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Bouira à l’approche de l’Aïd

Une ambiance morose...

L’activité commerciale qui, chaque été, connaît un ralentissement en raison du départ en vacances de la clientèle, mais aussi en raison du renouvellement des stocks, demeure faible.

L’approche de la fête du Sacrifice, prévue le 12 août prochain, ne semble pas trop intéresser les habitants de la ville de Bouira.
L’ambiance festive qui par le passé caractérisait l’occasion a laissé place cette année à une ambiance plutôt morose, surtout que bon nombre préparent leur départ en vacances. Si on excepte la présence des moutons en divers points de la ville, proposés à la vente, rien ne laisse dire qu’il y a une fête en vue. L’activité commerciale qui, chaque été, connaît un ralentissement en raison du départ en vacances de la clientèle, mais aussi en raison du renouvellement des stocks, demeure faible et pousse les commerçants à solder les produits. Parce que cette fête coince entre les dépenses du Ramadhan, le budget vacances et la rentrée scolaire qui pointe à l‘horizon, synonyme d’une autre grande dépenses, le marché de bétail, ouvert pour la circonstance, n’attire pas la foule.
«Les ventes seront nombreuses la dernière semaine surtout que la majorité des clients n’a pas où garder le mouton» pense un vendeur qui garde une dizaine de bêtes. Selon notre interlocuteur, même les coûts flamberont dès que la demande sera plus grande. La mésaventure des moutons « gonflés » aux hormones d’il y a trois ans, a sensiblement accentué les craintes parmi les clients potentiels.
« Les services publics doivent prendre des mesures dès maintenant en opérant des contrôles et ne pas se limiter à des lamentations et la compassion pour les victimes» nous affirme un citoyen.
L’ambiance de l’Aïd persiste dans les villages où la tradition ancestrale est perpétuée à chaque occasion. Parce que tout le monde n’a pas les moyens de sacrifier un mouton, les villageois de la région est et ceux du Djurdjura perpétuent la veille « Thimachrat ». Cette occasion exclusive à la fête d’El Achoura. Au titre de cette fête religieuse, les familles (Adroum) se solidarisent et égorgent des bœufs. La cotisation n’est pas fixée. Elle est laissée libre pour permettre à tout le monde de participer et de bénéficier de la viande qui sera répartie équitablement par foyer.
L’objectif bien sûr n’est pas «digestif» mais se veut un moyen d’affermir les liens, de passer l’éponge sur les conflits. A ce sujet justement, l’opération est toujours prônée par «Thajmaâth» qui oblige chaque responsable de famille à participer aux préparatifs qui durent depuis des mois. Le pauvre et le riche se mettent côte à côte pour célébrer une journée où les plus aisés aident les plus démunis. A Halouane, Slim, Ath Yaâla ; Ahnif et partout dans ces hameaux accrochés aux flancs du Djurdjura, l’Aïd sera célébré dans la solidarité, l’entraide et le pardon. Depuis Ath Medour, Ath Yaâla jusqu’à Ath Laksar en passant par Ath Mansour… chacun participera selon ses moyens. Ce rite gagne du terrain et arrive dans les villes où les citadins s’associent et sacrifient des bœufs en lieu et place du mouton.

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