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Le procès de son fils devra s’ouvrir cette semaine

Une épine dans le pied de Tebboune

Si son fils vient à être condamné pour corruption, ce sera là vraiment un lourd boulet que traînera l’ex-Premier ministre, candidat à la candidature suprême.

Drôle de hasard du calendrier ! Le père s’échine à préparer sa campagne électorale dans l’espoir de se voir élire président de la République alors que le fils, lui, se prépare à affronter les auditions à la barre d’un juge. Il s’agit des Tebboune, père et fils. Abdelmadjid, l’ex-Premier ministre sous Abdelaziz Bouteflika, vient d’officialiser sa candidature à la présidentielle du 12 décembre prochain. Son fils Khaled, arrêté puis libéré dans l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis en mai 2018 au port d’Oran et dont le principal accusé est Kamel Chikhi connu sous le pseudonyme de Kamel « El Bouchi », devra comparaître, devant le tribunal pour le procès de ladite affaire qui, selon certains médias, s’ouvre cette semaine.
Pour le candidat à la candidature, la comparution de son fils pour un aussi grand scandale ne constituera nullement une entrave à son ambition car, comme il l’a laissé entendre, l’incarcération de son fils ne serait en fait qu’une cabale menée contre lui et sa famille pour «avoir tenté de séparer l’argent de la politique et de s’être attaqué à certains hommes d’affaires influents». «Ce que demande le Hirak, moi j’ai été le premier à le demander. Et j’ai souffert. J’ai été personnellement puni, mon fils a été puni. Ce n’est pas suffisant? Au Palais du gouvernement, mon portrait a été enlevé. Des sanctions qui pouvaient mener à des choses dangereuses, nous ont été infligées», a répondu Abdelmadjid Tebboune à la question d’un journaliste lors de son déplacement pour retirer les formulaires de souscription de signatures.
Khaled Tebboune a été placé en détention provisoire le 20 juin 2018. L’ex-chauffeur de l’ancien patron de la police nationale Abdelghani Hamel, mais également l’ex-procureur de la République près le tribunal de Boudouaou et son adjoint, le fils de l’ancien wali de Relizane, l’ex-maire de Ben Aknoun, sont également cités dans cette affaire. Les prévenus, un peu plus d’une vingtaine, ne sont pas tous concernés par l’introduction de la cocaïne, mais poursuivis pour des faits liés à la «corruption», le «trafic d’influence» et l’«abus de fonction».
En fait, il y a eu un premier procès pour Kamel Chikhi. Dans ce procès, «El Bouchi» a comparu avec 12 autres prévenus, des chefs des services de l’urbanisme, des conservateurs fonciers ainsi que des contrôleurs, poursuivis tous pour «corruption», «abus de fonction» et «perception d’indus cadeaux». Lors de ce procès, Kamel Chikhi a écopé de 10 anbs de prison ferme. Son second procès va concerner six autres prévenus dont le fils de Tebboune, deux magistrats, un ex-élu et le fils d’un ancien wali. Ces derniers sont également accusés d’avoir perçu d’indus cadeaux de la part du principal accusé contre des services rendus. A rappeler que lors du premier procès, les 12 condamnés avaient été confrontés aux vidéos filmées par les caméras de surveillance installées par Kamel «El Bouchi» dans ses bureaux et même dans les pièces où se trouvent ses coffres-forts. Il est fort probable donc, que lors de ce deuxième procès, les prévenus soient également confrontés à des preuves tangibles, à savoir les vidéos filmées par El Bouchi». Si les vidéos existent réellement, il n’y aura plus aucune place au doute, quant à l’implication des prévenus dans des faits de corruption. Abdelmadjid Tebboune ne saura alors justifier la condamnation de son fils, encore moins prétendre qu’il s’agit de représailles. Si Khaled Tebboune vient à être condamné pour corruption, ce sera là vraiment un lourd boulet que traînera l’ex-premier ministre, candidat à la candidature suprême. 

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