relancer le projet d’installation de portiques électroniques aux différentes entrées de cette enceinte. Et c’est une véritable opportunité pour se demander une fois de plus jusqu’à quand allons-nous assister à des fermetures « momentanées» de cette enceinte, et ce, d’une manière « régulière » pour de menus travaux ? Cette question en appelle une autre : combien de fois ce stade a-t-il été fermé depuis son ouverture officielle le 17 juin 1972 ? Réponse : une dizaine de fois. Mais alors pourquoi ne pas le fermer une fois pour toutes avec une « rénovation totale et remise d’une nouvelle pelouse en gazon naturel sur une véritable plateforme modernisée » pour ne plus le refermer pour travaux d’une manière saccadée ? A cette question, il serait préférable de laisser les responsables concernés à tous les niveaux y répondre pour plus de crédibilité, car c’est chez eux qu’on retrouve bien « les non-dits », pour une raison ou une autre. Pour mieux comprendre, il est utile, voire important de rappeler que la première fois où cette infrastructure a connu des travaux fut en 1999 où il a été question de la mise en conformité aux normes de sécurité en réduisant la capacité du stade à 80 000 places environ. Ensuite, une nouvelle phase de rénovation est intervenue en 2003 (séisme du 21 mai 2003) où la capacité est encore une fois réduite à 76 000 places. En 2008, ce stade olympique connaît à nouveau des travaux qui concernent notamment l’installation par la société hollandaise, Queens Grass, d’une nouvelle pelouse et la rénovation de l’infrastructure. Les travaux ont pris fin au mois d’août 2009. Le 14 novembre 2012, et suite à l’état de la pelouse lors du match Algérie–Bosnie, le stade est également fermé pour rénovation. Le 21 septembre 2013, se produit l’effondrement d’une partie des gradins du stade faisant deux morts. En mars 2014, l’entreprise chinoise Cscec débute l’enlèvement des 2 300 dallettes formant les gradins supérieurs et procède à leur remplacement pour une livraison. En mars 2015, la pelouse a été remplacée par une autre hybride, de dernière génération, AirFibr5, élaborée par la société française Natural Grass. Le 25 avril 2015, le stade est complètement réhabilité. Le ministre de la Jeunesse et des Sports d’alors, Mohamed Tahmi, avait indiqué que « le stade olympique ne sera pas entièrement démoli, mais plutôt agrandi et doté de tribunes couvertes. Pour un début, les travaux vont cibler la restauration des tribunes et la pose de nouveaux sièges. Un projet qui devrait s’étaler sur une période de 11 mois et coûter près d’un milliard de dinars ». Tahmi avait précisé qu’après la fin de cette première phase de travaux, le projet ne sera pas considéré comme étant « entièrement achevé », car d’autres projets sont prévus pour ce grand stade olympique, notamment, son agrandissement. « L’Algérie est candidate à l’organisation de la CAN-2017 et dans cette perspective, nous envisageons de construire plusieurs nouveaux stades, susceptibles d’abriter cet évènement, notamment à Tizi Ouzou, Oran, Blida, Annaba et Constantine », avait-il annoncé, précisant que ces enceintes auront une capacité maximale d’environ 50 000 places. La meilleure est cette anecdote, qui montre bel et bien la mauvaise gestion des pouvoirs publics : en cette année 2015, le stade du 5-Juillet est bien rénové, mais toujours fermé. Pourquoi ? Il s’avérait alors que l’ouverture de cette enceinte était suspendue à un arrêté du wali d’Alger ! Le président de la LFP d’alors, Mahfoud Kerbadj, avait indiqué que l’ouverture du stade du 5-Juillet est tributaire d’un arrêté du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh. Le comble c’est que le stade avait été mis de nouveau en service par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le 4 juillet, après presque deux ans de fermeture pour des travaux de rénovation. Sellal avait mis en service cette importante enceinte sportive du pays après s’être assuré que les travaux de rénovation entrepris ont été réalisés dans le respect des normes de sécurité. Mais contre toute attente, on attendait la décision du wali pour ouvrir une fois de plus le stade. On ne va pas encore évoquer les différentes opérations de rénovation de cette enceinte entre 2016 et 2019, dont la dernière est celle en cours. Et cette dernière fermeture du stade a connu une petite « contradiction » du ministre de la Jeunesse et des Sports actuel, Raouf Bernaoui. Le 18 septembre dernier, en visite à Oran, le MJS a assuré que « le stade du 5-Juillet ne sera pas fermé, contrairement à ce qu’avancent certains. La pelouse a certes pris un coup depuis quelque temps, mais je suis persuadé qu’elle retrouvera très bientôt toute sa splendeur ». Mais, surprise, un communiqué du ministère dirigé par Bernaoui, annonce la fermeture du stade pour travaux. Le communiqué indique que « dans le cadre de l’amélioration permanente des infrastructures sportives nationales, cette fermeture, décidée en concertation avec la FAF, permettra de réaliser deux opérations, à savoir la mise en place des équipements de contrôle d’accès et de billetterie électronique et sectorisation de l’enceinte sportive ». C’est ainsi que la FAF vient d’indiquer que les travaux avancent bien selon le calendrier arrêté par le staff technique du projet puisque les phases de scalpage, nettoyage de la surface, aération entre autres ont été déjà réalisées. La couverture du terrain avec un voile de forçage pour préserver le semis contre les températures basses et permettre une bonne germination, a été également réalisée. Ce voile permet par contre l’aération et le passage de la lumière pour la photosynthèse. Pour rappel, l’objectif de l’OCO est d’offrir une excellente pelouse d’ici le mois de mars pour les besoins des clubs algériens et les sélections nationales. Il faut espérer que l’on ne va pas encore, une fois, constater que la pelouse se dégraderait au point de fermer, une fois de plus, cette enceinte, car là, on ne ferait donc que colmater les brèches au lieu de prendre ses responsabilités pour « dépenser de l’argent » une fois pour toutes pour un nouveau gazon naturel digne de nom pour régler définitivement ce problème récurrent. Ce problème, qui montre bien la mauvaise gestion des responsables qui se ridiculisent par ces « rénovations répétitives » de cette enceinte, alors qu’on n’a pas vu cela, chez nos voisins du Grand Maghreb, pour ne point citer ces Européens. 

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