{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Bidonvilisation effrénée à Annaba

L'incurable plaie de la wilaya

Le mouvement des populations a engendré la mutation de l'espace et surtout la fragmention de la wilaya.

Sans trop s'étaler sur les détails des dessous de la situation, il faut juste savoir que le phénomène est en étroit rapport avec le logement. Ce péché mignon, qui fait courir de vrais ayants droit et des opportunistes, se traduit par la prolifération des constructions illicites. Sans évoquer le défaut de réflexion et les mécanismes devant servir de moyens pour venir à bout de la recrudescence de ces baraquements à Annaba, il faut juste faire savoir que, ce qui est intrigant est le nombre de ces constructions illicites qui ne semble pas diminuer d'un iota. En ce sens, on rappellera qu'un recensement effectué en 2004, avait, à l'époque, fait état de 16 000 baraques implantées sur tout le territoire de la wilaya. Pour la résorption des constructions illicites et l'habitat précaire, l'Etat s'est engagé dans la réalisation du segment social. Or, cette formule n'a, a priori, pas eu les résultats escomptés, du moins pour Annaba, dont le nombre actuel des constructions illicites est de 22. 000. Ces dernières, concentrées dans plusieurs bidonvilles, dans la commune d'El Hadjar, Chaïba à Sidi Amar et le chef-lieu de la commune d'Annaba, entre autres. C'est ce qu'a révélé, sur les ondes de la radio locale, Djamel Eddine Berrimi, wali d'Annaba. Ce flux d'occupants de ces baraques, en provenance de plusieurs wilayas, est motivé par l'acquisition d'un logement social. Ce dernier devenu depuis plus de 20 ans, un marché lucratif, pour la mafia des bidonvilles, dont l'impunité est cautionnée par l'indifférence des uns et la complicité des autres. Ces derniers sont, faut-il le souligner, pour la plupart, des élus et autres, ayant des années durant entretenu l'élan de l'affairisme. Une politique faisant du logement, une équation, plutôt mercantiliste qu'arithmétique. Un fait dont les séquelles des conséquences sont d'une part, une mutation hideuse de l'espace et du design de la wilaya et d'autre part le piège de la recrudescence de la demande sur la formule du social. Condition sine qua non pour un plus de quota à effet de satisfaire les postulants au logement. Pour cela, la wilaya d'Annaba aura besoin de quelques 25.000 unités. Et pourtant, depuis 1999, la création de plusieurs cités urbaines, dont Rym, le 8 Mars entre au-tres cités créées à travers les 12 communes de la wilaya, des milliers de logements ont été attribués. De méme pour la nouvelle-ville de Draâ Errich, où plus de 3000 unités sociales ont, depuis 2017, été attribuées. Du pareil au méme pour les nouveaux pôles urbains El Bouni, El Kalitoussa et TCA et autres, où les milliers de logements réalisés ont été distribués à qui de «droit». Il est à noter qu'en 5 ans la wilaya d'Annaba a bénéficié de quelque 150 000 unités tous segments confondus. Tous ces efforts et ces fonds alloués à la réalisation de nouveaux logements, pour résorber les constructions illicites et l'habitat précaire, Annaba reste la plaque tournante des bidonvilles. Car, la mafia des ces derniers sévit toujours dans l'impunité. Même les terrains dégagés à l'issue d'opérations de relogement et la démolition des constructions illicites, n'ont pas été, par endroit efficaces. C'est à se demander s'il s'agit d'un dysfonctionnement institutionnel ou interférence de volonté décisionnelle? En attendant de savoir pourquoi, cet état des lieux dans la quatrième ville d'Algérie, il est tout de même important de noter que, quelque 6000 unités seront livrées à leurs ayants droit». Un quota bien insuffisant mai qui devra, sans doute atténuer les mouvements de contestation, que vit Annaba depuis quelques jours.
Des actions, convient-il de le rappeler, engagées par de vrais et faux demandeurs de logements... Dans l'attente d'une solution idoine, le logement à Annaba, demeure le moteur de la mutation de l'espace et surtout de la fragmention de la wilaya.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours