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Vendetta terroriste

Bernard Emié, l'ambassadeur de France en Algérie, n'a-t-il pas parlé un peu trop vite, ce jeudi, à Constantine où il est venu célébrer l'armistice de la grande guerre 14-18? Catégorique, il a affirmé qu'«il n'y a pas de projet d'intervention militaire française en Libye».
Faire marcher les «fantassins» de l'armée française sur la Tripolitaine ou la Cyrénaïque, c'est aller croiser le fer avec un ennemi à la redoutable consonance: Daesh.
Sans crier gare, Daesh, lui, a décidé de frapper. Vite et fort. Il a, en quelques heures, planté son poignard dans le dos de la France. Quelle terrible tragédie a vécue, ce vendredi soir, Paris, encore «outragé, humilié» comme aurait aimé le répéter 70 ans après le général de Gaulle.
Abominable, barbare, sauvage, odieux? Aucun de ces qualificatifs ne sied pour qualifier, justifier un acte innommable.
Les autorités françaises s'attendaient, depuis au moins deux ans, à subir une agression de cette ampleur sur leur territoire dès le moment où leurs avions de chasse avaient embarqué leurs troupes pour le Mali, puis la Libye et plus tard, la Syrie et l'Irak. Les services de renseignement français étaient en alerte rouge pour faire la chasse aux trublions islamistes. La Dgse et la Dgsi, son service de contre-espionnage, n'ont-elles pas mobilisé leurs hommes et infiltré leurs agents jusque dans les casernements de Daesh?
Mais face à la machine de renseignement français, c'est Daesh qui a eu le dernier mot. Il a pris tout le monde de court. Pourquoi, se serait dit, de son repaire syrien, l'émir Al Baghdadi, attendre encore plus longtemps pour corriger cette France si arrogante?
Bientôt, ce sera le rendez-vous mondial à Paris où près de deux cents chefs d'Etat débattront de l'avenir de la planète. Aux frontières, les contrôles seront renforcés. Paris sera un bunker inviolable. La course contre la montre est ainsi engagée pour commettre, au plus vite, l'irréparable. De ce qui restera pour les Parisiens un vendredi noir et qui, de plus, portera le chiffre maléfique de 13.
La France vient d'être punie. Daesh a sorti la «grosse artillerie» en engageant une telle puissance de feu ciblant six objectifs pour terrifier toute la population.
Pour les hommes de Daesh, c'est bien la réponse des «gueux» à ce président Hollande qui les a cherchés. Il fallait bien lui tirer un coup entre les deux yeux.
Bilan de cette «équipée» maléfique: 128 morts, 300 blessés dont 80 en urgence absolue. Autrement dit, d'autres morts en sursis.
La France s'est réveillée sonnée. La patrie de De Gaulle est terrassée.
Quand faudra-t-il, enfin, comprendre que cette organisation terroriste, fasciste, n'a plus une once d'humanité? Daesh, ce n'est plus et depuis longtemps déjà, ce grand croque-mitaine à faire peur aux enfants. Ni Barack Obama, ni encore moins Poutine ne sont à ce point parvenus avec toute leur puissance de feu aérienne de leurs armées à le bouter hors de Syrie et d'Irak.
L'organisation terroriste panarabe s'est dotée des meilleurs instruments de combat. Ne s'est-elle pas offert un étendard, un territoire, une armée équipée de matériel des plus sophistiqués, des puits de pétrole, des coffres-forts qui regorgent de dollars dans des banques qu'elle gère à Mossoul et ailleurs, des services de propagande de dernier cri. A cette vitesse, on ne sera pas étonné si un jour l'on venait nous annoncer qu'un porte-avions battant pavillon Daesh croisait dans les eaux libyennes, maltaises ou algériennes.
A qui la faute? A Washington, à Londres, à Paris sûrement, et à tous ceux qui ont laissé faire. Qui ont tant cru aux mensonges de leurs alliés turc, saoudien, qatari et autres pétro-monarchies du Golfe.
On a voulu faire la peau à la France. C'est désormais fait. Ce nouveau «11 Septembre» doit être pour tous le déclic pour abattre la bête immonde.
Vendredi soir, toutes ces Françaises, tous ces Français ne devaient pas mourir dans les rues de Paris. Leurs familles méritent toute notre compassion, notre soutien. En combattant à leurs côtés, nous voulons aussi leur faire comprendre que cet ennemi nous est commun à tous. A ce titre, nous refusons désormais de voir aussi bien à Alger, à Sousse, à Londres ou à Barcelone nos enfants se faire flinguer à la terrasse d'un café ou dans une discothèque.
Le temps est venu de solder nos comptes.
Alors M.Bernard Emié, un conseil: soldez vos comptes avec Daesh. Ne perdez plus votre temps, foncez vite sur Benghazi!

De Quoi j'me Mêle

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