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Regain de la mobilisation au 1er vendredi après la rentrée

Une marche grandiose à Alger

Les foules qui affluent de tous les quartiers de la capitale vers la Grande Poste, disent « non aux élections ».

Au 29e acte hebdomadaire du Mouvement populaire né le 22 février dernier, un «tsunami» humain s’est déversé, hier, sur les rues et boulevards de la capitale. En ce premier
vendredi de la rentrée sociale, les derniers ont renoué avec des marches grandioses et compactes. La mobilisation est jugée beaucoup plus grande que celle des derniers vendredis de cet été. Le regain de la mobilisation a été au rendez-vous en ce 29e vendredi où des manifestants sont sortis en masse dans la rue pour réclamer un véritable changement de système.
En plus des slogans habituels, la messe a été dite contre les élections présidentielles en ce
vendredi. Les foules qui affluent de tous les quartiers de la capitale vers la Grande Poste, notamment depuis Didouche Mourad, la place du 1er-Mai, Bab El-Oued en passant par la place des Martyrs
disent non aux élections. «Pas d’élections avec les gangs», scandaient les manifestants, exprimant ainsi leur rejet catégorique des élections : «Wallah manvoti hata terahlou (nous ne voterons jamais tant que vous êtes-là)», craient-ils à tue-tête. Ils disent clairement «non au vote», sous toutes les conditions : «Pas d’élections… et même si vous allez tirer sur nous à balles réelles, nous continuerons toujours à sortir dans la rue…», «Ya s’hab el kaskrout, makach el vote(bande de laudateurs, il n’ y aura pas de vote».
Ils ont aussi réitéré leur demande de «départ de Bedoui et Bensalah». Il faut dire que l’un des faits marquants de la marche de ce vendredi à Alger, c’est le déploiement d’une longue bannière représentant les 48 wilayas du pays avec le drapeau national vert, blanc et rouge. Chaque drapeau porte le nom et le numéro de la wilaya. Et comme à l’accoutumée hommes, femmes, jeunes ont marché côte à côte.
La police, qui a bloqué dès la matinée, l’accès vers la Grande Poste a fini par céder le passage aux manifestants. Ils ont également réclamé une «souveraineté populaire» et «la mise en place
d’ une période de transition» : «souveraineté populaire, période de transition», ont-ils crié. « 3yssiane madani rahou djay (la désobéissance civile est venue)», ont scandé les manifestants. Tout en prenant pour cible ceux qui incarnent le pouvoir de fait, ils ont scandé en réclamant la «libération des détenus d’opinion». «Atalgou weladna…» (libérez nos enfants…». des portraits des détenus à l’image de Hamza Djaoudi, (capitaine de la marine marchande mis en prison pour avoir dénoncé la mainmise d’une compagnie émiratie sur le port d’Alger) a été brandi par les manifestants.
«Pas d’élections, avant la chute du régime» et «Non aux élections organisées par les gangs», «Aller rapidement aux élections = régénérescence du système», peut-on lire sur des pancartes brandies.
Les manifestants réclament l’application des articles 7 et 8 de la Constitution. Ils demandent «au FLN de dégager». Il faut noter qu’un dispositif de sécurité impressionnant a été déployé dans le centre-ville et les accès à la capitale sont bloqués par la gendarmerie. Après avoir réussi à maintenir la pression dans la rue durant tout l’été, les manifestants n’ont pas relâché la pression pour la 29e semaine consécutive, en continuant à défiler en nombre. Le mouvement inédit du 22 février, qui a pu demeurer mobilisé malgré les fortes chaleurs et les vacances, rejette tout scrutin organisé par les hommes-clés du chef de l’État déchu.
Outre la reprise du Mouvement populaire, ce
vendredi intervient juste après la «suggestion» du chef d’état-major pour une convocation du corps électoral dès le 15 septembre pour des présidentielles en décembre prochain.

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