{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Bouira

Une reprise craintive

Ils sont 91 560 élèves à rejoindre les 3 965 groupes pédagogiques, ce qui donne un taux d’occupation de 24 élèves par classe.

À l'instar des autres régions du pays, la wilaya de Bouira, à travers sa direction de l'éducation, se prépare au grand test et au grand défi qu'est le retour sur les bancs de l'école. En période, certes de décroissance des cas, de cette crise sanitaire qui a poussé le pays à l'arrêt et l'école à des vacances de plus de 6 mois. Est-ce que les mesures préventives prises suffiront et empêcheront une quelconque propagation du virus et l'apparition d'une seconde vague comme celle observée en Europe? C'est la question qui taraude l'esprit des responsables, mais et surtout des parents. Conscients des manques en moyens de nos écoles, de la faiblesse des budgets des communes, du nombre d'élèves par classe... beaucoup craignent que cette rentrée se fasse coûte que coûte, au péril de la vie des enfants et de leur santé. La présence du virus Covid-19 donne aux unités de dépistage UDS une importance vitale. La direction de l'éducation, en étroite collaboration avec celle de la santé, dispose de 14 unités au niveau des établissements moyens et de 12 au niveau des lycées.
Ces unités sont encadrées par 89 personnels médicaux. 2 UDS sont fermées. Sur ce point précisément, il faut signaler un déficit de communication énorme de la part des responsables, d'où le recours aux informations à travers les réseaux sociaux. Ainsi, on parle de la division des classes en deux, du prolongement des cours au samedi jour de repos, à des emplois du temps avec plus de 8h par jour... toutes ces rumeurs sèment la panique parmi les parents qui s'accrochent aux lèvres du ministre pour mettre de l'ordre dans leurs emplois du temps. Concernant les préparatifs et comme déjà rapporté, la direction de l'éducation a mis en place son dispositif habituel.
Dans son plan d'action et en prévision du retour des élèves, la direction a retenu l'organisation des différents conseils, l'élaboration de la carte administrative et pédagogique, l'organisation du mouvement annuel des personnels, la distribution du livre scolaire, l'étude des dossiers des 5 000 DA et l'affectation des nouveaux fonctionnaires. Côté effectif, ils sont 91 560 élèves à rejoindre les 3965 groupes pédagogiques, ce qui donne un taux d'occupation de 24 élèves par classe. 6 3882 collégiens sont répartis dans 1 864 groupes pédagogiques donc un TOC de 35 élèves par classe. Pour les lycées, ils sont 2 5107 inscrits dans 1 197 classes avec une occupation moyenne de 21 apprenants par groupe pédagogique. Ces chiffres sont une moyenne, puisque dans certains établissements du secondaire des grandes villes, le taux d'occupation dépasse les 30 élèves.
Dans ce cadre, le rapport de la direction de l'éducation annonce des surcharges dans 23 écoles primaires, 24 CEM et 7 lycées. Pour les personnels d'encadrement, ils sont 6 586 employés administratifs et 10 482 employés pédagogiques. Le manque ressenti par la wilaya concerne les langues étrangères, les sciences de l'informatique qui connaissent un déficit en enseignants alors qu'il y a un excédent pour la langue arabe, l'histoire et la géographie. La direction se plaint aussi d'un déficit en directeurs des écoles primaires, des économes, des conseillers pédagogiques. L'opération distribution du livre scolaire qui a débuté le 17 mai dernier a concerné le primaire avec 51,63%, le moyen 58,46% et le secondaire avec 60,76%. Le transport scolaire qui reste un point noir dans certaines localités se résume à 607 véhicules qui transportent 31 306 bénéficiaires. Cette prestation est du ressort des APC.
En attendant la date de reprise des cours, tant espérée par les élèves, mais et surtout par les parents, la direction de l'éducation se prépare à une rentrée difficile en raison du protocole sanitaire indispensable contre la propagation du virus. Diviser les effectifs pour revenir à des classes de 20 élèves reste une décision difficile à appliquer sur le terrain dans les grandes villes où quelques classes sont composées en moyenne de 35 à 40 élèves, sinon plus. La suppression du préscolaire si elle venait à être confirmée, est une décision qui mettra beaucoup de parents dans l'embarras, mais fera sourire les propriétaires des crèches et autres garderies pour enfants. C'est une dépense supplémentaire pour les ménages et une opportunité aux marchands du savoir.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré