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Un jeudi de tension à Béjaïa

Les commerçants durcissent le ton

Les commerçants de boissons alcoolisées, les propriétaires de bars ainsi que leurs employés ont réinvesti la rue pour dénoncer le maintien de la fermeture de leurs commerces qu’ils considèrent comme « une injustice ».

Les exploitants des lieux de vente de boissons alcoolisées poursuivent leurs démarches, mettant ainsi la pression sur les autorités afin d'obtenir le droit à l'activité. Jeudi dernier, ils ont frappé fort en fermant les deux axes routiers principaux de la wilaya. La RN 26 a été fermée à Takerietz, tandis que la RN 09 a été coupée à Aokas. Les commerçants protestataires ne veulent pas en démordre et les autorités, bien qu'à l'écoute, ne veulent toujours pas prendre de décision. Du coup, le commerce des boissons alcoolisées est passé dans l'informel avec pour conséquences des pertes colossales pour le Trésor public et un danger pour les consommateurs.
Après des rassemblements successifs devant le siège de la wilaya, les commerçants de boissons alcoolisées et leurs employés sont passés à la vitesse supérieure dans l'optique d'obtenir le droit à la réouverture de leurs bars-restaurants et dépôts de vente, comme cela s'est fait pour les autres commerces, desquels ils diffèrent uniquement par le produit mis à la vente. Alors que les commerces dits «normaux» ont repris de l'activité dans le cadre des décisions de réouverture prononcées par les pouvoirs publics, ceux du commerce des boissons alcoolisées sont maintenus inexplicablement fermés.
Pourtant leurs activités ne diffèrent nullement de celles des autres commerces. Le point de vente de boissons alcoolisées fonctionne exactement comme un kiosque multiservices. Le cafetier travaille dans les mêmes conditions qu'un barman. Où sont donc les raisons du maintien de leur fermeture?
Les autorités, qui ne cessent de reconnaître la justesse de la revendication de ces commerçants à chaque rencontre, selon les représentants des protestataires, n'osent pas trancher et même donner des explications officielles et publiques.
Ce mutisme serait-il lié à la nature du produit commercialisé? Les représentants de l'Etat, qui ont pourtant bien délivré des autorisations d'activité, n'osent-ils plus parler d'alcool?
Reçus après chaque sit-in devant la wilaya par le chef de cabinet, le secrétaire général de wilaya et les responsables de la sécurité, les exploitants de bars, restaurants et points de vente de boissons alcoolisées, repartent à chaque fois bredouilles. Le chef de l'exécutif, qui, pourtant, reçoit d'autres protestataires, refuse toujours de les recevoir, alors que lui seul détient la clé du problème. Le gouvernement a laissé à l'appréciation des walis d'agir en fonction de la situation de chaque wilaya.
Où est donc le problème, s'interrogent les exploitants? Veut-on supprimer la vente des boissons alcoolisées à Béjaïa? Qu'on nous le dise clairement. Là encore pas de réponse! En attendant, l'alcool coule à flots à Béjaïa. Il est livré au noir à domicile, dans la forêt. Alors que les endroits destinés à sa consommation sont restés bizarrement fermés, l'alcool se consomme sauvagement et au prix fort, avec tous les risques sanitaires et sécuritaires.
Un paradoxe qui coûtera cher bientôt à la collectivité, tant sur le plan environnemental, sanitaire que sécuritaire. Une chose prohibée attire davantage. Jamais la consommation des boissons alcoolisées n'a atteint le niveau actuel, malgré les fermetures des points de vente et des bars.

De Quoi j'me Mêle

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