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Mercuriale en folie à Annaba

Rude épreuve pour les ménages

Depuis plus d’un mois, les Annabis font face à la hausse des prix des fruits et légumes, des viandes blanches et autres produits de large consommation.

Une hausse banalisée par le défaut de contrôle de la DCP, que les irréductibles barons du marché de gros, détaillants et tout acteur intervenant dans les différents circuits d'approvisionnement, défient au grand jour. Un comportement adopté, semble-t-il, lâche, pour qu'aucun répit ne soit laissé au pauvre consommateur. Une situation devenue récurrente à Annaba où la folie de la mercuriale affecte profondément les ménages. Quand bien même les produits sont disponibles, les prix demeurent relativement élevés en cette période où le pouvoir d'achat est à son plus bas niveau, notamment pour les couches vulnérables. Une tournée au marché d'El Hattab, connu pour ses prix abordables pour tous. Sur place, une flambée des prix à couper le souffle. Hormis la pomme de terre, cédée entre 40 et 50 DA, qui reste abordable, les prix des autres légumes affichent une augmentation de 3 à 4%. En effet, la tomate «vacille» entre 80 et 90 DA/ kg, les haricots verts à 160 dinars, l'oignon entre 50 et 60 DA /kg, les haricots blancs entre 160 et 180 DA, selon la qualité. Pour leur part, les poivrons varient entre 90 et 100 DA/kg, les courgettes sont à 80 DA/kg et la laitue entre 50 et 60 DA. Les prix des carottes et des navets quant à eux, oscillent entre 80 et
100 DA/kg. Pour sa part, la patate douce, reine des étals, elle, est cédée à 300 DA/kg, pour ne citer ces produits car le constat est indécent eu égard à l'augmentation du prix du poulet, de la dinde et des oeufs, ces produits réputés être à la portée du citoyen lambda. Or, la donne n'est plus ce qu'elle était, il y a un mois. À raison de 290 et 350 DA le kg du poulet, ce sont les couches vulnérables qui sont les plus lésées, puisque même la carcasse de poulet sans chair, s'est laissée pousser des ailes et s'est envolée pour atteindre les 250 DA/kg. Même ce tas d'ossements sans chair, qui coûtait 100 DA le kg, n'a pas été épargné. Les oeufs quant à eux, dont l'énigmatique problématique de leur existence, d'«avant ou après» la poule, ne semble plus préoccuper les esprits des curieux. Ceux-là, les consommateurs en premier lieu, se soucient plutôt de la montée vertigineuse de ce produit de large consommation en cuisine. En l'intervalle de six mois, le prix des oeufs a doublé plus d'une fois, mais jamais à moins de 15 DA. Durant la période du confinement, le prix de la plaque de 30 oeufs a atteint 450 DA, au détail. S'agissant des produits halieutiques, poissons et crustacés en l'occurrence, les prix ont de tout temps été exorbitants. À titre d'exemple, la sardine varie entre 600 et 900 DA/kg, le reste est à deviner... Cette hausse inexpliquée des prix ne se limite pas aux légumes, les fruits aussi, notamment de saison, ont également été soumis à une spéculation indécente. Si les ménages ont quelque peu pris l'habitude de subir le diktat des commerçants de fruits et légumes, ceux de l'alimentation générale étaient, jusque-là, corrects. Sauf que depuis quelques semaines, il semble que la pandémie du mercantilisme les a contaminés, car plusieurs produits de large consommation ont flambé. Pâtes, couscous et légumes secs, entre autres, ont connu une augmentation de prix allant de 1 à 2%. Sans aller dans le détail, il est à souligner que les prix, tous produits confondus, restent pour la majorité des ménages, inaccessibles. Interrogés sur les raisons de cette hausse, les commerçants ont été «unanimes» et ont affirmé que la crise sanitaire est à l'origine des perturbations des marchés de gros. Répercussion directe sur le détaillant et, par voie de conséquence, sur le consommateur. Ces mêmes commerçants ont tenu à signaler que, comparativement à la même période de l'année dernière et sans la crise sanitaire, les prix étaient les mêmes que cette année. D'autres ont imputé cette flambée des prix à la frénésie de l'achat, du consommateur, au début de la pandémie du Covid-19. Mais pour une raison ou pour une autre, cette anarchie des prix des produits de consommation s'est inscrite dans la durée, en raison, se demande-t-on, de l'indifférence des services en charge de réguler les marchés et le souk à Annaba, ou bien l'incapacité de juguler un phénomène qui a trouvé un terrain favorable pour évoluer.

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