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Oran

La neurologie menacée de disparition

Qui en veut donc à la neurologie, cette spécialité qui s’intéresse aux maladies du système nerveux central, le cerveau et la moelle épinière ?

«Irrégularités et fraude à grande échelle ont marqué l’examen subi, le mois de juin dernier, par des candidats ayant postulé au rang magistral ou encore au titre de maître de conférences. Ces postulants ont été recalés pour des raisons relevant des membres du comité de jury et du département de l’enseignement supérieur n’ayant, selon ces candidats, pas jugé de ‘‘réagir’’, mais de vendre l’illusion en promettant la tenue d’un examen sans fixer la date officielle.» Selon plus d’un candidat, le sésame du mois de juin passé a été plein d’anomalies et d’irrégularités perpétrées, «volontairement», par la commission du jury ayant bafoué, de bout en bout, les conditions requises en arbitrant, avec une subjectivité relevée par des médecins recalés, un tel sésame. Ces candidats se sentent, au jour d’aujourd’hui, lésés de leurs droits légitimes et ne revendiquant rien d’autre que de voir réparé le tort causé par leur examinateur en subissant un deuxième examen devant se tenir, selon le ministère de l’Enseignement supérieur, le mois de décembre de l’année en cours. «Qu’on nous fixe la date de l’examen», dira un médecin-candidat en se confiant exclusivement à L’Expression. Et d’ajouter en affirmant que «la grille régissant l’examen n’a pas été respectée, à commencer par l’évaluation de l’examen théorique consistant en la présentation d’un cours en 45 minutes alors que nous l’avons présenté en 10 minutes, ce qui sort des critères requis». La seconde irrégularité relevée concerne l’examen pratique consistant en la présentation d’un malade clinique. Or, cette condition n’a pas été respectée. «Il n’y avait ni malade ni cas clinique», a-t-on expliqué. «Nous contestons l’inspection qui a été faite, mais qui n’a pas été concluante», a-t-on déploré expliquant que «celle-ci (l’inspection) est restée floue. Elle a rapporté les faits sans pour autant trancher». Va-t-on vers le haussement de ton ? «Affirmatif», a-t-on avancé expliquant que «nous n’acceptons pas les résultats. Nous avons dénoncé toutes ces irrégularités». D’ailleurs, a-t-on ajouté : «Nous avons expédié 66 documents au ministère de l’Enseignement supérieur.» «Nous sommes prêts à aller en justice si notre revendication n’aboutira pas», s’engage-t-on à agir en faisant valoir les «droits de ces candidats exigeant un jury neutre». La neurologie est donc menacée de disparaître. Cela survient alors que le développement de la neurologie à Oran reste tributaire de la présence de professeurs de rang magistral pour assurer la formation de nouveaux médecins. Ceux-là font grandement défaut. Ils sont en tout une vingtaine à assurer cette spécialité, dont 12 relèvent du secteur public trois médecins exercent à l’EHU et neuf autres au niveau du CHU d’Oran. À vrai dire cette spécialité a été enseignée à Oran avant que la formation ne soit suspendue pour des raisons liées au département de l’Enseignement supérieur. Qui en veut donc à la neurologie, cette spécialité qui s’intéresse aux maladies du système nerveux central, le cerveau et la moelle épinière, le système nerveux périphérique, les racines et les nerfs ? Elle est en voie de disparition dans la wilaya d’Oran ? Sinon comment expliquer le fait de recaler, sans aucun motif tangible, des candidats ayant subi l’examen leur permettant l’accès au rang magistral ou encore au titre de maître de conférences, qui peuvent former eux aussi des neurologues ? Là est toute la problématique posée par les candidats se sentant lésés de leur droit le plus légitime. Ce ne sont sûrement pas des médecins ayant consacré tant d’années d’études et de recherches pour enfin se voir infliger la sentence du non-recevoir, des candidats recalés pour des raisons inexpliquées ? L’Expression a tenté à plusieurs reprises de joindre le membre du comité de jury, en l’occurrence le professeur Bouhidjra, et le secrétaire général du département de l’enseignement supérieur pour écouter leur version. En vain. «En attendant, le sort de milliers de malades atteints des maladies d’Alzheimer, de Parkinson, de sclérose en plaques, de myasthénie et surtout d’AVC est en jeu», s’accordent à dire praticiens et familles des patients. Pour cause, le problème initial réside dans la formation des neurologues. Pendant des années, des structures sanitaires d’Oran disposaient d’un service en neurologie, qui assure la neurologie froide. Autrement dit, les prestations sont minimes alors que les maladies neurologiques font des ravages. Les bilans fournis par la responsable de communication près l’EHU sont plus que révélateurs. En ce sens, le service neuro-médical a, durant le trimestre de l’année en cours, recensé pas moins de 1097 consultations, 260 hospitalisations et 3032 prises en charge dans le cadre de l’hôpital de jour. Le deuxième trimestre a été marqué par la consultation de 846 cas, l’hospitalisation de 281 autres et les soins prodigués à domicile pour 240 malades. Le pic a été enregistré durant le troisième trimestre où l’on a consulté 688 cas, hospitalisé 190 patients et pris en charge dans le cadre de l’hôpital du jour près de 1000 malades.

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