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Réouverture des frontières

Ce n’est pas encore l’heure

Le ministre des Transports, Lazhar Hani, a écarté pour le moment cette possibilité. Les risques « d’importer » de nouveaux cas sont encore trop grands.

Mosquées réouvertes, plages et lieux de détente de nouveau accessibles et un couvre-feu moins contraignant! L'Algérie a décidé d'alléger fortement son confinement sanitaire. Les ob-servateurs prédisaient dès lors que la prochaine étape sera l'ouverture des frontières. Des rumeurs annonçaient même que cela devrait se faire dès la semaine prochaine. Le ministre des Transports est venu freiner les ardeurs. Il a clairement fait comprendre que la réouverture des frontières terrestres et maritimes n'était pas à l'ordre du jour. «À l'heure actuelle, il n'est pas question d'ouvrir les liaisons internationales de transport», a déclaré Lazhar Hani lors d'une visite d'inspection au port d'Alger que beaucoup avaient interprétée comme un préambule vers cette réouverture. Le ministre qui a rappelé qu'une telle décision relevait des prérogatives du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, a insisté sur le fait que la priorité du gouvernement était la santé des citoyens. «La priorité du gouvernement actuellement est la lutte contre la pandémie du Covid-19. Dès que la situation épidémiologique se sera améliorée, la question de la réouverture sera étudiée», a-t-il précisé, ce qui sonne comme un message clair à certaines compagnies internationales de transport qui font du «lobbying» pour que les frontières soient ouvertes le plus rapidement possible. Cette mise au point de Lazhar Hani n'est, néanmoins, que la confirmation de la décision prise par le président de la République, le 28 juin dernier, lors d'une réunion du Conseil des ministres. «Le chef de l'État, qui a présidé une réunion du Conseil des ministres, a ordonné le maintien de la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes jusqu'à ce que Dieu nous libère de ce fléau», avait souligné le communiqué sanctionnant cette réunion.
À l'époque, l'épidémie n'était pas au même niveau qu'actuellement puisque le nombre de cas journaliers ne dépassait pas les 200 contre plus de 500 actuellement. Mieux, l'Algérie faisait partie de la liste des 14 pays dont les voyageurs sont admis dans l'Union européenne. La donne n'est donc absolument pas la même, actuellement, avec une situation épidémique encore très fragile. Elle n'a pas
réouvert ses frontières quand l'épidémie était plus ou moins stable, elle ne va pas le faire maintenant! Car les risques d'une recrudescence, voire d'une seconde vague sont énormes avec le flux qui va suivre la réouverture des frontières. Il ne faut pas oublier que cette épidémie a été importée de l'étranger. Les premiers cas sont venus de ressortissants l'étrangers ou d'Algériens installés à l'étranger. Les spécialistes s'accordent à dire que la fermeture des frontières décidée dès le début de la pandémie, le 19 mars dernier, a été salvatrice pour l'Algérie. Elle lui a permis d'éviter de vivre un scénario à l'italienne avec la catastrophe sanitaire qui s'ensuivit. Actuellement, la pandémie est encore présente et forte, on laisse imaginer ce qui aurait eu lieu si elles étaient restées ouvertes. De plus, une réouverture en pleine saison estivale entraînera un «rush» vers l'étranger. Déjà, juste avec la rumeur, certains commençaient à se préparer pour aller à l'étranger, notamment en Tunisie. Le danger est encore trop grand pour permettre ces voyages de «masse». Au risque d'un retour à la case départ, voire pire...

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