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Manque de liquidités dans les bureaux de poste

Les citoyens courroucés à Annaba

Décidément, rien n’a changé à Annaba, où le manque de liquidités continue de susciter des interrogations.

Les files d'attente s'étirent toujours devant les bureaux de poste et les distributeurs automatiques, relevant aussi bien d'Algérie poste que des banques. Une situation suscitant une vive tension, mais surtout l'exaspération citoyenne. Au sein de ce contexte sanitaire délicat, en raison du coronavirus, les usagers de ces institutions financières, n'observent aucune mesure de prévention encore moins protection contre le danger de cette pandémie. Collés les uns aux autres, retraités, fonctionnaires et étudiants, en quête de retrait d'argent, soumis à un grand stress, finissent par perdre patience et le contrôle. Les nerfs à fleur de peau, de par les conditions d'attente, sous l'insoutenable chaleur automnale, donne libre cours à des propos le moins que l'on puisse qualifier d'indécents. Parfois des prises de bec entre les usagers, partagés entre colère et exaspération, dues à la fatigue des longues heures d'attente. À la grande poste, comme dans d'autres bureaux d'Algérie poste de Annaba, les retraités sont les premiers à subir ces difficultés pour retirer leur argent. Mais que faire devant un phénomène qui dure depuis plusieurs mois? Selon Ami Chaâbane, un retraité croisé près du bureau de poste de Kouba, il faut se présenter avant six heures du matin, pour être parmi les premiers de la file d'attente et pour éviter les coups de soleil. «Je suis venu, raconte-t-il, hier après-midi, mais la file d'attente avait atteint le trottoir d'en face. L'agent qui fait accéder les clients aux guichets m'a demandé de revenir, tôt demain. Je suis venu aujourd'hui à 6h, mais il y avait une vingtaine de personnes devant moi», dira-t-il, partagé entre colère et rires. L'homme a dû attendre une semaine pour pouvoir retirer sa pension du mois d'août. Et ne lui parlez pas des guichets automatiques. «Ils sont, pour la plupart, à l'arrêt, assène-t-il. J'ai tenté de retirer mon argent via la carte Dhahabia mais sans succès.» Les retraités ne sont pas les seuls à souffrir. Des personnes de tous âges s'empressent de prendre place devant les bureaux de poste, chaque jour que Dieu fait. Abla, fonctionnaire et mère de deux enfants, rencontrée près de la poste, elle se désole de n'avoir pu retirer que 20 000 DA. «Le montant à retirer a été plafonné. Je ne comprends pas les raisons exactes de ce blocage. La préposée au guichet m'a seulement informée qu'il n'était pas possible de retirer ma paie entièrement», dit-elle. «J'ai entendu aux infos qu'Algérie poste a plafonné le retrait à 100 000 DA, or je ne touche même pas cette somme», s'indigne-t-elle. Selon une employée du bureau de poste, ces mesures ont été prises pour atténuer les répercussions du Covid-19 sur l'économie nationale et permettre à tous les clients d'Algérie poste de retirer un peu d'argent. Cette autre femme, fatiguée, a décidé d'abandonner. «Cela fait deux jours que je rentre bredouille chez moi. Je suis dans la file depuis des heures sans pouvoir accéder aux guichets. Je travaille, je ne pourrais pas m'attarder», confie-t-elle. «Cette situation est intenable, et aucune explication précise et convaincante ne nous est apportée», dira-t-elle en colère. Selon elle, un employé a annoncé, la veille, une rupture de liquidités après une longue journée d'attente. «Je ne voudrais pas encore perdre mon temps, je reviendrai très tôt demain», dira-t-elle, fataliste.

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