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Crise d’eau à Annaba

Le citernage a de beaux jours devant lui

Les désagréments de l’été ont pointé du nez. L’appréhension des ménages se fait de plus en plus sentir.

Le spectre de la crise d’eau commence à planer sur Annaba. Ce désagrément que l’on croyait éliminé, semble avoir la peau dure. Pourtant, les pouvoirs, en charge de ce secteur, se targuaient d’avoir éradiqué à jamais le problème des coupures d’eau dans la wilaya de Annaba. La tutelle de son côté s’est même félicitée de l’élan de qualité enregistré, en matière d’alimentation en ce liquide précieux, pour cette wilaya, où le défilé des camions-citernes est le principal décor. La pénurie d’eau à Annaba dure depuis 3 ans, en dépit des assurances des responsables de l’époque, qui, outre le plan d’urgence mis en place à l’époque et que les points noirs étaient recensés et allaient être pris en charge par les services concernés dans le cadre d’un programme d’investissement conjoncturel à court terme. Ce programme convient-il de le rappeler, consiste en la mobilisation des forages de Bouteldja (El-Tarf) d’une capacité de 35 000 m3, la pose d’une nouvelle adduction d’eau d’une longueur de 22 kms à Henicha (El-Tarf), en plus de la réhabilitation des forages existants dans les communes de la wilaya, d’une capacité de 90 000 m3, avec les installations des stations d’épuration de Chaïba (Annaba) et Mexa (El-Tarf). Situation retenue à l’époque à l’actif de la faible pluviométrie et les piquages illicites qui sont commis sur les adductions principales par des tiers, ainsi que les fuites qui sont à l’origine de la déperdition de millions de m3 d’eau. Ce constat avait, également, été mis à la charge d’une défaillance structurelle, allusion faite à certains responsables du secteur de l’hydraulique, notamment, l’Algérienne des eaux. Or, cette évaluation de la situation n’a pas changé d’un iota, même avec le départ de ceux que l’on a pointés du doigt. La crise d’eau a fait une nouvelle fois, son apparition juste après le départ de ces responsables… pour découvrir que le problème de l’eau à Annaba et El Tarf, n’est pas imputable aux hommes, c’est plutôt un problème d’équipements.Des équipements défectueux et des interrogations.À chaque perturbation de l’alimentation en eau potable, le «problème» de la station de Mexa, alimentant la wilaya de Annaba, depuis celle d’El Tarf, revient au-devant, comme premier problème que connaît le secteur de l’hydraulique. Cette station représente à elle seule, le désagrément numéro un, occasionnant les sempiternelles coupures d’eau à Annaba. Un équipement clé pour la desserte d’eau pour la wilaya de Annaba. Mais remontant à des années «sombres». Utilisé jusqu’à l’usure, cet équipement n’est plus en mesure d’assurer sa fonctionnalité, à savoir alimenter la wilaya de Annaba et d’El Tarf. Affichant panne après panne, l’équipement est pratiquement en fin de vie. Au lieu d’opter pour un nouvel équipement, les travailleurs de l’Algérienne des eaux étaient à chaque panne, contraints de le restaurer avec les moyens du bord. La mobilisation en permanence afin de normaliser la distribution de l’eau potable, par le biais de cette station, n’est aujourd’hui plus possible. Pourtant, des moyens financiers énormes ont été débloqués pour assurer l’alimentation de cette denrée précieuse. Mais rien n’est fait, et les équipements défectueux de la station de traitement d’eau de Mexa, ne répondent plus au rafistolage et au bricolage, tantôt à cause de la turbidité de l’eau et tantôt pour un câble cramé, entre autres. C’est à se demander quand devra-t-on sérieusement, penser à acquérir un matériel neuf, pour éliminer définitivement ce problème d’eau à Annaba et El Tarf. Apparemment, la situation n’est pas près de connaître son épilogue, tant la cause est toujours là. En attendant, les ménages subissent des perturbations notables, à travers plusieurs communes. Ainsi, la pénurie d’eau persiste à travers les cités et quartiers de la ville et jusque dans les communes de Sidi Amar, Seraïdi, Chetaïbi, où aucune amélioration en distribution d’eau potable n’est constatée pour l’heure. Une aberration de taille pour Annaba qui a la 2ème nappe phréatique du pays, après celle d’Adrar. Triste réalité quand on sait que les ménages ont soif et sont contraints d’acheter l’eau des citernes. Ces dernières sont devenues depuis plus de 3 ans, un décor repoussant, mais surtout un danger pour la santé publique, faute de contrôle, entre autres mesures, devant accompagner la vente de l’eau. À croire les déclarations du ministre des Ressources en eau, la saison hivernale a été clémente en matière de pluviométrie. «Le taux de remplissage des barrages a atteint les 72% à l’échelle nationale», avait-il déclaré à la télévision nationale. Conclusion sine qua non, ce rapport concerne aussi, trois barrages de la wilaya d’El Tarf, Chaffia, Bouhadjar, et Bounamoussa. Or, avec toute cette abondance hydrique et la légère amélioration enregistrée les mois derniers, pourquoi la crise d’eau potable a-t-elle repris de plus belle à Annaba ? constat déplorable pour cette wilaya qui se trouve dans l’une des régions les mieux arrosées du pays.

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