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L’ultime intervention

La dernière plaidoirie a un tant soit peu surpris l’assistance par le tournant, pour ne pas dire le virage qu’elle a donné à l’affaire. Passant ensuite au commentaire de l’article 91 du Code pénal « punissant toute personne qui ayant connaissance de projet ou d’actes de trahison, d’espionnage, ou d’autres activités de nature à nuire à la Défense nationale, le défenseur a fait subtilement la distinction entre l’état de guerre et l’état de paix, du moins de la paix en l’état qui peut dire que l’Algérie est en état de guerre ? Ni le droit national ni le droit international ne le reconnaît.
La version soutenue ici et là est que nous sommes un État de droit. Il n’y a pas d’État de droit sans état de justice. Si l’Etat de droit a sa raison, l’état de la justice a son âme, puisque l’un dans l’autre, font seulement un seul et même État qui assure autant le droit et rassure la justice dans son équité, son intégrité et son impartialité. «Ceci explique l’intime conviction du président qui juge en son âme et conscience ! », dira-t-il. Quant à l’article 81 du Code pénal, la défense soutient qu’il n’est pas non plus applicable puisque son client n’a pris part à aucun commandement militaire quelconque et ne fait pas partie d’aucune armée. Enfin, le délit de non-dénonciation de malfaiteurs n’existe pas non plus, puisque pour les dénoncer, il faut d’abord les annoncer, c’est-à-dire connaître ces malfaiteurs. Le conseil conclut qu’il ne faut pas aller au-delà du droit et les justiciables sont appelés à répondre devant la loi et conformément à celle-ci.
Ils réclament leur innocence et demandent leur acquittement puisque les charges ne sont pas établies et qu’on ne doit pas spéculer sur ce fléau qui secoue le pays « pour glisser dans ses sables mouvants » ; ces citoyens qui aspirent à la paix comme tout un chacun et en l‘état des choses, la justice peut y contribuer puisque celle-ci ne va pas sans celle-là. Le président qui pria l’avocat de « ne pas sortir du sujet et de ne pas abuser de son temps de parole », ce à quoi, il s’en est excusé pour dire qu’il n’est qu’un invité ici et qu’il fallait le recevoir avec tolérance et surtout indulgence », car c’est pour cette paix que nous œuvrons, la justice suit son cours et que nos clients sont des gens pacifistes. Ils réclament ce droit à la paix qui les acquitte des infractions qu’ils n’ont pas commises en espérant pour tous que la paix soit le guide des esprits.
Secourue à temps...
Il était environ 11h15 ce mardi du début de novembre 2020, la juge écoutait Rahima C. Une respectable femme au foyer, victime d’escroquerie, raconter la mésaventure subie face à Hafnaoui B. Son puissant et richissime voisin. Il l’avait ciblée, et placée confortablement, entre les yeux, pour une éventuelle aventure et illicite amoureuse, qui n’a jamais vu le jour. Il se comporta ainsi comme un vulgaire voyou qui ne savait plus où mettre le nez. La présidente aperçut une très grande jeune fille, la tête lourdement posée sur le dossier, en train de souffrir, tant la douleur était visiblement insupportable. Par expérience, la présidente fit signe à Abderrahim K. le policier de service et l’invita à aller s’enquérir de l’état de la femme qui n’était pas au mieux de sa forme. Entre-temps, en attendant l’arrivée des secours, la juge envoya la greffière prendre les coordonnées de la malade qui verra son affaire être renvoyée, un peu plus tard, avant son évacuation. Alors que le jeune flic s’avançait de la dame, le brigadier appela vite les pompiers qui, aussitôt, en deux temps trois mouvements, arrivèrent sur les lieux. Elle fut vite évacuée de la salle d’audience vers l’hôpital du coin qui n’était pas si loin de la juridiction. À midi, lorsque la magistrate leva l’audience pour la pause-déjeuner, elle fut informée que la demoiselle allait être opérée en urgence de l’appendicite. Heureusement que le mal est apparu en pleine audience, sinon, cela aurait été plus grave.
Oui ! Que faire si le malaise l’avait prise dans la rue où les gens sont beaucoup plus préoccupés par leurs problèmes que par ceux du prochain ?

De Quoi j'me Mêle

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