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Effondrement à Oran

Deux morts et 5 blessés

Habiter dans le centre-ville d'Oran constitue un véritable danger vu les effondrements devenus de plus en plus récurrents.

Deux morts et cinq blessés. Tel est le bilan de l'effondrement d'une bâtisse, survenu dans les premières heures de la matinée d'hier, à la rue Bendebka Sadek au centre-ville d'Oran.
Les deux victimes, constituées du mari et de son épouse, sont âgées de 52 ans pour le premier et de 40 ans pour sa femme.
Les blessés, transférés en urgence vers l'hôpital docteur Benzerdjeb, sont âgés entre 2 et 24 ans. Une autre victime n'a dû son salut que grâce à l'intervention à temps des éléments de la Protection civile dépêchés sur les lieux, dès que l'alerte a été donnée. Elle a été retirée sous les décombres l'ayant ensevelie. Premières révélations recueillies auprès des sources proches du dossier, la bâtisse effondrée a été construite illicitement. Véritable phénomène frappant de plein fouet la ville d'Oran et cela des années durant. Aucune solution n'a été trouvée à cette situation qui est, contre toute attente, inscrite dans la durée, tout compte fait.
Les agents de la Protection civile d'Oran ont, tout récemment, réussi à secourir deux femmes coincées sous les décombres, suite à l'effondrement partiel d'un vieil immeuble, au centre-ville d'Oran. Il s'agit de deux femmes âgées de 43 et 80 ans qui étaient coincées au troisième étage de l'immeuble sis à la place Valero, dont le toit s'est effondré. Elles ont été secourues et ne présentent pas de blessures. Les services de la Protection civile ont mobilisé, pour cette opération, d'importants moyens humains et matériels dont 20 pompiers de différents grades, un camion de secours, un autre avec ascenseur mécanique et une ambulance. L'écroulement d'hier nécessite une réflexion sérieuse pour un traitement de choc. Habiter au centre ville d'Oran constitue un véritable danger, vu les effondrements devenus de plus en plus récurrents, ces dernières années. Ils sévissent un peu partout dans tous les quartiers composant la ville d'Oran.
Les bâtisses de Derb et Sidi El Houari sont, dans leur totalité, entièrement éventrées. La même situation est à relever au Plateau, Médiouni, El Hamri, Cité Bel Air, Gambetta, Carteaux, La Bastille, Cavaignac, Saint-Pierre, etc. Plusieurs familles sont devenues SDF, suite à cette calamité. Il suffit d'un petit changement climatique pour que l'alerte maximale soit donnée: les occupants du vieux bâti sont, notamment pendant l'hiver, obligés de dresser des dizaines de tentes dans les rues, transformant la ville d'Oran en une oasis, en plein centre urbain ruralisé, à la faveur du laisser-aller constant, alors que l'on ambitionne vaille que vaille de hisser celle-ci au statut de métropole méditerranéenne. Que nenni!
Les habitants d'Oran souffrent de cette inextricable et irrémédiable problématique du vieux bâti. El Bahia compte près de 2000 immeubles menaçant ruine à tout moment.
La réhabilitation ne concerne que 600 bâtiments, soit un tiers des bâtisses classées zone rouge.
La mesure visant à retaper les immeubles en question a été décidée par l'ex-président de la République, lors de ses visites de travail et d'inspection qu'il a effectuées à Oran, aux mois d'août 2007 et décembre 2008. Les travaux ont été lancés après plusieurs années de retard inexpliqué. Dans le but de mieux cerner la problématique, la wilaya d'Oran a décidé de prendre en charge les immeubles ayant une valeur architecturale et historique. Le reste sera sans aucun doute à raser. Cette vision est plus qu'évidente, étant donné que le foncier devant servir d'assiette pour des projets d'envergure dans le cadre de la modernisation d'Oran, manque cruellement. Après les effondrements, l'eau, cette autre problématique, qui n'est pas nouvelle, constitue ces derniers jours, le sujet principal des débats locaux. L'eau coule de partout. Elle s'infiltre dans la quasi totalité des habitations situées au rez-de-chaussée des bâtiments de la deuxième ville du pays. La cave, qui est souterraine, est située en plein coeur du centre-ville d'Oran, très précisément à la rue Khemisti. Des questions ont été posées et peu de réponses ont été apportées, faute d'études géologiques, devant passer au peigne fin le mouvement de l'eau dans les soubassements de la ville d'Oran. Une chose est sûre: la ville d'Oran est placée entre deux oueds. Le premier est situé au ravin Blanc, tandis que le deuxième n'est autre que l'oued Rouina, dont la nappe phréatique s'étend sur plusieurs kilomètres. 

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