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CHU d’Oran

10 services menacent de s’effondrer

Toute la problématique est posée. La nouvelle structure ne peut en aucun cas abriter un seul service, comme prévu par le projet initial.

Rien ne tient, rien ne dure. La santé va de mal en pis, notamment dans les soubassements de ses infrastructures. Ses murs et ses plafonds sont lézardés tandis que ses obélisques ne supportent même plus le poids de la dégradation. Le fleuron de la santé d’Oran, le CHU Benzerdjeb, a-t-il fini par céder après avoir résisté, des années durant, aux différents aléas ? Rien ne plaide pour le contraire. Sinon, comment interpréter le fait que plusieurs services, composant le CHU d’Oran, soient exposés à un danger réel et pas des moindres, celui des effondrements ? L’alerte est tirée.
L’instigateur en est le directeur de cet établissement, Hadj Boutouaf. Il affirme que «pas moins de 10 bâtiments au niveau du CHU d’Oran ont été classés «‘’en danger d’effondrement’’». Il ne s’agit pas d’un conte de fée. De telles confessions sont fondées, basées réellement sur une expertise ayant été effectuée par l’Organisme national de contrôle technique de la construction, le CTC. Dans ce sillage, cette entité a été, elle aussi, incontestable dans ses conclusions en recommandant la nécessité à l’acte devant venir à bout de ces services présentant des dangers pouvant survenir à tout moment. Cet organisme national a conclu qu’il est temps de passer à la démolition des services en question. Le directeur de l’ancien hôpital d’Oran dira en ce sens que «l’expertise a décidé que ces 10 bâtiments sont à démolir».
Parmi ces services à raser nécessairement, le directeur citera «des bâtisses abritant la direction des activités paramédicales et médicales et la direction des finances et du contrôle ainsi que les services de la neurophysiologie, de la neurologie, de la rhumatologie, du pavillon 25, ainsi que certains chalets». Cependant, des solutions ne sont pas écartées tout en prenant la situation en main en cernant la problématique sous tous ses angles. Pour cela, la direction, en présentant au ministère de tutelle une étude proposant la démolition des 10 bâtiments, prévoit le transfert de leurs occupants vers d’autres bâtiments, notamment au nouveau service des maladies infectieuses encore en construction. Mais, là est toute la problématique posée. La direction estime que «cette nouvelle structure, s’étalant sur
9.000 m2, avec une capacité d’accueil pouvant aller jusqu’à 240 lits, ne peut en aucun cas abriter un seul service, comme prévu par le projet initial, lancé par l’ancienne direction». Sur sa lancée, il a ajouté en se référant à la réglementation l’estimant bien claire : «La capacité maximale d’un service est de 60 lits », a-t-il expliqué soulignant que «cette nouvelle bâtisse représente une réelle solution pour rénover les structures de l’hôpital. L’idée est donc de transférer les locataires des services vétustes vers le nouveau service », a-t-il tranché. Le gain à engranger est, pour la direction, important, notamment en matière de foncier. Il souligne dans ce chapitre que «leur démolition permettra de récupérer des assiettes foncières pour la construction de nouvelles structures ». On relèvera de plus que le projet du nouveau service infectieux est en sa phase finale. La concrétisation du grand projet pour la rénovation du bâti de l’hôpital est en étude au niveau du ministère. La construction de cet hôpital remonte au XIXe siècle, très précisément en 1877, année durant laquelle a été mise en chantier la construction du premier pavillon du nouvel hôpital. Le mois d’avril 1883, les malades du vieil hôpital St Lazare venaient occuper les nouveaux bâtiments du plateau St Michel. Régi au début par le décret du 23 décembre 1874, puis par celui de 27 décembre 1943, c’est le décret n° 57-1090 du 3 octobre 1957, relatif aux hôpitaux et hospices publics d’Algérie et l’arrêté du 31 décembre 1957 fixant les conditions d’organisation et de fonctionnement des établissements hospitaliers qui donnèrent à l’hôpital civil la dénomination de Centre hospitalier régional d’Oran.
Celui-ci couvre une superficie de 13 hectares et comprend en plus des services administratifs, économiques, généraux et de laboratoire une capacité réglementaire d’hospitalisation de 2142 lits pour une capacité réelle de 2922 lits. Le centre est géré par une commission administrative assistée d’une commission médicale consultative. Cet ensemble deviendra, par suite de la création de la Faculté de médecine d’Oran le 30 décembre 1958, un Centre hospitalo-universitaire.

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