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Vacances et fêtes de fin d’année

La Tunisie, l’autre métropole des Algériens

À peine les vacances entamées que la ruée des Algériens vers les postes frontaliers séparant l’Algérie et la Tunisie, à hauteur des localités d’El Ayoun et d’Oum Tboul, le transit a considérablement augmenté comme aux beaux jours de l’été. Selon une source douanière contactée au téléphone par nos soins, cela fait deux jours que la fièvre de l’exode des touristes algériens, vers la Tunisie, a commencé.
« À Oum Tboul, les véhicules sont en file indienne et les automobilistes patientent parfois plus d’une heure, sous un froid glacial avant de passer en Tunisie», nous dit-on. « La plupart sont constitues de familles qui partent en vacances pour ce pays voisin », nous ajoute-t-on. Ce spectacle de migration de quelques jours pour les uns et de quelques heures pour les autres, fait de la Tunisie la destination incontournable des Algériens pour passer des vacances et célébrer les fêtes de fin d’année.
Depuis vendredi, des véhicules se déplacent à la queue leu leu et à la vitesse de la tortue, telle est la description donnée par la même source, des vacanciers avant de fixer leur destination, où règne un civisme bien de chez nos voisins. Selon cette dernière, parmi ces migrants des fêtes de fin d’année, il y a les adeptes des virées frontalières qui ne débordent pas du périmètre de Tabarka et de Babouche, constitués par des Algériens qui, le plus souvent, viennent des wilayas limitrophes des frontières avec la Tunisie, qui connaissent bien leur destination et qui ont l’habitude de s’y rendre les week-ends, hors saison touristique», ajoutant : « Il y a également ceux qui n’ont que faire du tourisme et qui font un saut vers la Tunisie juste pour obtenir, avant la fin de l’année les 100 euros de l’allocation touristique ».

Tunisie l’ensorceleuse
Entre les uns et les autres, nous dit-on, « il y a les adeptes de Hammamet, qui viennent des wilayas du Centre et de l’Ouest et s’enfoncent plus loin jusque dans les zones touristiques tunisiennes réputées. En effet, beaucoup d’Algériens, à défaut de pouvoir trouver des offres qui les intéressent en Algérie, passent la frontière pour élire domicile, durant quelques jours, dans un hôtel de Hammamet Yasmine, Sousse ou Djerba, pour ne citer que ces trois villes. Ainsi, toutes les campagnes publicitaires que lancent les agences de voyages pour faire la promotion de cette destination, avec des tarifs attractifs, les programmes des vacances, dans les hôtels et les complexes tunisiens, sont élaborés en adéquation avec la préférence des Algériens. Les soirées de fin d’année, quant à elles, offrent un programme d’animation familiale. Et pourtant, chez nous aussi, on peut le faire ! En dépit du parc hôtelier et des complexes dont dispose nottre pays, les Algériens ne parviennent pas à se détourner de cette destination légendaire pour des milliers de touristes nationaux. En effet, chaque année les Algériens, par millions, passent leurs vacances et célèbrent les fêtes de fin d’année en Tunisie, entre autres. Pour les uns, c’est une question de prestation de service, pour d’autres les prix hors de portée des séjours. Mais les uns et les autres s’unissent autour d’une même réflexion : « Absence de critères touristiques et de civisme surtout. » En réponse à toutes les questions sur le pourquoi ne pas célébrer les fêtes de fin d’année en Algérie, ils étaient unanimes : « Nous avons les meilleurs endroits dans notre pays, mais en Tunisie, nous avons plus de liberté. »
En somme, le seul objectif des vacanciers algériens est de manger, boire, danser et s’amuser. Mais en Algérie, est-il interdit de faire de même? Les touristes algériens semblent avoir une autre vision des choses.
« Le jour où une famille pourra sortir pour fêter les fêtes de fin d’année ou s’offrir un dîner de vacances entre père, mère et enfants », nous dit un client dans une agence de voyages. « Lorsqu’ il ne sera pas demandé de justifier les liens de parenté entre les partenaires, ce jour-là, l’Algérien restera dans son pays, pendant les fêtes de fin d’année et les autres vacances », a lancé un jeune, apparemment sur les lieux pour une réservation à destination de la Tunisie. Lançant à la sortie de cette agence de voyages du centre-ville de Annaba: « Sommes-nous plus musulmans que les musulmans de Tunisie, du Maroc, des Emirats et d’autres pays ? » Cet état de fait et bien d’autres, font que les Algériens mettent le paquet, le temps d’un séjour passé, à défaut de pays européens, en Tunisie. Les vacanciers algériens déboursent, pour leur séjour en Tunisie, entre 4 à 7 millions de centimes. Pour les plus aisés, c’est de se rendre en Turquie ou à Dubai et dans plusieurs autres pays d’Europe pour une fourchette située entre 14 et 25 millions de centimes. Pour les revenus moyens, leur tirelire ne leur permet qu’un séjour dans des grandes villes algériennes, telles qu’Alger, Oran, Béjaïa, Annaba où les fêtes de fin d’année sont bel et bien organisées. Pour les nantis du pays de Carthage, toutes les dispositions sont déjà prises. Pour ne pas avoir de surprises de dernière minute, la plupart des Algériens ont fait les réservations depuis un mois. Selon le gérant d’une agence de voyages à Annaba, « plusieurs vacanciers ont été pris de court, l’année dernière, c’est pourquoi ils ont décidé d’entamer les réservations un mois à l’avance ». Les complexes touristiques dans les grandes villes tunisiennes ont déjà affiché complet, a-ton appris », a ajouté notre interlocuteur.

Les cambistes au rendez-vous
Ils sont plus de 20.000 Algériens à emprunter le passage frontalier d’Oum Tboul, dans la wilaya d’El Tarf. Leur nombre devra dépasser 750. 000 vacanciers d’ici la fin de l’année. La ruée sur les frontières tunisiennes est la même que sur le marché parallèle des devises. Le dinar tunisien, bien que moins cher que l’euro, il n’en demeure pas moins, qu’en cette période de fin d’année, il est très demandé.
Les cambistes, qui ont pignon sur rue, se frottent déjà les mains. Le DT fait sa mue avec une forte demande qui, même à raison de 6.500 dinars algériens, pour 100 DT, reste tout de même une belle affaire pour ces derniers. Ainsi, au profit de la Tunisie et à un degré moindre, le Maroc et la Turquie, les tour-opérateurs tunisiens ont lancé ces derniers temps, une vaste campagne de promotion dans les médias algériens. Si les offres alléchantes de nos voisins, les Tunisiens, ont remporté tous les paris, c’est parce que les Algériens ont décidé, depuis des années déjà, de faire de ce pays frère et ami, la première destination pour y passer leurs vacances et pourquoi pas, y célébrer les fêtes de fin d’année.

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