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Le président Tebboune ouvre une nouvelle ère dans l’enseignement supérieur

Université : la fin des passe-droits

Des étudiants véritablement méritants ont été injustement écartés de réaliser leur rêve. Cela doit cesser.

La seule proximité de la rentrée universitaire n'explique pas l'intérêt qu'a accordé, avant-hier, le Conseil des ministres à l'enseignement supérieur. Il y a certes, les aspects immédiats, puisque la fin de l'année universitaire 2019-2020 et le début de la prochaine, imposent à l'Exécutif de «zoomer» sur le secteur, comme il l'aurait fait pour l'Education nationale ou la formation professionnelle. Covid-19 oblige, le prochain «épisode universitaire» est on ne peut plus délicat et les appréhensions que peut nourrir le ministre du secteur par rapport aux aspects pratiques de l'organisation des examens de fin d'année et la réception des nouveaux bacheliers, ont leur importance.
Cette urgence sanitaire qui aurait pu absorber toute l'attention du Conseil des ministres a certes, eu sa part des débats, mais n'a pas «distrait» le président de la République de l'essentiel, à savoir, l'impérieuse nécessité de réformes «structurelles profondes» de l'enseignement supérieur. Le Covid-19 n'empêchera donc pas la mue d'un secteur que le chef de l'Etat considère comme déterminant dans l'essor de la nation. Tous les pays qui ont étonné l'humanité sur les deux décades du XXIe siècle l'ont fait grâce aux performances de leurs universités. Pour le président de la République, l'enjeu réel n'est pas seulement d'assurer une rentrée universitaire sans dégâts épidémiques, mais de mettre les bases d'une nouvelle université algérienne, plus forte que jamais. Et Abdelmadjid Tebboune ne s'y trompe pas. Il veut ces réformes «dans les plus brefs délais et dans la concertation la plus large possible sans perdre de vue l'indispensable réflexion globale sur celle du système des oeuvres universitaires». La vision est donc globale, pas strictement théorique et pas totalement versée dans le matériel. Pour réussir une réforme, il faut réussir un délicat dosage, car les étudiants, les enseignants, les chercheurs et autres ont besoin de conditions de travail, mais également d'un cap à suivre. Et dans le «package» de la réussite, le président cite la rationalisation des dépenses. Ce n'est donc pas en dépensant sans compter qu'on atteint forcément ses objectifs. L'Histoire de l'Algérie est riche en exemples.
On aura saisi la vision présidentielle, lorsque le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres évoque l'insistance du chef de l'Etat sur la révision du dispositif de transport universitaire pour favoriser la concurrence, avant de souligner la nécessité d'ouvrir la formation en master et en doctorat à tous les étudiants qui le souhaitent, sans sélection. L'ambition est d'ouvrir la voie à tous les étudiants algériens et surtout de briser «la chaîne des passe-droits» qui a voulu à nombre d'occasions que des étudiants véritablement méritants soient injustement écartés de réaliser leur rêve. Objectivement, l'instruction du président ne relève pas de l'impossible. Tout le monde sait que le nombre de doctorants en Algérie n'est pas suffisant pour espérer une recherche scientifique dynamique. Le pays a besoin de milliers de docteurs dans toutes les filières. Il reste que cette proportion du savoir nécessite des moyens colossaux et, visiblement, Tebboune n'est pas homme à s'arrêter face au manque de moyens. L'enseignement à distance par les moyens technologiques et satellitaires nationaux est une piste, préconise le chef de l'Etat.
Mais cette ambition n'est pas irréelle, d'autres nations l'ont réalisée. Et le président d'annoncer un objectif stratégique devant régler le problème de moyens. Qu'attendons-nous donc pour connecter l'université à l'économie réelle? Cela suscitera des prestations effectives du monde universitaire. D'où, souligne le président, l'urgence de parvenir à l'autonomisation des universités. Cela «leur permettrait de développer des échanges d'enseignants et d'étudiants, dans le cadre d'opérations de jumelage avec leurs homologues étrangères et de coopérations mutuellement bénéfiques». Une ambition à portée de main.

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