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Tizi Ouzou

Une marche dédiée à Krim Belkacem

Les manifestants ont encore battu le pavé hier dans la ville de Tizi Ouzou dans le cadre de la 35eme marche du vendredi à laquelle la ville des Genêts n’a jamais failli jusque-là et ce, depuis le 22 février. Elles et ils étaient donc aussi nombreux que lors du vendredi précédent. Hier, la foule nombreuse ayant manifesté dans la ville de Tizi Ouzou a rendu un vibrant hommage aussi bien à Krim Belkacem qu’au journaliste assassiné Smail Yefsah. Les manifestants ont exhibé de nombreux portraits du signataire des accords d’Evian Krim Belkacem dont on a commémoré, hier, le 49eme anniversaire de l’assassinat. On peut donc dire que cette marche a été spécialement dédiée à ce héros de la guerre d’indépendance. Les manifestants ont mis en avant plusieurs mots d’ordre reflétant leur attachement aux idéaux de Novembre 1954 et au congrès de la Soummam. D’ailleurs, hier aussi, un drapeau national géant a été déployé par la foule de manifestants en plus des centaines d’autres de dimension moyenne dont était munie une grande partie des marcheurs. Sans oublier bien sûr le drapeau amazigh, mis en avant en signe d’attachement également à leur langue, culture et histoire amazighe, plusieurs fois millénaires. Un autre enfant de la région, le journaliste Smail Yefsah assassiné le 18 octobre 1993 à Bab Ezzaouar dans la capitale. Plusieurs manifestants ont porté haut des portraits de Smaïl Yefsah. A travers ce martyr de l’Algérie démocratique, les manifestants de Tizi Ouzou ont ainsi rendu hommage à tous les Algériens assassinés durant la décennie noire pour une Algérie libre et démocratique. Les manifestants ont, comme d’habitude, commencé par se regrouper d’abord devant le portail principal d’accès à l’université Mouloud-Mammeri dès 14 heures avant de «prendre la route» vers le boulevard Lamali-Ahmed, appelé communément la route de l’hôpital. Des dizaines de slogans ont été scandés par les marcheurs, en chœur. Parmi les slogans brandis hier, on peut citer ceux inhérents au refus de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ainsi que le rejet de la loi de finances 2020.
A l’unanimité aussi, les marcheurs de Tizi Ouzou ont continué, hier, d’exiger la libération de tous les détenus d’opinion, qu’il s’agisse des porteurs du drapeau amazigh que du moudjahid Lakhdar Bouregaâ ainsi que Karim Tabbou, président de l’Union démocratique et sociale (UDS). Des photos de ces deux personnalités ont été exhibées par pas mal de manifestants ayant pris part à la marche d’hier dans la capitale du Djurdjura. Les manifestants ont ensuite traversé le boulevard Abane-Ramdane dans la même ambiance de fête tout en scandant, sur des airs de chants kabyles célèbres, une infinité de mots d’ordre revendiquant une Algérie démocratique bâtie sur la justice sociale, la tolérance, la modernité et la fraternité. Les manifestants qui ont poursuivi leur périple en traversant la rue Larbi-Ben-Mhidi ont clamé haut et fort leur amazighité en criant à gorge déployée des mots d’ordre comme : «Anwa wigui, d Imazighen», «mazalagh d Imazighen», «assa azkka, tamazigh tella tella»… Une fois arrivés à la placette Mbarek-Ait-Menguellet, les manifestants se sont dispersés dans le calme.

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