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Oran

La Harga via Internet

Ces projets incertains tournent très souvent au drame.

La police de la 1ère sûreté urbaine de Aïn El Turck Oran), se saisissant d’une affaire peu ordinaire, vient de frapper fort en stoppant net un projet sortant de l’ordinaire. Dans leur offensive qu’ils ont lancée dans une résidence située à Aïn El Türck, ses éléments ont arrêté deux personnes âgées de 21 et 25 ans. L’affaire porte l’estampille d’une jolie trouvaille pour les pourvoyeurs de la mort. De paradoxe en paradoxe, mais rien n’est impossible pour ces escrocs, faisant miroiter à des jeunes l’Eldorado européen en usant de tous les moyens, pourvu que ça paye. Dans leur dernière invention, ils ne se sont pas effarouchés en empruntant un petit chemin, via les réseaux sociaux, à travers lesquels ils proposent à de jeunes désespérés des «voyages organisés» en Europe via la mer, la Harga. Ces «services» ne relèvent évidemment pas du bénévolat. Ils portent le sceau d’un contrat verbal engageant le «passeur» et le candidat au cimetière méditerranéen contre des sommes allant de 120 000 à 150 000 dinars/ personne. Telle est, grosso-modo l’affaire citant les deux mis en cause versés dans l’association de malfaiteurs et escroquerie qui viennent d’être remis aux mains des justiciers. Ces ravitailleurs des illusions ne cessent pas leurs activités interdites tant que la demande est, de plus en plus, accrue, hommes, femmes, mariés ou célibataires, des jeunes, moins jeunes, «s’inscrivent» dans cette démarche n’aboutissant très souvent pas. Fin mai de l’année en cours. 15 candidats à l’émigration clandestine, tous Algériens, ont été interceptés à 7h30 à cap Lindlès, au nord de Madagh, dans la commune de Aïn El-Kerma rattachés à la daïra de Boutlélis.
Un tel coup a été opéré par des unités du groupement territorial des garde-côtes d’Oran. Les 15 citoyens, tous originaires de la wilaya de Tizi Ouzou, qui tentaient, à bord d’un Zodiac pneumatique de regagner les eaux espagnoles, ont été interceptés à 6 miles de cap Lindlès. Ces harraga qui avaient pris le départ de la plage de Corail ont été remis à la Gendarmerie nationale. Après une accalmie de quelques semaines, les tentatives d’émigration clandestine ont repris. Une tentative de rejoindre les côtes de l’Europe de façon clandestine a été avortée par les garde-côtes d’Oran qui relèvent de la Marine nationale. Selon la Protection civile, 16 personnes âgées de 18 à 36 ans ont été interceptées à un mile nautique au large de cap Carbon dans la localité d’Arzew. Ces candidats à l’émigration clandestine ont été remis à la Gendarmerie nationale. Depuis plusieurs semaines, aucune tentative d’émigration clandestine n’a été signalée par les services de sécurité sur le littoral oranais, avant que le phénomène ne reprenne de l’envolée. Face à l’ampleur, un plan spécial est mis en place avec le renforcement des patrouilles en mer par des brigades maritimes et des contrôles sur de nombreux points par les sections de sécurité et d’intervention de la Gendarmerie nationale. D’autant plus que ces projets incertains tournent très souvent au drame. Tout récemment, les éléments de la Protection civile de la wilaya de Mostaganem ont repêché deux corps de harraga en état de décomposition en l’espace de 24 heures. Le premier corps a été repêché jeudi après-midi au large de la plage d’Ouréah, à l’ouest de Mostaganem, alors que le deuxième cadavre a été aperçu, flottant par des promeneurs au niveau de la plage de Kaf Lasfer, relevant de la commune de Hadjadj, à l’est de la wilaya. Aussitôt alertés, les plongeurs de la Protection civile ont repêché le corps. Il s’agit de celui d’un harrag qui a été retrouvé en tenue de sport sans papiers d’identité. Les deux dépouilles mortelles ont été évacuées vers la morgue de l’hôpital Hocine Hamadou de Sidi Ali pour autopsie. Leur tentative d’émigration clandestine a échoué en raison des mauvaises conditions climatiques, a-t-on appris de sources locales. La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ces deux découvertes macabres.

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