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Couverture médiatique de la campagne électorale

Une expérience inédite

«Hormis le fait que ce soit une première dans l’histoire des élections en Algérie, la confrontation des candidats aux aléas du direct a révélé un autre aspect de l’exercice du discours.»

Suivi par des millions d’Algériens, et retransmis par l’ensemble des chaînes publiques et privées, le débat télévisé qui a réuni les cinq candidats à l’élection présidentielle ce ven-
dredi, a eu un effet nouveau auprès de l’opinion publique, du fait, que cette nouvelle expérience en matière de couverture médiatique a donné l’occasion aux citoyens, et futurs électeurs de se faire une idée précise et surtout différente de celle véhiculée par les publications croustillantes sur les réseaux sociaux, des cinq prétendants à la magistrature suprême du pays.
Hormis le fait que ce soit une première dans l’histoire des élections en Algérie, la confrontation des candidats aux aléas du direct a révélé un autre aspect de l’exercice du discours. Car complètement dépourvus des accessoires et artifices qui accompagnent généralement les meetings, et sujets à un stress d’une nature différente, c’est à travers des interventions courtes et sous les feux de la rampe que les candidats ont eu l’ultime occasion d’exposer leurs meilleurs arguments.
Par ailleurs, si cet évènement a eu le mérite de faire le buzz, en explosant l’audimat, il n’en demeure pas moins, que l’encadrement médiatique, notamment audiovisuel, a été présent et effectif durant toute cette période, procurant aux candidat la possibilité de s’adresser librement au peuple et présenter leurs programmes sur les chaînes privées et publiques. Il y a lieu de noter que chaque candidat a eu plus de 16 heures de présence télévisuelle et ce sans compter leurs interventions lors de leurs déplacements.
Il faut dire, que contrairement aux précédentes élections, où la couverture médiatique était quasiment linéaire, et vouée à la sacralisation du candidat du pouvoir, la campagne électorale pour le rendez-vous du 12 décembre prochain, a eu le privilège de jouir des effets de la présence de la contestation populaire, qui a imposé son droit de regard, et réclamé des garanties de transparence. Ces dernières se sont concrétisées par la création de l’Autorité indépendante nationale des élections, qui a eu pour tâche de veiller sur le bon déroulement de la campagne, notamment s’assurer que les candidats auront les mêmes chances de s’exprimer. A cet effet, la collaboration de l’Anie et de l’Arav et l’engagement des candidats à respecter la charte d’éthique, ont abouti à une préparation sans précédent de l’encadrement médiatique du processus électoral, se profilant à travers un « programme spécial prévu à cette occasion, à travers la mise en place d’un dispositif qui assurera une couverture médiatique globale et équitable du début jusqu’à la fin du processus électoral. A cet effet, des plages horaires sont retenues pour les cinq candidats qui auront à s’exprimer pour présenter leurs programmes électoraux respectifs et convaincre l’électorat. Outre ce dispositif, des spots de sensibilisation sur l’accomplissement de ce droit civique, des émissions spéciales, des débats et tables rondes sont également au menu des programmes de la Télévision nationale afin de tenir les citoyens informés régulièrement des événements relatifs à l’élection présidentielle » avait précisé en début de campagne, le rédacteur en chef adjoint à la Télévision nationale.
En somme, la couverture médiatique de la campagne électorale, s’est distingué notamment par l’intérêt qu’elle a suscité auprès des citoyens, fussent-ils pour ou contre la tenue de l’élection présidentielle. Du fait que tous les regards étaient braqués sur les faits, gestes, et paroles des candidats, relayés régulièrement par les médias.
Cela étant, l’élément nouveau est sans contexte, celui des effets hautement positifs de la concurrence qui s’est établie entre les médias, et qui, inévitablement, confère aux citoyens la possibilité de voir les candidats sous différentes postures, et de mesurer la régularité de leurs discours, et la profondeur de leurs arguments. C’est précisément à ce niveau que le rôle des médias lourds, a eu une contribution inédite dans un évènement aussi important que l’élection présidentielle. Et pour cause, la retransmission simultanée du débat des candidats, sur toutes les chaînes privées et publiques, dénote fortement d’une avancée incontestable du paysage audiovisuel algérien, sur la voie de la démocratie et de la liberté d’expression.

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