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L’indépendance de la justice passe peut-être par…

L’indépendance de la justice demeure un rêve de tout Algérien avide de justice et de bien-être. Qui, venant de n’importe quel quartier du pays, se plaindre d’un état de fait, ne rêve pas d’obtenir satisfaction de «sa» justice ? Oui, qui ne rêve pas de ce précieux outil qui s’appelle l’indépendance de la justice, un outil à mettre au service de la société ?
Le rêve de dizaines de magistrats en retraite est d’assister au moins une fois à des procès réguliers. Assister à un bon procès, avant de disparaître où on a toujours parlé de l’indépendance de la justice avec des expressions, des vœux et mots creux. On évoque avec beaucoup de passion et de cœur, cette sacrée indépendance de la justice ! «Eh bien, allons-y, vous voulez en parler ?» semblaient penser et dire les différents ministres de la Justice qui se sont succédé depuis au moins 50 ans. Pour des raisons obscures et multiples, chaque ministre de la Justice, à part peut-être, feu le bâtonnier Amar Bentoumi, Lahcène Soufi et Ali Benflis acceptaient volontiers d’en parler, mais ont dû trébucher sur la formule à employer, ou sur d’irascibles opposants à la démocratie et ainsi le coup d’épée dans l’eau, était l’unique résultat que les audacieux ministres ont pu voir se réaliser. C’était facile à dire qu’à réaliser ! Il fallait vivre ces périodes où l’expression favorite était un dicton bien de chez nous : «Elle vole, même si elle est une chèvre !». A chaque fois que nous posions la question, en 1977, en 1984, 1994, en 2004, ou plus près de nous, en 2014… motus et bouche cousue !
D’ailleurs, l’absence d’indépendance fait taire le magistrat ligoté par le devoir de réserve ! Cependant, Belgacem Zeghmati semble détenir la clé du succès, pour des raisons objectives, de l’indépendance de la justice ! Comment ? Simple ! Il semblerait que d’après ses sorties, Zeghmati préparerait un coup comme lui seul est capable d’en préparer : il va certainement vouloir obtenir l’indépendance de la justice à travers l’indépendance du parquet vis-à-vis de l’Exécutif ! Cela ferait bouger les choses et le reste sera facile à construire.
Il faudra beaucoup de courage, une sacrée dose d’énergie, du pot également, et un président de la République, en l’occurrence Abdelmadjid Tebboune qui sait ce que c’est que l’injustice pour que cet admirable projet passe comme un lettre à la poste. Oui, messieurs-dames, le jour où le ministère public se libèrera des chaînes de l’Exécutif, sera le bon et on pourra alors passer à l’autre chantier, à savoir, bâtir petit à petit la sensible indépendance de la justice, à condition que les juges compétents soient à la hauteur de leur historique mission ! Alors, messieurs dames, chiche !

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