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Nordine Ouldali

«Entraîner la Palestine est un challenge»

La sélection palestinienne de football est entraînée par un technicien algérien, en la personne de Nordine Ouldali. Celui-ci, tant estimé par les Palestiniens, qualifie sa mission de challenge, affirmant qu’il ne ménage aucun effort pour réussir.

Nordine Ouldali, le sélectionneur de la Palestine, est le premier invité du tout nouveau site algérien spécialisé Sport-life.info. Il a évoqué, dans une longue interview, la situation de la sélection palestinienne ainsi que ses projets et rêves. «Le fait d'accepter d'entraîner en Palestine est déjà en lui-même un défi. Avec le temps, c'est devenu pour moi un challenge. J'essaye de faire progresser cette sélection, d'inculquer des principes, que cela soit pour les joueurs ou le staff émergeant travaillant avec moi. J'essaye d'aider tant que je peux les cadres palestiniens. Il y a plusieurs challenges dans un même challenge, dont celui de se surpasser par rapport aux difficultés liées à l'occupation et d'aider un football en pleine progression et perfection.», a-t-il précisé. Détenteur du plus haut diplôme d'entraîneur UEFA, Ouldali évoque la répercussion du Covid-19 dans le monde et en particulier sur la sélection palestinienne: «Cette pandémie a tout chamboulé tant au niveau des sélections que des clubs. L'organisation technique est complètement bouleversée. On essaye de trouver des solutions à cette situation et aux problèmes provoqués par cette crise sanitaire, à travers des discussions avec nos joueurs auxquels on donne des conseils pour le maintien, notamment de leur forme, en prévision de la reprise, et des futures échéances qui nous attendent.» Et de faire savoir: «En Palestine on enregistre plus de 500 cas par jour. Pour un petit pays comme la Palestine, c'est beaucoup et la situation se complique avec toutes ces restrictions en matière de moyens sanitaires, étant donné que le pays est sous occupation. Les Palestiniens n'ont pas la liberté d'entreprendre et c'est difficile de faire valoir leurs compétences dans ce domaine. Ils sont soumis au diktat de l'occupant. C'est embêtant.» De plus, il témoigne que «le sport n'est pas à l'abri de cela». «Les jeunes Palestiniens sont privés d'infrastructures, de liberté et d'indépendance sportive. C'est une situation différente et contraignante par rapport aux jeunes des autres pays du monde. Cela inhibe le sport», regrette-t-il. Au sujet de la sélection dans de telles conditions, il explique: «La préparation d'une sélection nationale n'est guère facile. J'essaye d'impliquer le maximum de joueurs sélectionnables. On a établi une liste de 40 joueurs sélectionnables. On leur a proposé un programme individuel et on discute régulièrement avec eux.» Au sujet des résultats réalisés jusque-là avec la sélection palestinienne, Ouldali se dit satisfait d'une manière générale, compte tenu, notamment des conditions dans lesquelles vivent les Palestiniens: «On a rivalisé et tenu en échec (0-0) l'Arabie saoudite dans les éliminatoires du Mondial 2022. On peut mieux faire encore. Ce qui se passe pour nous, c'est déjà très bien. Mais, comme je suis un entraîneur exigeant, je veux plus encore.» De ses ambitions en tant que coach, l'Algérien confie: «Je ne vous cache pas que j'ai des ambitions surtout en Europe du moment que je détiens l'UEFA Pro. C'est un diplôme qui peut m'ouvrir beaucoup de challenges en Europe et dans d'autres pays de foot. J'ai des touches des pays du Maghreb; de la Tunisie, d'Algérie et du Maroc.
Des gens m'envoient des offres par-ci, par-là. Je ne peux pas dire plus tant qu'il n'y a rien de concret. Je suis quelqu'un de réaliste.» Mais l'interviewé insiste en indiquant: «Je dois d'abord finir ce challenge palestinien. Je ne me projette pas tant que je suis en place. Il y a des gens qui me font confiance, je ne peux les trahir en pensant à autre chose.» Ouldali était annoncé à la JS Kabylie avant l'engagement du Tunisien Zelfani, Ouldali. Sur ce sujet, il confie: «La JSK est mon club de coeur. Je rêve de servir ce club, de le faire avancer, de gagner des titres avec lui.
J'ai eu des touches de l'entourage de la JSK, mais pas de contacts directs avec la direction.». Pour lui, «aujourd'hui avec Mellal la JSK effectue un parcours positif du moment qu'elle est passée du maintien en championnat jusqu'à la phase des poules en Ligue des champions d'Afrique». «C'est une grande performance. Il ne faut pas le nier. Les supporters de la JSK sont très exigeants, c'est pour cette raison qu'il y a une pression énorme sur l'équipe première et la direction du club», poursuit encore le coach. Evoquant la sélection algérienne sous la direction du coach Djamel Belmadi, Ouldali affirme que ce qui a été réalisé jusque-là est «une très bonne performance».
Et d'ajouter: «Il faut, à présent, trouver une motivation supplémentaire pour rester à ce niveau, voire progresser davantage. Il faut passer à un autre confort, soit aller en Coupe du monde. Pour y parvenir, Belmadi doit ratisser large pour trouver des solutions supplémentaires, créer de la concurrence dans le groupe et augmenter la compétitivité des joueurs.» Après avoir rencontré la sélection algérienne olympique avec la sélection palestinienne, il reconnaît que son souhait est de croiser le fer avec les champions d'Afrique en titre: «Je suis algérien et je rêve d'en découdre avec la sélection de mon pays, de faire plaisir à mes joueurs et au peuple palestinien en général, car en Palestine, on adore les Verts que l'on considère Champions du monde, pas champions d'Afrique.
C'est un projet qui nous tient à coeur, qu'on veut mettre uniquement dans le cadre sportif et de solidarité, sans arrière-pensées. À la FAF de nous programmer ce match.» «Je ne rêve pas seulement de diriger l'EN, mais de servir mon pays, de mettre à sa disposition mes compétences, mon savoir-faire, et tout ce que j'ai emmagasiné durant plus de 20 ans de carrière. Peu importe la sélection, l'essentiel est de servir mon pays et de faire avancer notre football, de le mettre dans le contingent mondial», souhaite-t-il.
D'autre part, le coach de la Palestine annonce: «J'ai envoyé un courrier à la FAF de mettre ou considérer un joueur palestinien comme un joueur local dans le championnat algérien. Je n'ai pas encore reçu de réponse. Je ne sais pas si ma demande a été reçue par le président.» Evoquant, ensuite, la situation du football algérien en général, l'invité de Sport Life indique:
«Dans le football local, il y a des carences à tous les niveaux, surtout au niveau des dirigeants, qui sont incompétents, et des entraîneurs, qui sont mal formés ou pas formés du tout, sans oublier la formation des joueurs qui est un grand chantier.
On a un potentiel de jeunes, très talentueux, ainsi que les jeunes entraîneurs qu'on doit aider à se développer, à se perfectionner. Ceux qui ont failli dans leur mission dans les 10 ou 15 dernières années ne peuvent pas développer notre football.»

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