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Elle s’est dessinée à l’aune des résultats de la présidentielle

Une nouvelle cartographie politique

Les résultats de la présidentielle ont permis une mise à nu des ex-formations politiques au pouvoir, le FLN et le RND. Deux mastodontes qui, rassemblés, n’ont réussi à réunir que moins d’un million de voix. L’énorme humiliation. Mensonge et mystification.

L’élection présidentielle du 12 décembre dernier, a le mérite de renseigner sur le poids des partis politiques en Algérie. Les résultats provisoires dévoilés, vendredi dernier, par l’Autorité nationale indépendante des élections, donne une nouvelle cartographie politique dans le pays où le courant islamiste, représenté par Bengrina, prend la première place. C’est d’ailleurs ce qu’a revendiqué, hier, le candidat du Mouvement Al Bina, en affirmant «ces résultats nous ont érigé en première force politique du pays , avec toute la responsabilité qui en découle en termes d’effort et d’action pour la consécration de la Déclaration du 1er Novembre dans le cadre d’un Etat démocratique, social et juste». Abdelkader Bengrina a été accrédité de 17,38% des suffrages exprimés, lui permettant de se classer directement en seconde position derrière le vainqueur de la présidentielle, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier étant un candidat libre, il est tout à fait normal que le mouvement El Bina se revendique comme étant la première force politique du pays même si c’est avec le soutien de moins de 1, 5 million d’Algériens.. Car sur un total de plus de 24,5 millions d’électeurs, seules 8,5 millions de voix se sont exprimées, 15 millions de citoyens ont choisi de ne pas le faire. De ce fait, le parti de Bengrina a ramassé la mise et se retrouve à la tête du peloton. Mais même si l’abstention et l’absence d’autres partis de la mouvance islamiste, ont donné un coup de pouce au mouvement Al Bina, les résultats ont permis une mise à nu des ex-formations politiques au pouvoir, le FLN et le RND. Deux mastodontes qui ont toujours eu la majorité dans toutes les joutes électorales. Ces derniers ont d’ailleurs la majorité à l’APN et au Sénat et leurs partisans ont toujours présidé et composé le gouvernement. Or, lors de ce scrutin, les deux grosses cylindrées réunies n’ont réussi à obtenir que 617 753 voix représentant les 7,26% dont a été accrédité Azzedine Mihoubi, le classant à l’avant-dernière place. Moins d’un million de voix pour ces deux partis réunis. L’énorme humiliation ! Et dire que dans un temps pas si lointain que ça, l’ex-secrétaire général du FLN était fier d’affirmer que son parti était présent dans les 48 wilayas et les 1 541 communes. Djamel Ould Abbès, aujourd’hui placé en détention pour corruption, soutenait que «le FLN a des militants, alors que les autres formations politiques sont contraintes d’en chercher sur Internet. Certains politiques nous attaquent car le parti est un mastodonte en Algérie. Le FLN n’a pas peur, car il fait peur.» C’est aussi le cas d’Ahmed Ouyahia, l’ex-secrétaire général du RND, condamné dernièrement à 15 ans de prison ferme, qui ne manquait jamais de parler de « la crainte de la force du RND». Tout cela n’était, en réalité, que mensonge et mystification. Il serait dans l’ordre des choses donc que de considérer aujourd’hui que le Parlement est «illégitime» et que son renouvellement s’impose de fait. Même si, drôle de hasard, l’APN est aujourd’hui, présidée par un homme issu de «la première force politique» dans le pays, à savoir le Mouvement Al Bina. Ali Benflis, le président de Talaïe El Hourriyet, qui a fini troisième lors de cette présidentielle, est sûrement le grand perdant de ce scrutin. Donné comme un des favoris, l’ex-chef du gouvernement n’a obtenu que 10,6% des suffrages exprimés (896 934 voix exprimées), bien loin de ses attentes. Ce troisième échec d’Ali Benflis dans sa course à briguer la magistrature suprême, est un nouveau revers politique.
A 75 ans, l’homme semble avoir décidé de jeter l’éponge. Il a annoncé, vendredi en fin de journée, qu’il comptait remettre «le flambeau» aux jeunes cadres du parti. Mais cela n’empêche que son parti a bien sa place dans la nouvelle cartographie politique comme deuxième force politique du pays. Nouvellement créé, le Front El Moustakbel, d’Abdelaziz Belaïd, peut se satisfaire du taux de 6,66 % obtenu, représentant 566 808 voix. Si le parti a perdu, une place par rapport à l’élection de 2014, en se retrouvant 4ème dans le classement, il a cependant gagné plus de voix.

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